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“Tu portes du métal ?

- Mes bâtons.

- Ce ne sera pas suffisant. Donne-moi ta main.”

Nous nous tenons la main tout en s’approchant du bord. Je me mets ensuite derrière lui, et je le tiens fermement. Avant de nous faire tomber, j’ai déjà du mal à contrôler ma chute car je n’ai pas suffisamment de métal dans le corps, mais à deux, je me concentre sur l’électricité statique qui entoure nos corps pour ralentir autant que je peux notre chute. Mais comme c’est difficilement contrôlable, quelques éclairs apparaissent. Heureusement, cela ne fait pas trop de lumière, donc nous n’avons sûrement pas été vus. Nous arrivons vite sur le sol mais tout va bien, nous nous relevons sans peine.

Nous entrons dans le bâtiment, il nous suffit de monter au premier étage pour rejoindre le petit groupe. Ils sont huit, je regarde un instant Matthew, douteuse, mais je me dis ensuite que tous les deux, nous devrions y arriver. Je me concentre sur mon énergie, j’observe les différents objets en métal dans la pièce et les récupère avec le magnétisme. Ils lévitent autour de moi, je les garde tous, avec de la puissance, ils peuvent tous servir. Je lance le plus léger à l’autre bout de la pièce pour les attirer. Ensuite, je sors de l’ombre pour qu’ils se concentrent sur moi. Pendant ce temps, Matt fait le tour pour les atteindre discrètement. Je le vois en attraper alors je redirige leur attention vers moi en faisant claquer deux objets entre eux, encore et encore, comme si un personne applaudissait.

“Vous vous souvenez de moi ? En tous cas j’espère que vous aurez mieux que des couteaux cette fois.

- La dernière fois, nous t’avons presque blessée, répond un homme.

- Presque !” dis-je sur un ton sec.

Ensuite, je fais prendre de l’élan à l’objet le plus pointu avant de le lancer juste à côté du cœur de celui qui avait parlé.

“Autre chose ?

- Tu es un monstre !”

Je souffle en guise de réponse et je recommence à faire claquer le métal. Puis je vois un deuxième homme disparaître dans l’ombre ; le diable continue de faire son œuvre.

Plus que cinq.

Ils sortent tous des couteaux en céramique comme la dernière fois, mais je n'ai plus à m’inquiéter de ce problème d'après Murdock. L'un commence à courir vers moi, je lui envoie un objet dans la jambe, ce qui le fait chuter. Je lance des objets sur les autres pour les empêcher de réagir. Puis j’alourdis mon poing pour ensuite le frapper dans le ventre. Il ne pourra plus se relever avant longtemps. Je me dirige vers les suivants qui se battent toujours avec les métaux. Je réfléchis attentivement avant de me dire que le meilleur moyen de se débarrasser d'eux sans les tuer, c'est de les assommer. Je récupère les objets, les alourdis autant que je peux, et j’accélère leur rotation avant de les envoyer violemment dans leurs têtes.

“Tu n'avais pas réellement besoin de moi, finalement.

- Il faut dire que la situation était plus simple cette fois, et j'avais une superbe protection, dis-je en bougeant ma veste. Vas-y, sors. Je te rejoins.”

Il part et sur le premier homme qui m'a parlé, je laisse le message suivant : “Quittez ce groupe ou cette fois ce sera la fin”, leur laissant également comme signal nerveux l'égoïsme de ne plus vouloir protéger les autres de nous à cause du risque pour eux. Le groupe se réduira doucement mais quand il ne restera plus personne, ce sera fini.

Je sors et tape sur l’épaule de Daredevil pour lui signaler que nous pouvons rentrer. Il m’attrape le bras pour me retenir avant de m’embrasser. Nous rentrons ensuite chez lui.

Le lendemain matin, je me réveille précipitamment car je vais être en retard au travail.

Quant au soir, je commence par rentrer chez moi afin de récupérer quelques affaires, c'est-à-dire des vêtements et de la batterie en fait. Sinon je vais finir par faire exploser quelque chose dans son appartement. Je mets ces quelques affaires dans un sac avant de repartir.

En arrivant là-bas, je vois qu'il est déjà changé et prêt à partir. Je pose le sac et enfile ma veste. Cette nuit, les recherches ne servent à rien, ils ont changé de base et sont pour l'instant introuvables avec aucune nouvelle information. Nous rentrons donc assez tard.

En arrivant il me demande si je regrette d'avoir pris le risque que l'homme meure hier soir.

“Je sais bien que je l’ai touché près du cœur, mais je n'aurais pas regretté sa mort. Tu sais comment je suis et tu ne pourras rien faire pour changer cela. Je ne suis pas croyante parce que si ce “Dieu” existe vraiment alors je ne le remercie pas, ma vie était très bien avant. J'avais pas besoin de me retrouver toute seule avec ce foutu don. Je vais me coucher.”

Et sur ces mots, je me dirige vers la chambre avant de m’allonger habillée sur le lit. Heureusement qu'il ne sait pas que cela m'arrive de manipuler les ondes cérébrales des autres et pas que les miennes.

Après quelques minutes, je n'y pense plus et je me laisse emporter par le sommeil.

Quand je me réveille, lui est déjà debout et fait le petit-déjeuner. Pendant ce temps, je prends quelques vêtements et je vais me doucher. Je m'installe à table, et je sens qu'il hésite à me dire quelque chose puis il se lance finalement :

“Je sais comment tu es mais ne les laisse pas faire de toi une machine à tuer.

- Je gère, t'en fais pas. Sinon tu te doutes bien qu'aujourd'hui je ne parlerais pas de cette façon.

- Qu'est-ce qui te raccroche à ce monde ?

- Ma sœur… Sans elle je ne sais pas si j'aurais tenu, mais je ne veux pas qu'elle se retrouve seule comme moi à son réveil.”

Je finis rapidement mon café avant de mettre le reste de mes affaires pour partir travailler ; je ne veux pas en parler plus. Tant pis j'arriverai plus tôt mais ce n'est pas gênant, il y a toujours du travail dans un bar-restaurant.

STAR - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant