J'étais journaliste, il était footballeur.
J'avais des questions, il avait des réponses.
J'étais venue pour une interview, et je suis repartie avec bien plus que ça.
Il a répondu à mes questions et s'en est posé des milliers.
Depuis, tout est incont...
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Clairefontaine, Résidence de l'équipe de France
Omniscient
Le matin-même, un avion avait ramené tout le monde au château et lors de ce milieu d'après-midi, les habitants étaient divisés entre terrain, bureau et kinésithérapie. Paul et Marine se faisaient le plus discret possible, essayant de dissimuler leur défaite et de taire au maximum le repas qu'ils allaient devoir préparer. C'était sans compter sur la précieuse aide de Blaise, extrêmement fier de sa réussite, qui n'arrêtait pas de les tacler avec des phrases du type : "J'espère que vous savez bien cuisiner, hein !", "Ah, qu'est-ce qu'on va bien pouvoir manger ce soir ?" ou encore "À un but près, vous vous rendez compte ?! À un but près, on vous empoisonnait tous avec N'Golo !". Et au final, les joueurs ne savaient pas s'il valait mieux que ce soit Paul et Marine ou Blaise et N'Golo qui leur cuisine le dîner. Qui serait le pire ?
La journaliste était dans son bureau, dossiers des joueurs éparpillés et ordinateur activé, travaillant dur comme fer pour écrire ses articles. Non seulement elle avait la charge de la fédération de football française, qui lui demandait des écrits par rapport aux matchs, la vie du groupe et des reportages sur les joueurs, mais également son journal qui commanditait quelques fois des articles sur les rencontres sportives.
Ce milieu de journée, lorsque tout le monde était occupé, était le meilleur moment pour travailler et elle en profitait au maximum. Marine était très attachée à son métier, même si ses rêves en avaient décidés autrement. Parfois, on doit prendre ce que le vie nous donne, et avancer malgré tout. C'est en tout cas ce qu'elle avait dû entreprendre.
Perdue à la fois dans ses pensées et dans son travail, Paul lui fit retrouver ses esprits.
"- Marine, je viens d'avoir une giga bonne idée ! s'écria Pogba.
- Oui... souffla-t-elle, désespérée. Quelle est ta lumière cette fois-ci ?
- En tant que renoi qui se respecte, j'ai pris avec moi piments et tabasco, histoire de donner du goût à cette nourriture trop douce qu'on nous sert ici. Mais bref, tu vois où je veux en venir ?"
Marine écarquilla les yeux, l'idée folle de son ami ayant pénétré son cerveau, s'imaginant les réactions de tous les joueurs. Cela allait être fabuleux.
"- C'est excellent. Absolument génial. Par contre, je travaille là. Je suis à toi à 17 heures, viens me chercher à cette horaire-ci, lui dit Marine.
