Chapitre 13

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     Evan se leva et ouvrit le frigo comme si il était dans sa propre maison.
-Oh les riches, ça a même pas de pizzas d'avance.
     Je lui jetai un torchon dans le dos pour attirer son attention et il se retourna.
-Non mais on a un téléphone pour commander des pizzas justement.
-C'est vrai que tu me devais un Macdo. Si on fait un calcul en comparant nos revenus annuels, je pense que c'est équitable.
-Je sais pas comment tu comptes mais on va dire que c'est correct, dis-je en riant.

     Laura embrassait Gabin avec insistance sur mon canapé. J'espérais juste que ça n'allait pas trop dégénérer.
     Les garçons inconnus fumaient et semblaient déjà loin. Si ils étaient fatigués, le tapis était à leur disposition.

     J'étais vraiment heureuse de voir Evan. Je le connaissais à peine mais je commençais à ressentir quelque chose pour lui. J'étais d'ailleurs en train de l'observer faire un cocktail de riche.
-Alors, pour commencer, on prend de la vodka. Plus c'est chère, mieux c'est.
-On voit que tu es un connaisseur.
     Il se mit à rire et je m'approchai de lui. Il sentait le parfum et j'avais très envie de l'embrasser. Seigneur, à quoi pensais-je ?
-Agathe, je sais que je te fais craquer mais les filles trop jeunes, ce n'est pas pour moi, dit-il en prenant un air sérieux.
-Nous n'avons qu'un an d'écart, lui fis-je remarquer.
    Il sourit et continua.
-Alors comme ça, madame la riche s'est renseignée à mon sujet. C'est très intéressant.

     J'entendis le livreur de pizza et en profitai pour m'éclipser et couper court à cette discussion gênante.
     Il n'avait peut-être pas forcément tord. Je m'étais légèrement documenter sur son profil facebook mais uniquement dans un but informatif et sans arrières pensées.
-Tu me fais rire, pour une riche.
-Tu vas m'appeler comme ça jusqu'à la fin de ma vie ?
-Si j'arrive à te supporter jusque là oui.
    Je lui mis un coup de coude et sa vengeance ne se fit pas attendre. Il me prit sur son épaule et m'emmena à l'étage. Il ouvrit plusieurs portes et eut un petit rire sadique lorsqu'il tomba sur la salle de bain.

     Il ouvrit l'eau de la douche et me jeta sous la cascade glacée.
-Je te rafraîchis juste la mémoire. C'est moi qui doit te supporter car tu es insupportable. Tu vomis partout aux soirées, là, je suis obligée de te laver. Une vraie gamine.
     Je le suppliais​ d'arrêter mais visiblement, me tremper l'amusait beaucoup. Finalement, je réussis à l'attirer vers moi et il fut aussi tremper.

     Nous étions proches, trop proches, je dois dire. Ses yeux plongeaient dans les miens. Je ne sentais plus l'eau glacée qui coulait le long de mon corps, juste sa paume chaude qui tenait mon poignet. Je me suis alors approchée doucement de son visage et ais déposé mes lèvres contre les siennes.

Liaison dangereuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant