~ Chapitre 22

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Hello tout le monde j'espère que vous allez bien ! 

A l'heure où je vous parle nous sommes mercredi, j'ai mis ce chapitre en pré-publication pour gagner du temps ! :)

Aujourd'hui je vous retrouve avec un chapitre plus long que d'habitude, qui j'espère va vous plaire !

Bonne lecture ! :)

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Victoria :

Lorsque j'ouvre les yeux le lendemain matin, je me rends compte qu'il est trop tôt. Bien trop tôt.

La lumière qui filtre par la fenêtre est bien trop faible et je n'ai pas envie de me lever à l'aube un samedi matin. Nate ronfle doucement, ses bras enserrant ma taille, la tête posée sur mon ventre. J'essaye de me rendormir en calquant ma respiration à la sienne, en vain. Je n'ai pas envie non plus de me lever et par conséquent de le réveiller ; Nate a besoin de sommeil. A la place, je décide de laisser mes pensées vagabonder.

J'ai l'impression qu'hier, un train de marchandise m'est passé dessus à toute vitesse. Et le pire, c'est que c'est moi qui me suis infligée ça. Je n'arrive pas à croire que j'ai pu perdre les pédales comme ça la veille au soir. Après coup, après une nuit de sommeil profonde et dénuée de rêves, je me rends compte du ridicule de tout ça. Le stade 2. Je ne vois même pas pourquoi je me suis mise dans un tel état pour ça. Cela devait arriver à un moment ou un autre non ?

Sauf que tout le problème vient du fait que j'ai été prise au dépourvu, et je n'aime pas ça. Je ne m'y attendais pas. Je déteste vraiment cet aspect de ma personnalité sur lequel je n'ai aucun contrôle. Mais j'aurai dû respirer un coup, et rester calme, même si c'est plus facile à dire qu'à faire. Je m'en veux d'avoir infligé ce spectacle à Nate, mais aussi à mes parents. Ils ont assez souffert à cause de moi par le passé et ce n'était vraiment pas cool de ma part. Et puis, il y a aussi la révélation de Nate, que j'ai failli oublier.

Je n'arrive pas à croire que Nate se soit enfin décidé à se confier à moi, et ce au moment où je m'y attendais le moins. Je dois dire que je ne m'y attendais pas. Je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais pas à ça. Ce qui lui est arrivé est dégueulasse. On dit souvent que les mecs peuvent être de véritables connards avec les filles, mais on oublie que ces dernières peuvent aussi se comporter en garces. Son histoire rappelle un peu celle d'un mauvais film avec la bande de salopes du lycée.

Maintenant que le « puzzle Nate » est presque complet, je comprends beaucoup mieux pourquoi il était tel qu'il était quand je l'ai rencontré. Son aversion des femmes est compréhensible, même si elle est quelque peu exagérée. J'espère que notre relation lui fera prendre conscience que toutes les femmes ne sont pas comme ça.

- A quoi tu penses ?

Nate a la voix rauque, le menton appuyé sur mon ventre, et m'observe à travers ses cils trop longs.

- A rien. Enfin, si. Je pensais à tous les événements de la veille.

Nate soupire et s'étire avant d'enfouir sa tête dans mon cou.

- J'aimerai rester dans ce lit pour toujours, marmonne-il contre moi.

- Moi aussi. Je suis désolée pour tout.

Il lève la tête et cligne des yeux. Je sais déjà qu'il va me reposer la même question que la veille au soir.

- Tu retires ce que tu as dit sur notre couple ?

Je pousse un petit soupir même si j'adore la façon dont il dit « notre couple ».

- Non (je vois ses traits se fermer). Ce n'est pas méchant. Je dis juste que cette relation ne fonctionne pas.

Manibus Retorta IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant