Manibus Retorta II

~ Chapitre 23

Hello tout le monde j'espère que vous allez bien !

Je vous retrouve avec un chapitre que j'ai beaucoup aimé écrire, et j'attends avec impatience vos retours, vous vous faites rares en commentaires en ce moment ! ;)

Bonne lecture !

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Nate :

C'est gênant de se retrouver là avec le père de Victoria. J'ai l'impression que je suis en train d'attendre sa bénédiction ou un truc du genre. Flippant.

Il s'assoit sur une des marches donnant sur le jardin et je l'imite. Je l'observe discrètement en attendant qu'il commence à parler. Je ne me sens pas aussi à l'aise avec lui qu'avec Diane, même si avec Charles, on ne peut que se sentir bien. C'est juste mon ressenti. Charles toussote avant de passer nerveusement ses mains sur son jean en enlevant des poussières imaginaires.

- Bien, voilà, je ne sais pas trop comment aborder ce sujet.

Putain, s'il me parle de contraception, je crois que je vais m'évanouir. Ou m'enfuir. Je n'ai pas envie d'un sermon sur le sexe. Il n'oserait pas quand même, si ? De toute façon, il n'y a pas grand-chose à dire. Je suis sûr qu'il ne serait pas super ravi d'apprendre que sa fille est une véritable cochonne, prête à se donner à moi de toutes les manières possibles. Ce n'est pas irrespectueux quand je dis ça ; c'est juste un fait. Qui aurait cru que cette fille méga classe puisse se tordre dans tous les sens sous l'effet de mes caresses ?

Je me tortille, et écarte mes pensées salaces. Il faut vraiment que j'arrête d'avoir ce genre de pensées en présence des parents de Victoria. Un de ces jours, je vais me retrouver avec une trique géante devant eux, et là, changer de continent ne servira pas à fuir ma honte.

- Je voulais savoir quelles sont tes intentions envers Victoria, dit Charles en se tournant vers moi, coupant court à mes pensées.

Je hausse un sourcil ; mes intentions envers Victoria ? Il veut savoir si j'ai l'intention de l'épouser ou quoi ? J'ai l'impression d'avoir fait un bond au 15e siècle.

- Mes intentions ?

Il rigole en voyant mon air probablement horrifié.

- Ce n'est pas ce que je sous-entendais, dit-il en me tapant l'épaule, geste presque amical qui me surprend. Victoria et toi êtes jeunes, vous avez encore beaucoup, beaucoup de temps pour ce genre de choses.

Il semble presque aussi, sinon plus effrayé que moi à l'idée que Victoria et moi nous marions. Tant mieux. Je suis content de voir que lui et moi sommes d'accord sur ce point. D'ailleurs, je n'ai aucune idée de ce que Victoria en pense, elle. Bah, je suis sûr qu'elle fait partie de ces filles qui rêvent de se faire passer la bague au doigt. Quoique, peut-être pas en fait. Elle n'est pas comme les autres filles, elle me l'a assez prouvé comme ça. Quant à moi, je trouve ça complètement débile de se marier. En ce qui concerne mes parents, c'est une expérience qui leur a été plutôt fatale. Hors de question de reproduire les mêmes erreurs.

- Où est-ce que vous voulez en venir alors ? Je ne vous suis pas très bien.

- Tu as constaté par toi-même que la vie avec Victoria peut parfois s'avérer ... fatigante et compliquée. Je suis admiratif, Nate. Tu as su faire preuve jusqu'à présent de beaucoup de maturité et ... de sang-froid.

Lui, admiratif de moi ? S'il savait quel genre de merde je suis, il me collerait probablement son poing dans la gueule.

- Je ne suis pas au courant de tous les détails de votre relation, bien entendu, mais je vois en l'espace de quelques jours le changement chez ma fille. Il est clair que Victoria est amoureuse de toi. Je ne l'ai jamais vu ainsi. Jamais.