~ Chapitre 42

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Hello tout le monde j'espère que vous allez bien !

On se retrouve avec un chapitre made-in Nate, ça fait un moment.

Si mes calculs sont bons, je dirais qu'il reste environ une dizaine de chapitre avant la fin de ce roman, et un peu moins pour The Delta Room :(

Merci d'être toujours fidèles au rendez-vous !! *-*

N'hésitez pas à me donner votre avis sur l'attitude de Nate et des nouveaux personnages en votant et en commentant :)

Plein de bisous et bon week-end, Blandine 

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Nate :

C'est limite si je rentre dans cet endroit à reculons, mais quand on est parti pour souffrir, mieux vaut ne plus reculer.

L'intérieur de cette baraque est fidèle à mes souvenirs, du moins le peu que j'ai. Je suis venu ici deux ou trois fois contre mon gré et je suis resté dans ma chambre tout le long du séjour. Je n'arrive pas à savoir si cette fois-ci diffère des autres ; j'estime toujours que June et Victoria m'ont tendu un traquenard et que je suis vraiment un idiot de première.

Victoria parcourt discrètement la pièce du regard et je pose les valises au pied des escaliers. On rangera nos affaires plus tard, pour l'instant, je vais essayer de survivre à cette situation plus qu'inconfortable. Tabitha nous regarde en souriant avant d'annoncer :

- June et Marc sont en train de rentrer les bêtes avant qu'il ne fasse trop sombre.

Je n'ai jamais compris la soudaine envie de mon père de se mettre au vert. Pour moi c'est d'un cliché sans nom et s'il imagine que sa nouvelle vie de cow-boy le rend sexy, il faut vraiment qu'il sache que ça le rend plus stupide qu'autre chose.

- Mais installez-vous ! s'exclame Tabitha en nous montrant le salon. Vous devez être épuisés. Je vais chercher ce que j'ai préparé pour grignoter.

Victoria lui adresse un petit sourire avant de se lever poliment pour l'aider à apporter la nourriture. C'est bien ma copine ça. Trop bien élevée avec les gens. Tabitha est enceinte, pas en phase terminale, mais je ne dis rien et me contente de les observer depuis le salon.

C'est la première fois que je vois Tabitha enceinte, évidemment. Son ventre est tellement énorme qu'on dirait qu'elle l'a gonflé avec une pompe à air. Je suis sûre que si elle tombait sur le dos, là tout de suite, elle ne parviendrait pas à se relever toute seule. Il faudrait probablement un transpalette. Je me mords l'intérieur de la joue en visualisant une tortue sur le dos.

La quantité de bouffe sur la table basse est impressionnante et tandis que je décapsule ma bière, Tabitha et Victoria font connaissance. Victoria lui demande comment se passe la grossesse et la copine de mon père répond qu'elle ne pourrait être plus heureuse et qu'elle fait des pets de poussière d'étoile et blablabla ... Nan mais sérieusement elle ne devrait pas se sentir handicapée par tout ce poids supplémentaire ?

J'évite de penser à cet enfant mis en route. Tabitha est jeune –beaucoup plus que mon père-, et même si ce dernier est bien conservé, franchement je ne sais pas ce qui a pu lui donner envie de faire un bébé à son âge. Même rien que d'avoir des rapports sexuels.

Je ne sais pas comment mon père a rencontré Tabitha et je m'en fiche. De toute façon, ça ne peut pas être plus con que la façon dont mes propres parents se sont rencontrés. Je l'avoue, à l'époque, quand j'étais petit garçon, la première fois que j'ai entendu l'histoire j'ai trouvé ça super mignon. Mais ça, c'était avant que mon cœur soit arraché de ma cage thoracique et qu'il soit piétiné sous les talons aiguilles d'une salope de Meryl.

Manibus Retorta IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant