Chapitre 21 + annonce

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Hello tout le monde j'espère que vous allez bien !

Je vous retrouve avec un chapitre tout chaud qui sort du four que je viens de finir d'écrire et il est de nouveau made-in Nate, j'espère qu'il va vous plaire, en plus il est un peu plus long que d'habitude. Vous allez apprendre pas mal de choses. 

Je lance ici aussi officiellement la FAQ, vous connaissez le principe maintenant, donc merci de m'envoyer vos questions en MP :)

Bonne lecture ! 

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Nate :

La mère de Victoria descend de l'étage au moment même où Charles et moi finissons de ramasser les derniers débris sur le sol.

Diane s'assoit lourdement à table, la tête entre les mains, et j'hésite l'espace d'une fraction de seconde à la réconforter. Mais je suis moi-même trop abasourdi par la tournure des évènements pour faire quoique ce soit.

- Elle dort, dit-elle d'une voix blanche.

Victoria a tout balancé dans le salon et la cuisine, réduisant en bouillie la vaisselle et des vases en cristal. J'ai été incapable de faire quelque chose ; je me suis juste contenté de regarder la fille que j'aime se transformer en gorgone. Quand la porte de l'entrée s'est ouverte, j'ai ressenti un immense soulagement. Charles a aussitôt prit Victoria par les épaules en la secouant jusqu'à ce que la crise d'hystérie de Victoria cesse. Puis, épuisée, elle est allée se coucher.

- Je suis désolé, je dis, mal à l'aise.

Charles pose sa main sur mon épaule et la tapote.

- Ce n'est pas ta faute, Nate, personne ne pouvait se douter que ...

Il ne finit pas sa phrase, mais je vois où il veut en venir. Aucun d'entre nous, pas même Victoria, ne s'attendait à ce que cette dernière nous annonce une telle nouvelle.

- Le stade 2, chuchote sinistrement Diane.

Charles opine, puis se serre une bière dans le frigo. Il en lève une dans ma direction, mais je secoue la tête. Je n'ai ni faim ni soif. Un bruit étouffé me parvient alors et je me rends compte que Diane sanglote doucement dans ses mains. Charles la prend par les épaules en la massant. J'ai l'impression d'être un voyeur, d'épier à travers un chagrin qui n'est pas le mien. Et pourtant, Victoria est mienne. Complètement. Ces derniers mois, je me suis ramolli à son contact, mais pas dans le sens négatif du terme, je crois. Je l'aime comme un dingue.

- Nous sommes navrés que tu aies dû assister à ce triste spectacle, dit doucement Charles.

- Ce n'est rien, je dis platement.

Mais les derniers mots que Victoria a prononcés à mon encontre me blessent profondément. Elle croit que si elle n'était pas aussi brisée, je ne voudrais pas d'elle. Mais elle se trompe. Et lourdement. D'ailleurs, comment peut-elle croire ça ? Je n'ai pas su tout de suite qu'elle était malade, et je suis resté malgré tout ça, nan ? Cette fille a décidément une très mauvaise image d'elle-même. Presque pire que moi, sinon plus.

- J'ai déjà vu Victoria comme ça, une fois, je dis après une brève hésitation.

Charles et Diane lèvent la tête vers moi. La mère de Victoria semble si jeune, si fragile comme ça, avec les larmes maculant ses joues.

- Elle avait fait une crise une fois, à l'appartement de Seattle. Elle avait tout cassé. Ce n'était pas aussi violent que ça, bien entendu, et elle s'est vite calmée, mais j'avais déjà eu un aperçu de ce dont elle est ... capable.

Manibus Retorta IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant