~ Chapitre 16

123 28 3
                                    

Hello tout le monde j'espère que vous allez bien !

Je suis ravie de vous retrouver pour ce nouveau chapitre que j'ai écrit cette semaine, puisque je suis assez en retard de manière générale dans la rédaction de mes chapitres. De plus, je passe plus de temps sur The Delta Room, pas parce que Manibus Retorta II ne m'intéresse pas, mais parce que la S-F prend plus de temps à écrire et que c'est plus compliqué. 

Bref, dans tous les cas j'espère que ce chapitre va vous plaire ! D'ailleurs j'aimerai avoir vos avis sur Noria -c'est une abonnée qui les surnomment comme ça aha - ! 

Bonne lecture ! 

//

Victoria :

Il est bientôt 3h du matin.

Décidément, le sommeil et moi sommes fâchés en ce moment.

Le repas du soir s'est passé dans une atmosphère tendue et silencieuse. Ma mère a bien compris qu'il s'était passé quelque chose mais elle a eu l'intelligence de se taire. Je voyais bien les efforts que Nate a déployé tout au long de la soirée pour ne rien laisser paraître. Je l'admire pour ça.

 En ce qui me concerne, je me suis enfermée dans mon mutisme toute la soirée. Après avoir aidé ma mère à mettre de l'ordre dans la cuisine, Nate a prétexté une migraine pour se reclure dans sa chambre. Je ne suis pas dupe. Il m'en veut, et il a raison. Je m'en veux à moi aussi. Je n'arrête pas de me répéter que je suis une grosse conne, comme un mantra.

Je ne peux pas laisser cette dispute qui n'a ni queue ni tête prendre le dessus, c'est complètement ridicule. Putain, mais je suis tellement, tellement bête. Je me suis servie de Nate comme punching-ball, et il ne le méritait vraiment pas. Je ne sais pas s'il était sincère en disant que c'était une mauvaise idée de venir ici. Je n'espère pas. Nous avons tous les deux dit des choses que nous regrettons probablement à l'heure actuelle.

Je me lève en silence, enfile mon long gilet chaud et traverse le couloir pour me faufiler dans la chambre de Nate. Je sais que tout ça n'est pas très sain, et que ce n'est pas de cette façon que l'on règle ces problèmes, mais je sais aussi que cette histoire va me tourmenter jusqu'au petit matin si je ne vais pas le voir maintenant. Et puis, je lui dois des excuses.

Lorsque j'entrouvre sa porte, la pièce est plongée dans le noir total ; Nate ne bouge pas et sa respiration est profonde et régulière, signe qu'il dort. Une petite pointe de colère me secoue ; il arrive à dormir après ça, lui ?

Agacée, je descends dans la cuisine, et uniquement éclairée grâce à la lune qui filtre dans la pièce, je me sers un grand verre d'eau. Une grosse boule d'angoisse me tord le ventre. Je déteste me disputer avec Nate. D'habitude, je ne me dispute avec personne, et cette émotion ne me plait pas du tout. Je me suis déjà disputée avec mes parents, mais là ça n'a rien à voir ; ce n'est pas comparable. Je prends ma tête dans mes mains et me frotte le visage, tentant vainement de démêler le fil compliqué de mes émotions. Je suis interrompue par une voix rauque que je ne connais que trop bien :

- Victoria, ça va ?

Je soupire. Trop tard, je n'ai plus envie de parler avec lui.

- Oui, ça va, j'avais juste soif, je mens en brandissant mon verre d'eau.

- C'est toi qui es venu dans ma chambre ? demande Nate.

- Tu ne dormais pas ?

- Bien sûr que non, dit-il en me regardant comme si j'étais une demeurée. Tu crois que je serais capable de ronfler comme un gros lourd après ce qu'il s'est passé entre nous deux ?

Manibus Retorta IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant