~ Chapitre 45

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Hello tout le monde j'espère que vous allez bien !

Je vous retrouve avec un chapitre que j'ai fini d'écrire hier soir et j'ai vraiment aimé l'écrire.

Allez savoir, il y a des chapitres comme ça où on ne voit pas les pages passer, raison pour laquelle il est un peu plus long que d'habitude.

Merci pour vos réactions sur le dernier chapitre, ça m'a fait extrêmement plaisir.

N'oubliez pas de voter mais aussi de me donner votre avis sur ce qui va se passer après la fin de ce chapitre.

Plein de bisous, Blandine

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Victoria :

Le spectacle de Nate se jetant à corps perdu sur son géniteur est le spectacle le plus glaçant et déstabilisant que je n'ai jamais vu. Et je pèse mes mots.

Marc bascule de sa chaise tandis que mon petit copain lui administre un crochet du droit d'une précision chirurgicale qui me laisse un goût amer : Nate a déjà fait ça avant. Et le revoici, comme au bon vieux temps, se bagarrant.

Je suis littéralement pétrifiée sur place, me demandant ce que je dois faire. La chaise de Marc bascule, le bois se brisant avec fracas. Dans un autre contexte, je pourrais presque observer Nate et le trouver gracieux : ses mouvements sont fluides, et je dois admettre que la partie de moi folle de lui le trouve incroyablement sexy là tout de suite.

Mais savoir qu'il est en train d'agresser physiquement son père me noue la gorge et je me lève, comme robotisée. Un des verres de vin de la table se renverse sur le ventre gros comme un continent de Tabitha mais cette dernière n'y prête pas attention, trop accaparée par le spectacle, tout comme moi et June.

En voyant qu'elle s'approche de Nate, je la prends par le bras et la met derrière moi dans un instinct de protection et de préservation. Je n'ai aucune envie que Tabitha fasse les frais de la violence de Nate. Surtout que je ne sais pas quelle peut être sa réaction si l'une d'entre nous décide d'intervenir.

Nate, accroupi au-dessus de son père, entreprend de relever sa tête en tirant le col de son polo vers lui. Marc a déjà un hématome d'un bleu profond qui est en train de s'épanouir sur sa mâchoire.

- Espèce de connard de merde, dit Nate entre ses dents. Comment oses-tu rejeter tes erreurs sur maman ? Elle s'est crevée à la tâche pour nous, tu entends espèce de sale fils de pute ?

Il ne reste plus grand-chose, sinon plus rien du garçon dont je suis tombée amoureuse. Il ne reste qu'une version amère et en colère que je ne sais pas comment gérer. Marc tente comme il peut de rendre les coups dans une tentative pitoyable visant à se défendre, mais au vu de l'état de rage dans lequel se trouve Nate, je doute que cela ait l'effet escompté.

Les yeux de mon petit ami sont exorbités et de la salive apparaît à la commissure de ses lèvres. La veine sur son front palpite tellement fort que l'on pourrait croire qu'elle va éclater. Je ne peux pas rester là à rien faire, mais d'un côté j'ai peur qu'on me dise que je me mêle encore une fois de ce qui ne me regarde pas. C'est finalement June qui force ma décision lorsqu'elle lâche d'un un murmure horrifié :

- Il va le tuer si ça continue.

Son regard croise le mien l'espace d'une seconde mais c'est suffisant pour que j'y décèle l'inquiétude, non, la peur qui la submerge en cet instant. Je prends une profonde inspiration. A peine deux minutes se sont écoulées, probablement parmi les minutes les plus longues de mon existence. Je m'attendais à ce que June pousse des hurlements, mais son silence défaitiste me prouve seulement qu'elle est une habituée de ce genre de scènes. A-t-elle déjà pu observer ce genre de rixe entre son père et son frère ? Je ne sais pas et j'espère pour elle que non. Cette bagarre risque de me vacciner pendant les dix prochaines années de ma vie, au moins.

Manibus Retorta IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant