Les Secrets de ma Lune (en réécriture)

Chapitre 12

Gabriel ouvre la porte délicatement afin de faire le moins de bruit possible, il sort le premier afin de vérifier que nous sommes en sécurité. J'ai tout de même peur de qui nous allons voir derrière cette porte blindée. J'aperçois plusieurs visages familiers dont un plus que les autres et qui me fais sourire. Je sors, cours et me jette dans les bras d'Alexandre comme si cela faisait plusieurs mois que je ne l'avais pas vu. Je l'aime bien, il est la seule personne en qui j'ai le plus confiance car je peux tout lui demander ou dire, il ne se moque pas de moi, il est là pour moi, pour toutes mes questions et mes angoisses. Je sens sa mâchoire s'étirer sur mon épaule, j'en conclus donc qu'il souris et qu'il est content de me voir saine et sauve. Ma tête sur son torse, je décide de mettre fin à cette étreinte pour éviter d'attirer tout les regards. Trop tard tout le monde nous observe, je vois Gabriel serrer les poings et grogner sourdement, je décide de ne pas réagir et de mettre cette nouvelle question dans un coin de ma tête. Je reconnais le Comte et quelques personnes que j'ai vu lors de mon arrivée au Sanctuaire, le Conseil. Gabriel décide de mettre fin au silence gênant, et je le remercie intérieurement.

- C'était encore les vampires ?

- Non des chasseurs. Répondit le Comte.

- Ils voulaient quoi ? Dit le jeune homme d'un ton haineux en s'avançant d'un pas.

- On en parlera plus tard. Annonce le Comte en me regardant de travers.

- Si c'est parce que je suis là je vous demanderai... Dis-je d'un ton que je veux déterminé.

- On en parlera plus tard. Répète le vieil homme. Maintenant j'aimerais que tu retournes chez toi Eva.

- Je l'accompagne ! S'exclame Alex.

- Sans vouloir t'offenser je préfère que ce soit Gabriel. Réplique le Comte.

J'observe une léger sourire sur les lèvres de l'intéressé. Il s'avance et me conduis hors de la salle en plaçant sa main dans le creux de mes reins, signe de protection et surement de provocation envers Alexandre qui pousse un râle lorsque l'on passe devant lui, je lui lance un signe de la main et un regard qui se veut désolé. Le contact du loup me provoque toutefois des frissons et de petits picotements dans le corps, j'essaie de ne pas relevé cette sensation et ne pense qu'à mon cher et tendre lit qui m'attend après cette journée riche en rebondissement. 

Lorsque nous arrivons sur le pas de la porte lorsque Gabriel m'arrête en agrippant mon poignet. Cette scène me fais penser instantanément à la dernière fois qu'il m'avait ramené chez moi. Je me retourne me préparant alors à une nouvelle remarque, mais contrairement à ce que je pensais, il a l'air gêné, cette facette de sa personnalité j'aimerais la voir plus souvent, une facette gentille, qui me montre un garçon que l'on peut apprécier, que moi même je commence à apprécier. Pas cette partie égocentrique, égoïste et méchante que j'ai l'habitude de voir.
Je veux briser le silence qui devient perturbant, alors je détache mes yeux de ses pupilles pour afficher un regard plus ouvert et détendu.

-Oui ?

- Je voulais savoir si ça ira pour ce soir.

Un loup attentionné se montre, jamais Gabriel n'a été comme cela avec moi depuis que je le connais. Peut-être que je le connais mal enfin de compte. Je suis à la fois contente qu'il pense à moi mais à la fois très gênée car je ne veux pas qu'il pense que je suis faible et que je suis une de ses filles fragiles. Mais cela me touche et me rends heureuse qu'il dévoile une partie de lui nouvelle et plus ouverte qu'habituellement. 

- Je me demandais si... non rien, tu vas trouver ça stupide.

Puis il commence à partir, il s'éloigne de moi me laissant interdite et seule devant la maison. Je ne sais quoi faire, ce changement brutale me laisse perplexe, comme si j'allais enfin touché le but mais qu'au dernier instant on m'en empêche. Alors je cours vers lui et cette fois-ci c'est moi qui le rattrape. Il paraît étonné tout au premier abord, je le laisse se retourner lentement, il me fixe avec ses grands yeux bleus se reflétant dans la lumière du néon de la rue.