Chapitre 27

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- Depuis un certain temps tu deviens irresponsable Gabriel, que ce passe t-il ? Grogne le Comte de Montois.

Je commence vraiment à croire qu'il ne fait que ça, grogner et râler, nous sommes à présent dans le bureau du rustre depuis à peine 5 minutes et je sens déjà que cette conversation va durer des années ! On dirait les vieilles convocations du collège, lorsque deux enfants ont jeté de la nourriture dans la cantine et qu'ils sont envoyés dans le bureau du proviseur ! Vous voyez cette scène où les adolescents sont têtes baissées face au directeur, assis sur sa chaise de bureau ? Et bien c'est exactement ce qu'il se passe à quelques exceptions près. Gabriel et moi ne sommes pas têtes baissées mais nous fixons gravement le petit grognon assis devant nous.

Aucun de nous répond aux accusations de Monsieur de Montois. Alors ce dernier reprend.

- Gabriel, réponds-moi !

- J'étais énervé, elle m'avait cherché ! Dit-il.

- Attention nous sommes revenu à l'école primaire ! Sérieusement Gabriel ce dernier mois tu as fait n'importe quoi, tu pars en expéditions nocturnes, tu ne viens pas en cours, tu ne donnes plus cours aux enfants du Sanctuaire et maintenant tu ne gères plus tes émotions ! Je ne reconnais plus le petit garçon que j'ai vu grandir. Gabriel ressaisis toi ! S'énerve le comte.

- J'évolue voilà tout, et je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt ! J'ai d'autres priorités.

- Ah oui et bien je les écoute tes priorités. 

- C'est personnel. Réponds le loup tout simplement.

- Ne joues pas dans les sentiments, regarde ce qu'il est arrivé à ton frère la dernière fois, les gens enfoncent là où cela fait le plus mal, les sentiments sont pour les faibles. T'es profité c'est aider le Sanctuaire et être le chef de la meute c'est tout Réponds l'homme.

- Mon frère n'a rien a voir avec ça ! Crache Gabriel avant de faire des pas en avant.

En comprenant que cela peut vite tourner au cauchemar je décide de prendre la main de Gabriel pour le réconforter, cela marche il se détend quelque peu puis jette un regard plus que noir à l'interlocuteur de mon ami.

- Tu te souviens Gabriel comment et pourquoi ton frère est mort ? Tu le trahis regarde tu en fréquentes même une ! Réponds le comte avec rage en me regardant.

- Elle n'a rien à voir avec eux ! Crie Gabriel.

Après plusieurs minutes à discuter avec le comte, il en conclu que ce n'était qu'une erreur mais que si cela se reproduisait, nous serons punis, durement. Au dernier mot que le vieil homme avait prononcé de nombreux frissons s'étaient propagés dans mon corps.

Nous sommes à présent dans le cours de défense que le comte m'a obligé de faire car je cite : "Tu es encore trop irresponsable nous allons te remettre sur le droit chemin", ce qui avait provoqué un grognement a peine audible chez Gabriel. J'avais compris qu'à partir de maintenant chaque phrase qui pouvais paraître blessante ou insultante à mon encontre pouvait énerver le loup. Et cela me fait plaisir qu'il prenne ma défense. 

Le professeur à décidé que ce cours serait centré sur les armes blanches et nous en a attribué à chacun selon ce qu'il croyait être l'arme que l'on manie le mieux. Je ne sais pourquoi mais je me suis retrouvé avec un arc et des flèches. Sachant que je n'ai jamais touché à cette arme je vois mal comment ce pourrait-être celle que je manie le mieux. D'après ce que je vois je suis la seule à posséder un arc, les autres ont des sabres, des épées, des couteaux, des lances... Et tout le monde avec un binôme, moi, et bien toute seule. Je ne connais personne à part Dylan le métamorphe que j'avais battu lors de mon second combat, il se bat avec une petite brune.

J'attends les consignes du professeur avec impatience, il ne les donne pas en public mais que avec notre duo ou pour ma part individuellement. Je me demande pourquoi je suis toujours exclue, pourquoi je ne suis pas en binôme comme tout le monde. Et puis une autre question trotte dans ma tête pourquoi il n'y a pas de cible, il y en a une mais à l'autre bout de la salle mais le prof m'a bien demandé de me mettre ici. Pendant que je me pose toutes ces questions intérieures je suis toujours en train de regarder Dylan et la fille, ce dernier me fait d'ailleurs un signe de la main et un regard qui se traduit par : "Tu vas bien ?" comme si il était inquiet, alors je lui fais un grand sourire et hoche la tête.

- Bonjour Eva.

- Bonjour monsieur Jerta.

- Tu viens plus à mes cours ? Me demande-t-il.

- C'est compliqué, j'ai eu quelques soucis. Pourquoi suis-je la seule à avoir un arc monsieur ?

- Tu es la seule à savoir t'en servir et...

- C'est faux j'en ai jamais touché de ma vie. Le coupais-je.

- Depuis que j'instruis ici, personne n'a jamais pris un arc, tu es la première, la première depuis plus de 20ans. Pourquoi toi ? Me dit-il comme s'il lisait dans les pensées. Et bien parce que je sens que tu en aies capable. Tu te souviens de ton premier cours ? Je t'ai dis la même chose. Et tu en as étais capable. Tu en aies capable Eva il faut juste que tu aies confiance en toi. Je le sens et toi aussi tu sais que tu peux le faire.

Puis il me montre une tâche sur le mur en face de moi et me dis que ce sera ma cible. J'acquiesce de nouveau, c'est une petite tâche d'à peine trois centimètre de diamètre et à dix mètres de moi.

- Prends ton arc, vise la tâche, tire la flèche.

Je fis ce qu'il dit. Je pris d'une main tremblante et pointe l'arc, instinctivement, place ma main au milieu prends la flèche et me concentre. Je fis le vide autour de moi comme ce matin avec Gabriel et Laurianne, tout devint flou et je ne vois plus que la tâche. Je tends l'arc et lâche, la flèche est arrivée en plein milieu de la tâche. Exactement au centre, c'est impossible je n'ai jamais touché un arc de ma vie et voilà que je réussis du premier coup ? Je fais une mine d'incompréhension et réessaye à plusieurs reprises toujours de plus en plus loin, la flèche arrive toujours à son but. Incroyable ! Je fais comme à chaque fois le trie dans les informations et me concentre comme si ma vie en dépend sur ma cible. J'ai ce pouvoir, un pouvoir de sélection.

Les Secrets de ma Lune (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant