Chapitre 25

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Voilà maintenant une heure qu'il n'a pas parlé, je l'ai peut-être vexé, ou alors il regrette ses paroles. Je n'ai jamais étais une personne qui divulgue ses sentiments, la seule personne avec qui je le fais c'est Ariane, mais c'est tout à fait normal. Ce qui est le plus étrange, c'est qu'il ne me pose pas de questions sur ce que j'en pense, il se fait sa propre idée, son propre opinion, ce que je n'apprécie pas.
Il est toujours en train de cuisiner et moi je lis des nouvelles partitions après un coup de fil à ma mère lui précisent que je vais bien et que je suis en sécurité. Je vois soudain Gabriel reculer et il brandit fièrement deux steaks hachés totalement brûlés. Il est dispose dans les assiettes et il goutte.

- C'est très cuit mais mangeable. Déclare-t-il.

Je goutte et cours à la poubelle, puis j'éclate de rire.

- Désolé Gabriel mais c'est vraiment trop cuit ! Dis je entre deux respirations. Pizzas ?

- Je suis partant ! Même si je trouve que c'est le meilleur plat que j'ai jamais fais ! Adieu mes beaux steaks je vous ai aimés !

Il jette alors les steaks et commande les pizzas pendant que moi je cherche des films a regarder ce soir en vain.

- Tu cherche quoi ? Me demande-t-il.

- Un film, mais je crois qu'on va plutôt en louer un.

- J'ai tout les Fast and Furious si tu veux ! Dit-il avant de chercher dans sa bibliothèque.

- Non mais euh... j'aime pas trop ce genre de film. Avouais-je.

Il fit une mine triste, je cède alors et on commence le film en attendant le livreur de pizzas. Je commence à vraiment avoir faim, il est vrai qu'il est 23h mais quand même ça fait 1h qu'on a commandé ! Comme si on lisait dans mes pensées la sonnerie retenti. Je vais ouvrir et tombe nez à nez avec un charmant livreur blond au yeux vert forêt.

- Bonsoir ! Dis-je en agitant ma main pour détacher ses yeux de mon corps uniquement recouvert d'un chandail de Gabriel, la blouse d'hôpital et le jean taché de sang ça va deux minutes.

- Oui... euh... bonsoir, voici vos pizzas !

- Vingt euros c'est ça ?

- Non c'est bon c'est offert. Dis-t-il avec un sourire qu'il veux séducteur.

- J'insiste ! Je lui tend les billets mais une main viens se poser sur celle qui tiens l'agent puis l'abaisse et une autre sur ma taille.

- Laisse mon cœur, il vient de te dire qu'il nous offrait gentillement les pizzas. Lance le loup derrière moi après m'avoir embrassé le front.

Sur ce Gabriel dis un rapidement "merci", attrape les pizzas puis referme la porte.

- C'était quoi ça ? Demandais-je encore surprise tout en gardant cette petite partie de moi contente.

- Je ne peux pas résister à des pizzas offertes !

- Le petit surnom et le bisou c'était en qu'elle honneur ? Riais-je.

- Disons que, je n'aime pas trop comment il t'a regardé, les loups... euh... je suis très possessif.

- Mon petit loup serait-il jaloux ? Tiens d'ailleurs le beau livreur ne m'a même pas donné son numéro... Dis je d'une mine boudeuse pour le faire encore plus râler. Ce qui réussis puisqu'il grogna.

- En attendant moi je suis là ! On les mange ses pizzas ou pas, parce que j'ai trop faim !

- D'où l'expression j'ai une faim de loup !

Nous éclatons alors de rire à ma blague extrêmement nulle. La soirée se déroula ainsi : nous dévorons les pizzas, je critiquais les films, lui essayais de trouver des excuses et nous rigolons. Après 3 Fast and furious, je ferme mes paupières qui deviennent lourdes mais je n'arrive pas à m'endormir.

Une dizaines de minutes sont passées et la télévision s'éteint, c'est alors que je sens une main se mettre sous mes genoux et une autre dans mon dos, ces mains me soulèvent, j'ouvre un œil, vois Gabriel puis le referme vite. Je profite de cet instant pour coller ma tête à son torse chaud. Je me sens bien avec lui en sécurité. Il me pose délicatement sur le lit, me remonte la couverture et après avoir enlevé son tee-shirt se couche à côté de moi. Je n'arrive toujours pas à m'endormir, pourtant il n'y a personne de plus fatiguée que moi, cette journée à était très éprouvante.

- Eva ? Tu dors ?

Je décide je ne sais pour quelles raison de ne pas répondre mais mon sourire me trahis.

- Tu es tellement discrète ! Ironise-t-il. Tu n'arrives pas à dormir ?

- Toi non plus apparemment.

- Viens. Dit-il en écartant les bras.

- Gabriel, les surnaturels comme nous ils peuvent avoir un avenir normal, enfin je veux dire un métier, des enfants etc...

- Il peuvent, mais il ne le font pas parce que les surnaturels sont payés sans rien faire par le Grand Conseil, ils préfèrent profiter de la vie, après ils peuvent avoir des enfants bien sûr. Par contre c'est interdit d'avoir des relations amoureuses ou sexuelles avec des humains mais certains y font l'impasse, comme ta mère, on leur retire tous droit de protection et revenus du Conseil. M'explique-t-il.

- Et entre des surnaturels de différentes natures ?

- Et bien c'est plus une question d'image, par exemple un vampire et un loup c'est mal vu mais c'est pas interdit. Bon maintenant faut dormir demain je t'emmène quelque part.

- Où ça ?

- C'est une surprise ! Bonne nuit ma petite lune.

- Bonne nuit mon loup... Marmonnais-je.

Je plonge ainsi dans les bras de Morphée, confortablement installée dans ceux de Gabriel.

Les Secrets de ma Lune (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant