Chapitre 23

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J'entends un bruit sourd et plus rien, il fait noir, pas le noir de la nuit, non, pare que nous avons le souvenir du jour et de l'espoir, non, ce noir là il est profond, comme lorsque l'on rentre dans une pièce sans fenêtre et sans vie. Je ne peux pas bouger, mes membres sont comme paralysés. Je n'entends plus un bruit, plus la brise du vent qui longe les fenêtres, plus les pas des passants dans la rue, plus rien. Je ne sens plus rien, je ne vois plus rien, je n'entends plus rien. Je suis comme morte.

Du chaud, sur mon crâne, c'est la première chose que je ressens depuis peut-être plusieurs heures, cette chaleur glisse sur mon visage, elle n'est pas désagréable, seulement étrange. J'essaie de réunir le plus de force possible et ouvre un œil puis l'autre, je suis toujours sur le sol de mon couloir, plongée dans une flaque de sang. Je touche mon front et sens un liquide chaud à moitié séché. J'entends des pas dans la maison, je ferme automatiquement les yeux, si je parais morte on ne me frappe pas de mal. Ces pas  sont de plus en plus rapide, la personne monte le premier étage et ouvre les portes violemment comme à la recherche de quelque chose. Puis elle monte le dernier étage et j'entends mon prénom, plusieurs fois, je n'ouvre pas les yeux. Je suis alors soulevé du sol. Puis je m'endors.

Je me réveille difficilement, j'ouvre les yeux dans une chambre blanche, sans vie, je suis reliée à des fils allant à des poches de liquides transparents, mais aussi à une grande machine. Je regarde un peu partout, je vois des fleurs, une télévision, un fauteuil avec une personne endormie dedans. Je me relève, et m'assois afin de me réveiller complètement, je suis à l'hôpital, en sécurité et vivante. Un médecin viens de faire irruption dans ma chambre en blouse blanche.

- Bonjour Mademoiselle Lambert, je suis heureux de vous voir réveillée, votre mère est passée, elle va revenir d'une minute à l'autre. J'ai juste besoin de faire quelques examens pour m'assurer de votre état de santé. M'explique le médecin.

J'hoche la tête en signe d'approbation, il me fait quelques examens puis repart en notant mes résultats sur un calepin. Je sens un regard sur moi, c'est alors que je me souviens du petit squatteur du fauteuil. Il me regarde avec attention puis se lève, se rapproche, s'assoit au bord du lit et me prends la main. Sa main est chaude et réconfortante. Il décide de briser le silence malaisant.

- Tu m'a fait peur ma petite lune, tu ne peux pas savoir à quel point.

Il est là, Gabriel est là, sa voix rauque me fait du bien, elle me procure une sensation de bien être inexplicable, comme si j'attendais ce réconfort depuis des jours et je j'en avais besoin pour retrouver de la force. Sa voix est légèrement saccadé par la fatigue. Son visage parfait est terne, il n'a sûrement pas dormi depuis longtemps, aucune émotion n'est présente.

- Ça fait combien de temps que je suis là ? Demandais-je

- Un peu plus d'une semaine dans le coma. Eva je voulais que tu saches que pendant toute cette semaine, j'ai réfléchis, je t'ai attendu, j'ai même dormi ici à attendre que tu te réveilles. J'ai eu tellement peur que tu ne te réveilles pas. J'ai l'air d'un idiot... Je vais chercher ta famille, tu as besoin de les voir.

Il allait partir mais je le retiens par la main. Mes yeux fut alors immédiatement plongé dans ses iris bleus où se logeaient une petite lueur d'espoir.

- Reste avec moi s'il te plaît. Marmonnais-je entre mes lèvres sèches.

Il s'assoit, et me regarde. Pendant le reste de la journée nous avons regardé le défilé de médecins voulant faire des tests pour savoir comment j'ai réussis à survivre après une telle hémorragie. Mes parents ainsi que ma sœur sont venus me soutenir et me dire de me reposer.
Gabriel est sorti il y a une dizaine de minutes, il m'a dit qu'il était allé chercher quelque chose dans sa voiture. Il rentre alors gêné, pause deux secondes : Gabriel gêné ? C'est la meilleure du siècle !
Bref, il s'approche de moi.

- Tu peux fermer les yeux s'il te plaît ? Me demande t-il.

Je m'exécute avant de trouver devant moi un ours en peluche. Euh... ok. Il ressemble beaucoup à celui que j'avais quand j'étais petite, une fille jalouse lui avait enlevé tout le rembourrage. J'explose de rire avant de prendre l'ours et le déposer à côté de moi.

- La dernière fois que je suis venu dans ta chambre j'ai vu une photo de toi et un ours en peluche, je me suis dit que ça te ferai plaisir. Et j'ai lu sur internet que ça fais du bien au patient de retrouver quelque chose de leur enfance.

Je me redresse alors difficilement, et lui fait un câlin.

- Merci beaucoup, je suis très contente.

Lorsque je desserre mon étreinte le loup était tout rouge, est un petit sourire se dessine sur ses lèvres., ce sourire qui ferais fondre toute personne sur cette terre.

- Bon maintenant tu dois te reposer. Me dit-il.

Je me glisse alors sous les draps et m'allonge sur les briques recouverts d'un tissu blanc qu'ils appellent lit. Je tapote le lit, et Gabriel vient me rejoindre. Je pose alors ma tête sur son torse. Je ferme mes yeux chassant alors mes questions sur mon arrivée ici, et m'endors bercée par les battements du cœur de mon loup.

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Alors vous aimez ce petit rapprochement entre le loup et la sorcière ? 

Dites moi, je veux tout savoir !

Bonne journée/soirée/nuit !

Bisous

Les Secrets de ma Lune (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant