Chapitre 18

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Je suis en face d'une louve, je le sais car j'ai instantanément remarqué ses griffes à la place de ses ongles. Sa peau blafarde et ses cheveux bruns accentués ses yeux marron profonds. Je sors de ma rêverie lorsqu'elle s'avance vers moi, elle fais un pas et je peux remarquer dans ces yeux une lueur étrange, une lueur de colère, d'agressivité avec une pointe de vengeance ? 

- Eva sur la marque ! Crie le prof.

J'avance alors sur la petite croix rouge en face de la louve.

"Prêts ! Combattez !"

Oh non... Je recule alors que la louve avance, elle me fait peur, ses crocs commencent à apparaître, je commence à vraiment être effrayée. Alors je place mes mains devant moi, prête à lancer un sort, elle se rue sur moi et me griffe sur la joue, je tombe à genoux. Je touche ma blessure puis regarde ma main ensanglantée. Je décide de ne pas me laisser abattre, je ne veux pas paraître faible, je me lève, pendant qu'elle me regarde, mets mes mains en avant et propulse la louve à plusieurs mètres de moi, je souris, fière de moi. Mais je suis projetée par terre, la louve avance, me regarde puis me donne alors des coups de pied dans le ventre, j'essaye de me débattre, de lancer un autre sort mais la douleur de mon ventre est trop forte. Je commence à sentir une substance chaude dans ma bouche, et la laisse d'échapper de mes lèvres. J'ai l'impression que mon adversaire ne s'arrêtera pas, elle se défoule. Je la vois sourire à chaque coup qu'elle me donne. Un sourire de fierté, de jouissance. La douleur est insupportable.

- Stop ! Crie une voix.

La louve s'arrête une seconde, regarde la personne qui avait parlé, pousse un long grognement puis elle se met près de moi, me déchire ma veste ainsi que mon ventre avec ses griffes, la douleur est atroce, je crie de toutes mes forces, j'hurle si fort que j'ai l'impression de perdre ma voix, elle aussi se déchire.

- J'ai dit stop ! Crie la même voix avec plus de haine, cette voix nous fait tous tressaillir, y compris moi, même si je suis au sol, à peine consciente. La porte de l'Arène saute, la personne bouscule férocement mon adversaire avant de me prendre dans ses bras, je reconnais immédiatement Gabriel, je ne sais pas comment, j'ai les yeux fermés mais je sais que c'est lui.

- Mathilde, je t'ai toujours appris à te contrôler et la tu veux jouer a la meurtrière ? Sache que tu subira les conséquences de tes actes ! Sermonne Gabriel.

La louve grogne, mais Gabriel fait de même, d'une plus forte puissance, la louve s'arrête instantanément, aurait-elle peur ? Gabriel serait-il en quelque sorte le chef ? 

Nous sortons de l'Arène, je sens Gabriel monter les escaliers et ouvrir une porte, j'ouvre les yeux difficilement. Nous sommes dans une petite salle avec un lit simple blanc, il m'allonge sur le lit. Un garçon blond entre dans la chambre, il sert la main du loup, prends une chaise et s'installe à mes côtés.

- Eva, je te présente Louis il est guérisseur.

Je marmonne un bonjour. Gabriel s'assoit sur mon lit de l'autre côté et me prends alors la main, je le laisse faire, oubliant un instant nos soucis et ayant besoin de réconfort. Louis se penche au dessus de moi, il remonte délicatement mon tee-shirt pour me faire le moins mal possible, je pousse un gémissement sentant mon vêtement frôler mes plaies. Apparaît sous nos yeux d'énormes coupures, mon ventre balafré avait pris une teinte rouge. Gabriel tourna la tête pour ne pas voir mon ventre, moi je préfère fermer les yeux, en essayant de trouver du réconfort. 

Quelques instants plus tard, la douleur diminue petit à petit jusqu'à s'effacer totalement tout comme mes coupures cruelles, même les plaies rouges de ma joue disparaissent pour laisser place à ma peau blanche. Me sentant beaucoup mieux je me lève énervée, je tangue un peu, le retour à la réalité est frappant, ma tête tourne, je me rassois une seconde. Après ce moment de repos, je me relève avec moins de difficultés et passe la porte voulant à tout prix donner une belle leçon à cette petite garce, mais je suis rattrapée par Gabriel.

- N'y pense même pas !

- Mais...

- Il n'y a pas de mais, tu t'es bien défendu, tout le monde à été impressionné mais Mathilde est une louve de naissance, elle a de l'expérience. Il se met face à moi avant de reprendre. Elle pourrait te déchiqueter tous tes membres un par un si elle le voulait. Je suis convaincu que tu es une puissante sorcière, mais plus tard et avec de l'expérience tu pourras lui mettre une bonne raclée mais seulement avec de l'entraînement. Et Eva...

Je m'approche de lui, il semble surpris, j'ouvre mes bras, et pour la première fois, je le prends dans mes bras sans aucune gêne. Il me serre fort contre son torse, et une sensation inexplicable s'empare de moi, une sensation qui me fait faiblir, je ne partirais pas sur la fatigue ou même les blessures, cette sensation est purement psychologique et c'est cette proximité avec le loup qui me la provoque. 

- Je ne t'en veux plus. Bien que je ne t'en aie jamais vraiment voulu j'étais juste perdue et je n'avais pas envie d'en parler, j'étais déçue aussi très déçue. Mais c'est fini, par contre si ça recommence ne compte plus sur moi, rien ne sers de revenir vers moi comme une fleur vers moi, t'es pas une tulipe. 

Il pose alors sa tête sur la mienne en resserrant notre étreinte. Nous entendons alors un raclement de gorge ce qui nous sépare immédiatement. Je vois alors la louve, Mathilde, qui a clairement réduit en miette mon corps.

- Alors pas trop mal ? Elle a ce petit air hautain désagréable que personne ne supporte chez quiconque, c'est encore plus énervant.

- Pourquoi ça t'intéresse tu as déchiqueté mon ventre !

- Au mais je m'en fiche la prochaine fois ce sera tout ton corps.

- Ne t'approche plus d'elle ! Avertis Gabriel en s'avançant, mais je le retiens par le bras de s'avancer plus. Tu n'as même pas conscience de ce que tu es en train de faire Mathilde.

Puis soudain un grand blanc, Gabriel avait l'air tellement énervé, puis j'aperçois ces yeux, d'ordinaire ils sont d'un magnifique bleu mais là ils sont totalement noir avec une lueur rouge, il fixe Mathilde. Son loup, son loup est énervé et en glissant mon regard sur la louve, elle, elle a l'air affolé.

- Viens on s'en va. Demandais-je à Gabriel qui allait montrer les crocs. 

- Fuir n'est pas une solution ma bichette. Dit-elle dans mon dos pour sûrement se redonner de la crédibilité.

Je me retourne, elle commence à me taper sur le système celle-ci. Je la projette alors à plusieurs dizaines de mètres de moi, grâce à un sors, elle tombe sur les fesses ce qui fait bien rigoler toutes les personnes présente dans la pièce.

- Tu parles trop, ma "bichette"!

Puis je me retourne, prends la main de Gabriel et remonte les marche pour quitter la bâtisse, laissant Mathilde et son ego en prendre un coup.

Les Secrets de ma Lune (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant