Les Secrets de ma Lune (en réécriture)

Chapitre 35

Nous nous regardons longues minutes dans les yeux, jusqu'à que Gabriel se lève et me tende la main, je la prends alors qu'il m'entraîne dans la maison. Les verres d'alcool jonchent le sol, je ne sais pas pourquoi le loup-garou m'a emmené ici, dans ce qui était il y a une heure la piste de danse. Il est en train de pianoter sur l'ordinateur relié aux enceintes.

- C'était ta première soirée surnaturelle non ? Me demande Gabriel.

J'acquiesce en me demandant toujours ce qu'il fait. Au bout d'un moment la musique retenti, je plaque immédiatement mes mains à mes oreilles pour atténuer le volume. Gabriel vient vers moi, après s'être chargé de la puissance du son, il prend délicatement mes mains et les dépose derrière sa nuque, puis place doucement les siennes sur mes hanches. Nous débutons alors un slow sur la musique du film "The Giver" que j'ai joué il a plus d'un mois lors de mon arrivée au Sanctuaire. Cela me touche qu'il se souvienne de ce moment, cette musique n'est pas spécialement faite pour ce genre de danse, mais elle nous emporte tout de même dans notre monde. 

- Faisons en sorte qu'elle soit inoubliable alors ma petite lune. Chuchote-t-il à mon oreille.

Je dépose ma tête au creux de son cou, ferme les yeux et me laisse bercer par les notes de musique humant son parfum.

- Pour tout à l'heure avec Ethan je voulais...

- Chut, on en parlera plus tard profitons pour l'instant. En plus, j'ai oublié de te dire que tu étais magnifique ce soir, cette robe te va même trop bien à mon goût.

- Merci mon loup. Murmurais-je à son oreille. 

Un frisson le parcourt au contact de mon souffle suivi d'un grognement à peine audible, cela me fais sourire. Ce slow est magique, la musique caresse nos oreilles. Nos corps ne font plus qu'un, le calme et la douceur remplace le sang et la bataille.

-J'aimerai plus de moments comme celui-ci. Dit-il alors que la musique touchait à sa faim.

- Moi aussi.

Nous sortons dans le jardin à la fin du slow, et tombons nez à nez avec la piscine et à ce moment précis, je ne sens plus le sol sous mes pieds et je me retrouve en deux secondes dans l'eau. La piscine n'étais pas très froide puisque nous rentrons dans l'été mais assez pour que je sente un changement de température immédiat, surtout à 3 heures du matin.

- Gabriel ! Criais-je alors que je dégoulinais d'eau.

Il saute à son tour dans la piscine en m'éclaboussant à la volée. Lorsqu'il sort la tête de l'eau, ses cheveux retombent sur ses yeux, il est encore plus beau, on dirait un enfant, son nez ne sors pas de l'eau et il m'observe un instant. Le jeune homme nage vers moi puis me prend dans ses bras, j'enroule mes jambes autour sa taille et agrippe son coup avec mes mains, avant de recevoir un tendre baiser.

- Je crois que je suis fou de vous Mademoiselle Lambert. Me dit-il dans les yeux.

- Je crois que c'est réciproque Monsieur Walker.

Soudain, une dizaine de personnes sortent des buissons en applaudissant comme des fous. Ces personnes ne sont autres que nos amis ainsi que quelques membre de la meute de Gabriel.

Je jette un coup d'œil au loup dans mes bras, nous rigolons, puis nous comprenons que nous avons le même plan. On sort de l'eau, puis on pousse nos amis dans l'eau et en un instant nous sommes tous dans la piscine. On rigole et on s'éclabousse comme des enfants de 10 ans. 

Au bout d'une trentaine de minutes des groupes se sont formés, la meute de Gabriel et lui-même, les garçons ensembles puis Zoé, Laura et moi sur les transats. Quand je regarde mes amis, je me sens bien, à ma place, comme si j'avais jamais eu une vie humaine, comme si j'avais eu ce manque constant dans ma vie et que ces personnes autour de moi viennent de la combler.

Tout à coup, la meute de Gabriel sort de l'eau, s'éloigne dans une partie du jardin puis commence à fumer, je n'aime pas ça, Gabriel ne fume que lorsqu'il est contrarié ou énervé. Il a enlevé sa veste de cuire complètement imbibé d'eau, à ouvert sa chemise blanche dévoilant sa fresque de tatouage et a remonter ses manches. 

Je sais ce n'est pas bien, mais je décide d'utiliser mon don de sélection et de me concentrer sur leur conversation. Tout devient flou, autour de moi, je ne vois plus que mon but, leur conversation.

"Il faut lui dire" Commence Julien.

"Comment ? C'est une veille prophétie et puis c'est bien trop tôt, je veux la préserver de tout ça" Répond Gabriel.

"Vous êtes marqués Gabriel, cela va se savoir, pour la préserver il faut vous soutenir" Commente Aurélien.

Marqués ? Je connais cette expression. Les mots "marqués" et "prophétie" tourne dans ma tête.

- Eva ? On peut parler ? Me demande Alexandre, m'interrompant ainsi de mon espionnage.

Je me lève et nous nous marchons dans le jardin. Je sens mon meilleur ami tendu et j'ai une appréhension.

- C'était très irresponsable ce que tu as fait ce soir petite sorcière. Commence-t-il.

- Je sais je...

- Non attends, s'il te plaît, il faut que je te dise quelque chose d'important.

Suite à sa demande, je décide de l'écouter attentivement et de ne plus parler.

- Ce soir, tu as montré ton courage et ta détermination et cela fait de toi une véritable sorcière. C'est pour cela que tu n'as plus besoin de moi, quand je dis de moi, c'est du protecteur, parce que tu ne te débarrasseras pas de moi si facilement. Tu as même Gabriel maintenant, même si je ne le porte pas dans mon cœur, la nature vous a marquez. Mais ça c'est pas à moi de te l'expliquer, demande lui et il te le dira. Je vais partir pendant environ un an Eva, pour aider une nouvelle sorcière, avec les entraînements au Sanctuaire, les cours de sorcellerie de ta Gran-mère tu deviendras une grande sorcière. Mais en tout cas, j'espère qu'à mon retour, tu seras en un seul morceau, tu vas me manquer.

Des larmes roulent sur mes joues comme des gouttes de pluie sur une fenêtre. Je ne cesse de pleurer, Alex est comme un frère pour moi, son sourire, sa bonne humeur, ses remontrances et ses conseils vont me manquer. Je perds ce soir mon ami et je ne sais pas quand je le reverrais ou si sa mission durera plus longtemps.

- Tu viendras me voir de temps en temps ? Chuchotais-je entre deux sanglots.

- Bien sûr.

- Tu pars quand ?

Il souffle, laisse un temps, relève la tête et me regarde sérieusement comme s'il ne devait pas craquer.

- Ce soir.

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Un petit chapitre pour la rentrée !!
J'espère qu'il vous aura plu, n'hésitez pas à mettre un commentaire et une petite étoile dorée !

Bonne rentrée à tous !

Bonne journée/ soirée/ nuit !

Bisous ♡