l'ami de travail (Logan)

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-Quelle était ta relation avec June ?

On s'entendait bien, je dirais même que l'on était ami. Mais cela n'allait pas plus loin, si c'est ce que tu voulais savoir. Je l'aimais bien, elle était calme, douce, compréhensive. Elle était ce genre de personne à qui on pouvait confier un secret sans aucune crainte. Je ne sais pas comment on a pu lui faire ça, elle était bonne, aimante. Certes, au premier abord on aurait pu se poser des questions, mais après tous les gens juge un livre seulement d'après sa couverture.

-Parliez-vous de votre vie privée ?

J'avais tendance à parler plus de ma vie qu'elle. Elle ne voulait pas parler de sa famille, de ses amis. Elle voulait garder ses distances avec son quotidien lorsqu'elle travaillait. Mais il lui arrivait bien quelques fois de se confier. Généralement elle le faisait sans le savoir. C'est ce que j'aimais le plus chez elle. Elle s'égarait dans ses pensées, elle avait la tête haute, le regard dans le vide et elle arborait un sourire qui en aurait fait tomber plus d'un. Puis, elle me racontait un de ces souvenirs sans en avoir conscience comme si elle revivait le moment. Ses yeux pétillaient d'émotion. C'était magique.

-T'a t'elle déjà parler de sa famille, de ses amis, de ses connaissances ?

Oui, cela lui est arrivé, mais comme je le disais tout à l'heure, c'était rarement volontaire. Elle m'avait expliqué que ses relations avec sa famille n'étaient pas sublimes, personne n'était en bons termes. Je crois que même ses parents ne se supporter pas. Cela avait l'air d'être la Troisième guerre mondiale chez elle. Sa force me marquera toujours, je n'aurai jamais pu évoluer dans des conditions pareilles.

-T'a t'elle déjà parler de ses problèmes ?

Non, on a seulement abordé le sujet de l'homme hystérique ensemble, mais sinon, rien. Elle n'était pas du genre à demander de l'aide. Regardez où elle a fini, c'est triste, on aurait peut-être pu faire quelque chose.

-Peux-tu m'en dire plus sur cet homme ?

Elle ne l'aimait pas, ça c'est certain. Elle m'a dit qu'il s'appelait Flavien je crois. C'est un bibliothécaire. Ils se sont rencontrés grâce à sa sœur,  c'est son copain, il me semble. Elle parlait tellement vite. Elle disait  que tout était sa faute, qu'il méritait de mourir. Je ne l'avais jamais vu dévasté par une telle haine, une telle tristesse. J'avais presque de la peine pour elle. Elle m'a dit qu'il lui voulait du mal, que c'était à cause d'elle qu'il ne faisait plus partie de la famille. Cette partie reste flou, je n'ai pas pu la décrypter, tous ses mots étaient mélangés. Je pense qu'elle a fait en sorte qu'ils se séparent lui et sa sœur, mais visiblement cela n'a pas marché, je les ai vus récemment ensemble marcher main dans la main.

-Suspectes-tu quelqu'un ?

Sa sœur, si cela s'avère vrai, se sera horrible. C'est une intuition, je ne peux pas te donner de preuve pour justifier ça. Mais pour moi, si elle ne l'a pas tué, alors elle cache quelque chose ou alors elle connaît le responsable.

-As-tu une idée de l'origine de sa mort ?

Pas du tout. J'ai bien essayé de m'imaginer dix milliard de scénario mais aucun ne collait avec  elle. Je ne comprends pas comment a-t-elle pu être tué, c'était un ange  tombé du ciel. Je pense que vous devriez vous renseigner au niveau de la police. Ils sont très bavards. Il se fiche de la confidentialité, ils pourront sans doute vous aider.

Quelle question veux-tu poser au commissaire ?

MORTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant