le bibliothécaire (Flavien) : l'homme hystérique

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-Quel était le lien que tu entretenais avec la soeur de June ?

On est sorti ensemble. On s'aimait bien, le problème, c'est que j'ai du mal avec les attaches amoureuses. Je n'ai trouvé personne qui me correspondait vraiment , cela peut paraître salaud, mais on sortait ensemble juste pour le sexe. C'était d'un accord à un accord. Je ne me suis jamais attaché à elle, mais elle oui.

-Qui était avec toi le soir du meurtre ?

Une superbe russe aux cheveux noirs. Une beauté, on n'en trouve pas beaucoup des filles comme elle. Elle m'a tenu compagnie toute la nuit.

-Parle-nous de ta relation avec la soeur de June ?

Le sexe et la drogue il n'y avaient rien d'autre. On était ensemble toutes les nuits à se shooter et à se baiser. C'était le feu, on étaient ensemble et la nuit nous appartenaient. Elle n'était qu'à nous et à personne d'autre. Il n'y a qu'une fois où nous nous sommes montrés ensemble, je ne sais plus pour quelle occasion.

-Apparemment vous auriez eu une liaison, comment c'est elle terminé ?

Anna, sa soeur, voulait une relation exclusive. Moi, je n'étais pas d'accord avec ça. Je ne voulais pas lui donner d'espoir. Je ne voulais pas lui faire croire que je l'aimais. Cela aurait été lui menti. C'est June qui lui a retourné le cerveau. Elle lui a dit qu'un mec ne pouvait la traiter comme je la traitais. Elle méritait mieux que moi et blabla...

-Connais-tu les parents de June ?

Non, surtout pas. Anna m'avait prévenu. Si je les rencontrais il me tuerait. On se voyait toujours en cachette. Je tiens un minimum à ma vie tout de même.

-Comme ça ce passe chez eux ?

Mal apparemment. Ces parents sont autoritaires, ils mettent en place des règles pour tout et pour rien. Je n'ai jamais vu de parent si stricte. Et d'après elle si tu ne les suis pas, tu es rogné. Leur première règle fondamentale étant de ne pas sortir avec des mecs drogués et qui sont pauvres. Autrement dit tous ce que j'ai.

-As-tu des suspects ?

Ses parents bien évidemment. Je ne les sens pas et je suis sûr qu'ils en sont capables. Tout le monde le sait, tout le monde les suspecte.

-Que penses-tu de June, de sa famille, de son meurtre ?

Je trouve cela bizarre. Il n'y a aucune preuve, aucune trace, aucune piste... C'est étrange, tout cela est trop beau pour être vrai. Le meurtre parfait n'existe pas, il doit nécessairement, il y a avoir quelque part un indice.

-Sais-tu des choses sur sa mort ?

Juste qu'elle a été battue à mort, mais ça, tu le sais déjà. Je ne sais rien d'autre et je n'ai pas revu Anna depuis. J'essaierai de m'informer.

-Quel lien aviez-vous avec June ?

Je ne les rencontré que quelques fois, la plupart du temps on se croisait juste. Une fois, elle m'a proposé un rendez-vous et j'y suis allée. Sa soeur était bonne, j'aurais aimé que notre rendez-vous soit pour ça. Mais non, elle m'a donné rendez-vous dans un bar pour me mettre en garde. Elle m'a dit que si je ne quittais pas sa soeur, elle détruirait mon business et qu'elle me ferait vivre un enfer. Je ne l'ai pas quitté et June n'a pas eu le temps de faire quoi que ce soit vu qu'elle est morte.

-Comment connais-tu June ?

Sa soeur me l'a présenté. Elle m'a dit que l'on pouvait avoir confiance en elle, c'est tout.

-Peux-tu nous expliquer la raison de ton énervement envers June ?

C'était légitime, elle venait de dire à l'un de mes meilleurs coups de me quitter. Excuses-moi, mais je ne pouvais pas ne pas ouvrir ma gueule et simplement la laisser faire. J'ai une réputation à tenir. Certes, j'y suis sans doute allé un peu fort dans ce bar, mais je voulais lui montrer que je ne rigolais pas. Bien évidemment, avec la chance que j'ai, elle n'était pas là et je me suis simplement tapé la honte.

-Sais-tu qu'elle a été battue à mort suspectes-tu quelque chose ?

Oui, le commissaire m'a tenu au courant. Comme je te l'ai dit les seules personnes que je suspecte, ce sont les parents. J'en suis pratiquement certain.

-Es-tu affecté par sa mort ?

Je ne la connaissais pas, donc oui, c'est regrettable pour sa famille. Mais moi, je m'en excuse, mais je m'en fous. Je ne vais pas vous mentir, cela ne m'empêche pas de me coucher tous les soirs.

-Est-ce-que tu sentais qu'elle allait mourir ?

Non, je ne souhaite à personne de mourir. Je ne suis pas médium, je ne peux pas prévoir l'avenir. Si j'avais pu sentir cela, j'aurais fait quelque chose.

-Depuis combien de temps connais-tu June ?

Je n'en sais trop rien, je dirais environ six mois.

-Certes, tu es innocent, mais que penses-tu de sa mort ?

Je trouve cela étrange comme je te l'ai dit. Ce n'était pas un accident, sa mort était préméditée depuis longtemps. Je ne comprends pas qui aurais pu lui en vouloir autant de là à la battre à mort si tu vois ce que je veux te dire. Si j'ai un conseil à te donner, c'est d'interroger tout son entourage, comme le proviseur, sa classe, le chauffeur de bus. Renseigne toi pour voir si ses habitudes ont changé. Ses parents ne savent rien et puis je pense que même s'il savait quelque chose, il ne dirait rien.

Quelle question veux-tu poser au directeur ?

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