ENDGAME, PARTIE 3

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— Maintenant que les vrais criminels sont présents, on va pouvoir passer aux choses sérieuses. Maman, j'ai une question, pourquoi avoir caché la vérité sur mon identité à Carl ? Tu pensais que je serais plus clémente envers toi ?

— C'est surement la minuscule partie maternelle qui réside en moi, cracha-t-elle.

Ma mère resterait la garce qu'elle était, je savais qu'en la provoquant et en la poussant à bout, elle finirait par me dire ce que je voulais entendre.

— Hum... intéressant, on y reviendra plus tard. La personne qui m'intéresse c'est papa Pender, dis-je en le regardant. Entre le père et le fils, je ne sais pas lequel je déteste le plus...

— C'est vous qui avez tout révélé ? Vous savez que votre mère risque de passer le reste de sa vie en prison ? !

— Je le sais et ça m'est complètement égal si vous voulez tout savoir. Je vais vous expliquer la règle du jeu, vous me posez une question et j'y réponds, si vous refusez eh bien... à vos risques et périls Carl.

Il n'appréciait pas, c'était un homme qui aimait avoir les commandes et depuis quelques semaines sa vie était commandée par quelqu'un d'autre : moi. Il regarda son fils qui récupérait à peine, et il sembla éluder la question. Le père et le fils étaient tous les deux de vraies pourritures, même dans des situations comme celle-là, ils gardaient quand même cette attitude mesquine. Ma mère était là, me regardant comme si elle se rendait compte des conséquences de notre vie à deux, mais sans que je voie une once de regret, juste du calcul.

— Vous croyez que vous pourrez vous en sortir comme ça ?

— Carl, à la fin c'est vous qui me supplierez de continuer notre route chacun de notre côté, mais j'y pense, c'est une question que vous venez de me poser ?

Je m'approchai de lui le doigt sur le menton, réfléchissant à ce que je pourrai lui infliger.

— J'ai omis de vous dire qu'à chaque réponse donnée, une réponse physique sera offerte, c'est la raison de l'état d'Eric, mais vous pouvez désigner quelqu'un qui souffrira à votre place, c'est vous qui voyez...

— Je ne jouerai pas à votre jeu de malade !

— Vous êtes sur ? insistai-je. J'ai eu quinze années pour penser à tout ça, alors j'ai de la suite dans les idées et ça peut vraiment être douloureux.

— Très bien alors, je désigne Victoria, dit-il sans hésiter.

— Carl ! s'insurgea ma mère.

Je ne pus m'empêcher de rire.

— Waw, maman, tu te rends compte que tu as tué papa pour un homme qui n'hésite pas à te sacrifier ? Je pense que vous avez fait une erreur Carl, ma mère est amoureuse de vous, mais là vous avez été un peu loin !

— C'était son idée ! C'est lui qui voulez qu'on le fasse taire, il disait que nous n'aurions aucun avenir ensemble Sara...

— C'était son idée aussi de faire en sorte que j'aille à cette fête il y a quinze ans ?

Elle ne dit rien, et Carl non plus. Les autres les regardaient tous, comme s'ils voulaient connaître le fin mot de l'histoire.

— Il disait qu'Eric allait juste un peu te secouer, juste assez pour que ton père ne l'accepte pas et quitte son emploi.

— Papa ? dit Eric.

— Fermes là, espèce d'imbécile ! cria Carl. Et toi, Victoria, tu crois vraiment que parce que tu parles ta fille va te laisser t'en sortir ? Tu es juste une idiote ! C'est toi qui as poussé ton mari de ce toit, pas moi ! Toi qui as poussé ton mari à quitter son emploi, en pensant qu'il finirait par te quitter et que nous pourrions enfin vivre quelque chose ensemble, pauvre idiote !

Action ou VéritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant