QUAND LE PASSÉ RESSURGIT

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Trois jours plus tard, ma mère était dans l'avion en direction de Perth, je lui avais fait son virement et elle était partie à la recherche de sa sœur. Je l'avais eu au téléphone avant qu'elle prenne son avion :

— Sara, j'ai bien reçu ton virement, si jamais j'ai besoin de plus d'argent je te contacterai.

Ça avait le mérite d'être clair, mais j'avais décidé de jouer mon jeu jusqu'au bout.

— Très bien, tant que tu respectes ta part du marché. Mais...

— Mais quoi ?

— Tu pourras me tenir informée si tu la trouves, tu sais que j'étais proche de tante Sara.

— Si tu veux.

Elle avait raccroché, bon débarras.

Durant ces trois jours, je n'avais pas vu Alexander, il avait brièvement répondu à mes messages, sa mère était toujours à l'hôpital et devait sortir demain normalement. Ce qui me surprenait le plus était que je n'avais eu aucune nouvelle d'Annie Clarke, elle savait pourtant que le message anonyme était à l'origine du désastre qu'était sa vie en ce moment. J'étais agréablement surprise par son silence, elle devait réfléchir à la manière dont elle allait s'occuper du problème ou alors elle se terrait quelque part.

J'ai été surprise de voir Alexander en arrivant au bureau ce matin, je ne savais pas trop dans quel état d'esprit il était alors je me dirigeai directement vers l'ascenseur. Je savais qu'il m'avait vu, je sentais son regard sur moi, mais je ne fis rien, je devais le laisser venir.

— Cassandra ! cria presque Josie.

Merci pour la discrétion, je me retournai et me dirigeai vers l'accueil.

— Bonjour Josie, dis-je.

Alex me regardait et je lui souris légèrement.

— Cassie, tu as reçu cette boîte ce matin, me dit Josie en me tendant le paquet.

J'étais étonnée, je ne voyais pas qui pouvait m'envoyer quelque chose ici et vu la tête d'Alex, ce n'était pas lui. C'était impossible que ce soit Annie Clarke, il n'y avait aucune chance qu'elle soit remontée jusqu'à moi et si ça avait été le cas, elle aurait surement débarqué chez moi. Je fus presque soulagée quand je vis que ça venait de New York.

— Merci, Josie, lui dis-je en voyant qu'elle me regardait avec curiosité.

Alexander n'avait toujours pas dit un mot alors je me lançai.

— Bonjour, Alex.

— Bonjour, dit-il du bout des lèvres.

Il n'ajouta rien alors je me dirigeai rapidement vers l'ascenseur pour qu'il ne voie pas que son attitude m'affectait. Je m'installai en colère, je ne voulais pas que ce genre de choses m'atteignent, il ne fallait pas. C'était la première fois qu'il était distant. Bon au fond j'étais responsable, mais il n'était pas censé le savoir, alors son attitude m'agaçait. La journée passa sans qu'il se manifeste, j'étais irritable à souhait et j'avais besoin de me défouler pour me remettre les idées en place.

J'avais reçu quelques messages d'Eric, sur lesquels il n'avait absolument pas mentionné la situation. Je savais que je le verrais ce soir et malgré la situation délicate je ne devais pas perdre de vue mon objectif, diviser. J'arrivai à la salle et comme d'habitude je me dirigeai vers les tapis de course.

— Cassandra ! entendis-je derrière mon dos.

Je me retournai et vis Juan, le prof de sport que j'avais rencontré le premier jour.

Action ou VéritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant