Sarah, sans repère, que des frères

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Mon regard venait de tomber sur la personne qui justement venait me demander ma main. Mais nan... Qu'est-ce qu'il fait ici ?!! Je le regarde avec des gros yeux tendis qu'il me sourit sincèrement. Il était en qamis blanc, ces cheveux bruns étaient coupé en dégradé bien rasé et sa petite barbe qui avait bien poussé depuis le temps avait été taillé. Je le dévisage de haut en bas. Masha'Allah, je n'ai que ça à dire.

Jîmal- Pourquoi tu pleures Sarah ?

Je tourne la tête vers les jumeaux. Eux aussi ils sont magnifiques. Je leurs sourit pour les rassurer du mieux possible. Les gars m'invitent à m'asseoir zehma. Je les ai regardé de travers en leur disant que c'était encore l'appartement dans lequel je vivais. C'est le père de mon futur "mari" qui prend la parole.

Père- Bon benthi, est-ce que tu veux bien me soulager et prendre mon fils pour époux ? Acceptes-tu ce mariage ?

Je regarde ce vieil homme assis en face de moi. Il avait les traits d'un battant, d'un père, d'un mari. Il avait fait des erreurs comme tout le monde mais il regrettait, je le savais et ça se voyait. Ne dit-on pas qu'Allah est certes pardonneur et miséricordieux ? Alors, malgré tout le mal qu'il a s'en doute commis, le bien qu'il avait donné équilibrait j'en était sûre. Il avait le sourire, un sourire sincère. Ces nombreuses rides ne le rendaient que plus respectable.

Sarah- Oui 3ami.

Son sourire se fait encore plus large. Ce n'est pas la personne qui devait être au centre de mes attentions pourtant je n'avais de yeux que pour lui à ce moment là. Son visage rayonnait et ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu comme ça.

Père- Et toi mon fils ?

Le gars hoche juste la tête en me fixant. J'étais assez déstabilisée je l'avoue.

Zouhir- Parfait !! Allez, faite rentrer l'imam.

Sarah-étonnée- Hein ??

Hakim- Plus vite ça sera fait, moins on se fera de soucis. Pourquoi ? Tu veux pas ?

Sarah-génée- Ah bah... Si du coup ça m'arrange aussi.

Il me sourit et sort. Quelque temps après un homme fait son apparition en lançant un salam aleykoum général auquel on répond. Il s'assoit en face de nous et nous fait nous installer à genoux devant. Après de nombreux rappels, de nombreuses prières et beaucoup de félicitations, il nous mari devant Dieu. Je ne vais pas dire que j'ai pleuré, j'étais par contre très émus par la tournure des évènements.

Apparemment tout était déjà prêt, mes frères et mon "mari" avaient déjà convenu un date pour le civil qui était donc dans trois semaines. J'avais décidé de ne pas déménager maintenant, déjà pour finir mon année de fac et aussi parce que tout allait vite mais sans doute beaucoup trop vite. Il me fallait du temps.

On était en route pour un magasin de robes avec les filles. Rien qu'elles me faisaient essayer tout et n'importe quoi. J'ai fini par les stopper et prendre une robe qui m'avait tapée dans l'œil dès que j'étais arrivé. Je l'essaie puis sors de la cabine. Ziyâra me regarde avec des gros yeux et donne un coup de coude à Soumia qui était occupée avec son téléphone.

Soumia- Ziyâ punaise ça fait mal !!

Ziyâ ne fait pas attention et me fixe toujours. Soumia grogne en voyant que ce qu'elle dit n'arrive même pas aux oreilles de la principale intéressée puis lève la tête à son tour vers moi et fait le même visage que Ziyâra. Je les regarde, un peu gênée.