Chapitre 24

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PDV Rebecca

Comme cette fête était amusante et enjouée. L'euphorie, l'exaltation, les rires et son insouciance. Alaya tournait encore et encore en riant à coeur joie. Son chaperon dessinait ses pas sur la terre soulevant quelques peu les grains de poussière. Les ombres glissaient sur le sol déployés par les flammes du bûcher et je l'observait. Passant tour a tour dans les bras de chaque villageois, j'admirais ma cousine qui semblait pour la première fois depuis si longtemps être une enfant. La cadence rythmée des musiciens avaient mis à mal la coiffure si bien tenue de ma cadette. Ses longs cheveux ondulés flottaient et brillaient de par la lueur des flammes. Quand la musique s'adoucit ma parente tournait encore avant d'être enlacé par un homme. Un homme au visage étrangement familier. Plissant les yeux, je reconnaissais la silhouette de cet homme, les cheveux acajous et les yeux noisettes clairs. Une allure de gentlemen irréprochable. Le Marquis De WhiteHall. Karl Reginal Henri de WhiteHall. Le premier amour d'Alaya.
J'en demeurais interdite ils étaient enlacés devant la foule. Craignant les commérages, je me ruais vers eux en saisissant ma cousine par le bras pour la ramener à la réalité. Tel fut le cas, comme prise la main dans le sac La Comtesse papillonna des cils et me scruta avant de recouvrer ses esprits. Mais ce fut Le Marquis qui prit les devants.

_Pardonnez mon impertinence Lady Rebecca Storm, je ne vous avais pas remarquer, j'en suis confus. S'excusa-t-il en ôtant son haut de forme pour faire une révérence .

J'y répondais en inclinant la tête pendant qu'Alaya restait muette. Le visage en émois.

_Quel surprise de vous voir ici mon cher. Vous vous rendez à une auberge? Questionnais-je en parfaite pipelette.

_A vrai dire je devais rendre visite à une connaissance de mon défunt père. Déclara-t'il d'un air pensif,les yeux rivés sur Ma splendide cousine.

_Vous n'êtes pas accompagnés de Lady WhiteHall? Dis-je curieuse.

_Ma Mère n'aurai pas supporté ce genre de périple Lady Storm. Je reviens tout juste des terres étrangères d'Inadar. Affirma-t'il.

_Et figurez vous que leur précédente Souveraine se nommait Alaya. Ajouta-t'il en ignorant ma présence.

_Le fait qu'une femme gouverne ne semble pas vous déranger Milord. Observa ma cousine qui avait bien heureusement recouvert ses esprits en remettant son chaperon.

_C'est tout naturel Milady, les femmes sont la clés de la réussite pour les hommes modernes. Proclama-t'il pas peu fière de sa répartie.

Je n'en pouvais déjà plus, mon esprit et ma patience avaient atteint leur limites. Alaya Storm la seule Lady qui n'ai jamais été dupe face au flatteries des hommes buvaient les paroles de ce Marquis. Certes Karl était un ami de longue date mais aujourd'hui Alaya était une femme mariée. Et elle ne paraissait pas le moins du monde méfiante. Déjà avait elle noté le regard que cet homme coulait sur sa personne? Je ne le pensais pas. Mais il nous fallait retourner au Manoir et elle ne semblait pas s'en soucier. Que dirais Le Comte? Paniquée je m'opposais à leur conversation pour nous éclipser.

_Voyons Rebecca, est-ce une manière d'accueillir une ancienne connaissance? Me réprimanda la célébrissime Comtesse et Duchesse Black.

Je n'en croyais pas mes oreilles. Mais regardez qui parle? La jeune Lady qui se vente de ne pas être dupe face aux hommes.

_Ne la blâmez pas, il est normal qu'elle s'inquiète pour vous. Vous ne semblez pas remarquer l'attirance que vous provoquez chez la gente masculine. Opina le gentlemen.

J'esquissais une quinte de toux pour couper à cet élan de flatteries et m'excusais auprès du Marquis pendant que les villageois se noyait dans le vin.

Quelques minutes plus tard...

_Comment se fait-il que le Marquis te fasse plus d'effet que le mâle dominant qui te sert de Mari?

_Rebecca!Se défendit-elle en resserrant son chaperon autour d'elle.

_Cette fois ci je ne marcherai pas ma chère. Je ne te comprends pas Karl Reginal Henri, n'a passé qu'un mois en la demeure de ton père lorsque tu avais quatorze ans. Comment peux tu encore en être amoureuse? L'interrogeais-je dans la plus totale incompréhension.

_Tu dis des sottises! J-je n'en suis pas amoureuse! Grogna-t'elle maladroitement.

_L'incertitude se lit dans ta voix ma chère. Constatais-je.

_En quoi cela te regarde! Et puis Karl est un homme bien!

Je manquais l'étouffement et la scrutait ahurris par sa piètre répartie.

_Seigneur, t'entends tu parler? Tu défends un homme que tu as connu seulement pour un mois.

_Je le défends parce qu'il est différent. Finit-elle par avouer.

_Oh...Et pourquoi selon toi ma chère?

D'une voix nostalgique elle me demanda.

_Te souviens tu de ses deux frères ainés?

_Bien-sur c'était de véritables monstres.

_Eh bien un jour ses deux grands frères se sont joués de moi. Je pensais qu'ils étaient de bonne personne mais c'était le contraire et quant ils ont voulu me maltraiter comme une esclave, il est arrivé. Et il m'a défendu. Même Le Marquis de ce temps là ne voulait pas croire à ce que ses fils m'avaient infligés mais Karl m'a tout de même défendu. C'est pour cela qu'ils sont partis précipitamment. Il était prévu que j'épouse Karl mais son père à juger que j'étais trop libre et menteuse.

_ Tu veux dire que Karl devait être ton époux!?Le fameux jeune homme dont tu m'a parler à qui tu étais promise depuis la naissance?C'était Karl.

_Tu comprends sans doute mieux. Je ne peux rester indifférente au premier homme qui m'a considérer comme une personne normale et non pas une mulâtre, fille d'une femme de chambre ou encore une simple rente utile à sa famille. Si cela avait été le cas il ne se serait pas opposés à ses ainés. Conclut-elle les prunelles dans le vague.

_Pourquoi ne m'en as tu pas parler plus tôt?

_Disons très chère cousine que tu étais occupée à batifoler dans les soirée mondaines...Répondit-elle d'un air taquin.

_Et que comptes tu faire?

_Que veux tu dire Rebecca?

_Ne sois pas sotte, il a parler d'une connaissance de son défunt père. Il est probable que cela concerne mon très cher Oncle ton père.

_Balivernes. Il doit être venu rendre visite à un commerçant.

_Ton père en fait partie Chère cousine.

_Combien même, je suis déjà mariée. Coupa-t'elle.

_Si tu avais le choix qui choisirais tu?

Lucifer 🔱Où les histoires vivent. Découvrez maintenant