Chapter 21: Tu es là !

527 20 1
                                    

-Mon cœur ! Je suis là.

Je me réfugie dans ses bras qu'il referme autour de moi.

-Tobias. Tu m'as tellement manqué.

-Toi aussi. Tellement. Je l'embrasse avec tout l'amour que j'ai.

-Où est Mel ?

Il ne répond pas, se lève et cherche notre bébé dans son berceau. Il me l'a donne puis se rassied avec moi.

-J'ai pu l'emmener à la maison le soir où.. voilà. Elle mange correctement, par contre elle ne dort pas. Je crois que tu lui manques.

Je reporte mon attention sur notre petit ange.

-Ta mère m'a énormément aidé pour les couches, les biberons, l'habiller, la laver... j'étais complètement paniqué.

-Je suis désolée.

-Ce n'est pas ta faute. Tu auras une greffe et tout se passera bien. En plus si quelqu'un est à blâmer, c'est moi. C'est moi qui a ramené Evelyn.

-Tu ne pouvais pas savoir. D'ailleurs, qu'ont-ils fait d'elle ?

-Il y a eu un long débat entre la mort et la prison à vie. Ils m'ont demandé de choisir. J'allais dire la prison à vie mais Kate m'a appelé pour me dire de venir à l'hôpital. Quand elle m'a expliqué, mon avis était fait. Je suis retourné chez Max en rentrant et... Evelyn a été exécuté il y a trois jours. Elle ne pouvait pas continuer à vivre alors que toi tu te battais pour rester en vie, à cause d'elle.

Ses yeux se remplient de larmes qu'il refuse de laisser couler.

-Je suis tellement heureuse de te voir. Tu m'as manqué !

-Toi aussi mon cœur. Tu m'as affreusement manqué. La faction n'est plus la même sans toi, tout est si plat, ennuyeux. Tu manques à tout le monde.

Mel ouvre ses yeux, ses mains se tendent vers moi pour attraper mes cheveux. Elle joue avec puis essaye de les mettre en bouche.

-Non, non, non ! On ne mange pas les cheveux de maman. Tobias pose sa main sur ma hanche.

-J'adore t'entendre dire ça. Il me murmure à l'oreille.

-Moi aussi.

Je retire mes cheveux de la main de Mel ce qui l'a fait pleurer. Je la berce doucement mais elle ne s'arrête pas.

-Tobias, donne moi son biberon.

-Je lui ai donné à manger, il y a une heure.

-Peut-être mais elle a encore faim.

Il me donne le biberon que je m'empresse de mettre dans sa bouche. Elle mange en me regardant avec ces yeux magnifiques.

-Tu continues de m'impressionner. Tu as tout de suite su ce qu'elle voulait, personnellement j'aurais vérifié sa couche.

-Quand elle criait, elle mettait son poing dans sa bouche. C'est comme ça que j'ai su...

-Je n'y aurais pas pensé.

-Les infirmières m'en ont parlée, je n'ai aucun mérite.

-Tu es quand même incroyable. Je t'aime.

Il pose délicatement sa bouche sur la mienne. Je me sépare de lui et essaye de me lever.

-Je peux savoir où tu vas ?

-La coucher. Il me la prend des mains.

-Je vais la donner à ta mère, elle l'emmène ce soir pour que je puisse rester. Il sort mais reviens immédiatement.

-Quand je sortirais d'ici, je compte faire le tour de la faction une bonne dizaine de fois.

-On prendra la poussette avec.

-Merci.

-C'est normal mais tu dois d'abord te reposer, manger et guérir.

-D'accord docteur.

-Je ne crois pas qu'un docteur soit autorisé à faire ça à sa patiente. Il murmure tout en passant ses mains sous ma robe pour les poser sur mes fesses.

-En effet, ça paraîtrait bizarre. Il effleure mon cou avec ses lèvres.

-Tobias.. pas maintenant. Je reprends à bout de souffle.

-Je t'ai déjà prouvé que c'était possible. Mais tu as raison, avec ta santé, mieux vaut rester prudent.

Sa remarque m'énerve au plus au point, je vais bien, je ne veux pas laisser ça me pourrir la vie. J'attrape le bas de son pull et le passe au dessus de sa tête, puis tire sa nuque vers moi et l'embrasse passionnément. Il essaye de me repousser mais je vois qu'il a peur de me faire mal.

-Tobias, je ne suis pas en cristal. Il pose son front contre le mien alors qu'on reprend notre respiration.

-Je sais, mais je ne veux pas te blesser. J'ai tellement peur de te perdre et si j'apprends que c'est de ma faute, je ne me le pardonnerais pas. Surtout après ce que ma mère a fait.

-Tobias, elle n'est ta mère que si tu le décides...

-Dans ce cas, elle n'était pas ma mère. Tu as toujours été ma seule famille.

-Tu as Mel aussi. Et mes parents, Caleb et nos amis.

-Bien sûr mais tu es à l'origine de cela, je ne m'étais pas senti aussi proche de quelqu'un depuis... jamais en fait. Zeke et Shauna étaient et sont comme un frère et une sœur mais toi, tu es la première personne pour qui je ferais n'importe quoi. Tu sautes dans le Gouffre, je saute avec toi. Tu me dis de m'injecter le sérum de mort pour te sauver, je le ferais sans hésiter. Je sais que tu ne laisserais jamais une telle chose arriver mais saches que tu es tout pour moi.

-Et Mel ? Je lui demande entre deux sanglots.

-Elle a la deuxième partie de mon cœur, c'est une part de nous et je n'imagine pas un monde sans toi, ni elle. Je me blottis contre lui, ma joue contre son cœur. Il bat vite.

-Je t'interdis de parler ne serait-ce qu'une seule fois de te tuer. Je te promets que si tu fais ça, je te tue pour de bon.

-Je t'aime aussi. Je lui rends son pull qu'il remet sans question.

-Tu peux te coucher avec moi ?

-Bien sûr. Il s'installe dans mon lit, en me tenant toujours près de lui.

-Tu n'imagines pas à quel point ces deux semaines étaient longues sans toi.

-Seulement une semaine est passée mon cœur.

Je le regarde dans les yeux, à la recherche de cette lueur qu'ils ont lorsqu'il ment. Je ne la trouve pas.

-Sérieusement ? J'avais l'impression que c'était beaucoup plus long. Il hoche la tête avec un sourire. Pourquoi ma mère n'est pas entrée ?

-Elle n'avait pas le droit, c'est déjà exceptionnel qu'ils m'aient laisser entrer avec Mel. Ils m'ont dit que tu ne voulais pas manger...

-Ne penses pas que je m'affamais, je n'avais juste pas faim. Je n'arrivais pas à manger en sachant que je t'avais abandonné avec Mel.

-Tu ne nous as pas abandonnés. Tu ne l'as pas choisis.

-Je sais, mais... j'ai l'impression d'être une mère horrible. Il m'oblige à le regarder, son regard est dur.

-Je t'interdis de dire ça. Tu es la meilleure mère qu'il y ait. Tu as su savoir que ta fille avait faim et était fatiguée en la regardant et pas moi, sachant que j'ai passé plus de temps avec elle. Ton instinct te dit comment te comporter et crois-moi, tu as un don.

-On ferait mieux de dormir.

-Bonne nuit mon cœur.

-Bonne nuit mon amour.

Tobias et Tris [Terminer]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant