Tobias et Tris [Terminer]

Chapitre 31 : pense au futur

Il entre dans l'appartement sans bruit pour ne pas la réveiller. Je pose nos affaires sur le canapé puis récupère Mel.

-Va la coucher, je vais cuisiner un petit truc vite fait. Il chuchote.

Je rentre dans sa chambre, la dépose sur le lit. Je cherche son pyjama et lui mets doucement, elle n'ouvre jamais pas les yeux mais elle essaye tout de même de le mettre seule. Je l'allonge et à peine les couvertures sont sur elle qu'elle se retourne et prends son ourson dans ses bras.

Je reviens vers la cuisine, guidée par une douce odeur. J'entre dans la cuisine et Tobias est entrain de mettre un plat au four. Je l'enlace par derrière puis caresse ses abdos sous t-shirt.

-Tu prépares quoi ?

Il se retourne et m'entoure de ses bras.

-Gratin de légumes. Ça te va ?

-Bien sûr.

-Mel dort ?

-Comme un loir...ou plutôt comme son père.

Il attrape ma taille pour me poser sur le plan de travail. Ses mains restent sur ses hanches mais son nez caresse ma joue, ses lèvres titillent mon cou.

-Pourrais-tu m'éclairer ?

-Eh bien, une fois que tu dors, tu ne te réveilles pas sauf quand je me lève.. il pourrait y avoir une tempête à l'extérieur, tu n'entendrais toujours rien. Et encore, on a de la chance qu'elle ne ronfle pas...

Il retire sa tête de mon cou.

-Je ne ronfle pas !

-Pas toujours, mais quand tu as bu, oui.

-Sérieusement ?

Je hoche la tête avec un sourire en coin. Il m'embrasse doucement comme s'il avait peur de me faire mal. Il pose sa tête sur la mienne et me garde dans ses bras sans rien dire.

-Tu arrives à dormir ? Il finit par demander.

-Non, mais si je caresse ton ventre, tu arrêtes immédiatement.

-J'apprends des choses tout les jours.

Je jette un coup d'œil à l'horloge pour voir que 25 minutes sont passées et que le plat est presque prêt.

-Oui... je vais voir si Mel dort encore. Je reviens tout de suite.

Je dépose un rapide baiser sur ses lèvres et descends du plan de travail. Je retourne chez Mel, en ouvrant la porte, je vois qu'elle est réveillée et m'attendait. Elle ne peux pas sortir de son lit à cause de la protection pour qu'elle ne tombe pas la nuit, parfois elle arrive à l'enlever seule, parfois elle n'y arrive pas. J'ai demandé à Tobias de l'enlever définitivement mais il n'a jamais eu le temps.

-Tu as bien dormi ?

Je la prends dans mes bras et elle passe les siens autour de mon cou.

-Oui. J'ai faim.

-Papa a fait à manger.

Je la pose au sol et elle court vers la cuisine. J'entends Tobias lui parler avant de les voir.

-Voilà ma princesse qui s'est réveillée.

-J'ai faim.

-Oui, moi aussi je suis heureux de te voir.

J'entre dans la cuisine pour voir Tobias installer Mel sur une chaise. Il caresse sa joue puis dépose son assiette. Il lève les yeux pour me regarder dans les yeux.

-Je croyais que tu ne viendrais plus.

-Ce petit diable est plutôt rapide.

-Maman est trop lente. Mel dit en mangeant.

- Je vois qu'elle est en forme, ce soir. Tobias plaisante. Va t'asseoir, je vais chercher le dîner.

Je m'installe en face de Mel. Tobias place le plat et Mel se met immédiatement à lorgner dessus.

-Tu en auras si tu finis tes carottes.

Elle finit ses carottes à vitesse maximale, puis tend son assiette.

-Tu es sûr qu'elle est pas enceinte aussi, elle a beaucoup d'envies bizarre en ce moment. Tobias remarque.

-Non... elle est juste assez intelligente pour savoir que ta cuisine est délicieuse.

Je sers un peu de gratin à Mel mais garde son assiette le temps que ça refroidisse.

-Maman ! Elle pleurniche.

-Je sais ma puce. Mais c'est encore chaud... tu vas te brûler.

Elle boude en croisant les bras et me lance un regard noir 'façon Quatre'.

-Tobias, regarde-ça. Elle utilise ton regard.

-C'est donc ça la fierté qu'éprouvent certains parents ?

Je lui frappe l'épaule en plaisantant, mais Mel fond en larmes. Je la prends dans mes bras et Tobias caresse ses cheveux.

-Mel, ma puce qu'est-ce qu'il y a ?

-Papa va partir.

-Quoi ? Pourquoi ?

-Comme avant.

-Non ! Pas du tout. J'aime papa de tout mon cœur, comme je t'aime toi et Bébé aussi. Personne ne partira. Ok ?

Elle sèche ses larmes et hoche la tête. Tobias la regarde comme s'il allait pleurer.

-Tobias ?

-Plus tard... Ça veut dire quoi ça ?

Nous mangeons en silence, lorsque j'ai rendu son assiette à Mel bien sûr, puis elle commence à parler de ce qu'elle a fait avec Shauna. Je l'écoute attentivement alors que Tobias essaye de se fondre dans sa chaise jusqu'à essayer de disparaître dans l'objet.

Mel commence à s'endormir en mangeant son yaourt alors je l'emmène dans sa chambre. Je la dépose dans son lit étant donné qu'elle est déjà en pyjama. J'embrasse son front puis elle embrasse ma joue.

-Bonne nuit ma puce. Je t'aime.

-Je t'aime.

Je sors de la chambre, regarde une dernière fois dans l'ouverture puis ferme la porte. Je rejoins Tobias dans la cuisine. Il est assis sur le plan de travail, sa tête dans les mains.

-Je crois qu'il faut qu'on parle. Je lui dis.

Il relève sa tête et me regarde avec ses yeux brillants.

-Pourquoi tu étais si bizarre avant ?

Il tapote la place à côté de lui pour que je m'assieds.

-Je suis désolé. C'est juste que entendre Mel parler de ça... j'ai enfin vu à quel point ça l'a affectée et je ne l'ai pas supporté. Je suis désolé pour aujourd'hui, hier, la semaine dernière. Je m'en veux tellement si tu savais.

-Je comprends mais tu dois arrêter. C'est du passé maintenant. On doit s'occuper du présent avec Mel puis du futur avec le bébé.

-Tu ne m'en veux pas ?

-Une partie de moi t'en veux mais je t'aime trop pour la laisser prendre le dessus.

-Je ne te mérite pas. Tu es la femme parfaite que n'importe quel homme rêverait d'avoir.

Il m'embrasse tendrement en traçant des cercles sur mon ventre avec son pouce.

-Heureusement que j'en n'aime qu'un alors.

Il reconnecte nos lèvres avec plus de force. Je joue avec le bord de son t-shirt et il comprend tout de suite que je veux qu'il l'enlève. Il le retire et le mien avec.

-Tris... on serait mieux dans la chambre.

Sa bouche touche mon point sensible derrière l'oreille.

-On est très bien ici.

Il me regarde avec ce petit sourire au coin des lèvres puis se lève. Il s'installe entre mes jambes après avoir rapidement retirer mon pantalon.

-Tu es pressé ? Je murmure.

-J'ai du mal à me retenir avec toi.