Quand les rêves se mêlent à la réalité [Emmanuel Macron]

Chapitre Vingt Quatre : Une nuit en prison ?

Après son discours Emmanuel reprend le chemin de la voiture. Il commence à réfléchir comment il allait faire pour se sortir du pétrin dans lequel il était ; cela n'allait pas être simple mais il était connu pour sa capacité de ne pas baisser les bras et ne pas abandonner quand quelque chose lui tenait à cœur. Son histoire avec Anna lui tenait particulièrement à cœur.

Il rentra à l'Elysée et se disait dommage qu'il avait accepté que Benjamin soit à Bercy car c'était quelqu'un en qui il avait énormément confiance et qui savait qu'il ne le jugerait pas. Cependant il ne pouvait pas demander de l'aide à Benjamin car cela deviendrait limite suspect qu'il traîne trop souvent à l'Elysée.

« Ah mais oui ! je sais à qui je peux demander de l'aide ! » se dit-il. Bien sûr il savait qu'il pouvait compter sur son ami Christophe Castaner et en tant que porte-parole du gouvernement il avait son poste basé entre l'Elysée et Matignon.

Il s'empresse de l'appeler pour lui demander de le rejoindre dans son bureau. Emmanuel était encore plus motivé que d'habitude pour comprendre ce qu'il lui était arrivé ces deux derniers jours.

Il se pose dans son bureau, son ami devait le retrouver d'ici peu de temps. Emmanuel savait qu'il pouvait compter sur sa ponctualité car contrairement à lui, Christophe était quasi toujours à l'heure.

- Merci d'être venu Christophe !

- De quoi voulais-tu me parler tu avais l'air préoccupé tout à l'heure au téléphone, rien de grave j'espère ?

- En fait, tu vois, j'ai un souci, quelqu'un s'est introduit dans mon bureau et /ou dans mon appartement m'a drogué probablement pour ensuite me faire faire des choses. Mais je ne me souviens d'absolument rien. Comme tu le sais des vidéos surveillance sont dans ces deux pièces, en tant que Président et étant donné que je suis concerné par la vidéo, je ne vais pas pouvoir les demander à la sécurité.

- Tu veux donc que je m'en charge c'est bien cela ? C'est comme si c'était fait !

- Juste, ne sois pas choqué de ce que tu risques de voir sur les vidéos

- T'as une idée de ce qu'il peut y avoir ?

- En fait j'ai une partie en MMS... mais je ne sais pas trop ce qu'il s'est réellement passé et c'est ça que je veux savoir. Est-elle allée jusqu'au bout de ce qu'elle voulait faire ou est-ce juste un bluff et un montage plutôt bien fait...

- De qui s'agit-il ?

- Je te fais confiance, ne le dis à personne pour le moment, j'ai besoin d'en avoir la confirmation sûre à cent pour cent avant d'annoncer quoi que ce soit à son sujet. Il s'agit d'Estelle, stagiaire qui travail aux relations presse.

- Ça va si c'est une stagiaire, ça devrait être plus simple pour s'en débarrasser.

- Cela risque d'être compliqué car elle déteste Anna et elle est prête à tout pour la rendre jalouse... elle n'abandonnera pas de sitôt

- Qui est Anna ?

- Ça aussi, il faut que tu le gardes pour toi, Anna c'est celle qui compte le plus pour moi et à cause de cette Estelle, aujourd'hui elle ne me fait plus confiance... Tu ne vas pas me croire quand je vais te dire qu'elle a été voir ailleurs... je suis arrivée je l'ai surpris en train de se rhabiller après s'être donnée en spectacle avec Valls !

- Sérieusement ? Non mais tu les as vus ou ?

- Dans le jardin à côté de l'école où je donnais mon discours cet après-midi. A croire qu'ils l'ont fait exprès, je veux dire de choisir ce lieu.

- Ils sont où tous les deux maintenant

- Au poste de police, je suppose car j'ai vu les policiers les embarquer. A vrai dire j'en ai pas grand-chose à faire de Valls, par contre il me faudrait le numéro du commissariat le plus proche de l'école d'ingénieurs pour que je puisse m'assurer qu'Anna est bien là-bas

- Je te cherche ça et je t'envoie le numéro par SMS. Je pars faire la demande pour les vidéos surveillance, je te tiens au courant dès que j'ai quelque chose

- Merci Christophe. Je compte sur toi et ta discrétion.

- Tu peux cher Emmanuel

Quelques minutes après je reçois un SMS de la part de Christophe avec le numéro du commissariat.

-Bonjour, je souhaiterai savoir si Anna Glade est arrivée chez vous tout à l'heure

-Oui, elle est là, elle est en train d'être interrogée et elle va passer la nuit en prison.

- Et si je paie sa caution ?

-La caution s'élève à 8 000 euros

-J'arrive pour la régler

-Qui êtes-vous ? Votre voix me semble familière

-Vous le saurez quand j'arriverai sur les lieux.