Chapitre Trente-Huit : Emmanuel et Anna : la pause

628 24 36
                                    

-Je suis en train de dire, que pour le moment, il vaut mieux que nous ne nous voyons que dans le cadre professionnel. Ce sera plus simple pour toi, pour moi et les journalistes ne viendront pas mettre leur nez dans cette histoire. J'espère que tu me comprends ?

- De toute façon, j'ai compris depuis un moment que tu prenais tes distances. Alors en plus avec ce qu'il vient de se passer, c'est sûr que tu n'es pas prêt pour une relation de sitôt. En tout cas, je le comprends comme ça. Je n'ai pas envie de jeter tous les sentiments que j'ai pour toi Emmanuel. Mais si tu me dis de partir, je le ferai.

- Non Anna, je ne te demande pas de partir, j'ai tellement besoin de ton soutien. Autant à titre professionnel que personnel. Surtout personnel. Je ne veux pas que tu partes.

- Tu veux donc faire une pause ?

- Si tu le veux le considérer ainsi, très bien, faisons une pause. Mais je ne t'empêcherai pas de sortir avec d'autres garçons à cause de moi.

- Emmanuel,  je viens de te dévoiler mes sentiments, tu penses réellement que j'ai envie d'aller rencontrer d'autres personnes pour te « remplacer » ?

- En tout cas, de mon côté, tu as carte blanche, je ne pourrais pas t'en vouloir pour ça.

- J'ai compris mais je t'aime trop pour te remplacer comme ça. Viens allons, tu es attendu par tes ministres.

Anna accompagne Emmanuel à la salle de réunion et retourne travailler.

La jeune fille comprend l'état d'esprit d'Emmanuel, elle se dit qu'il est perdu, il va difficilement faire confiance aux femmes avant un bon moment. Elle paie le comportement d'Estelle mais elle ne peut pas lui en vouloir. Elle ne pouvait même pas imaginer dans quel état il devait être. Lui, qui d'habitude ne dort presque pas, en ce moment son cerveau doit tellement réfléchir, qu'il ne doit même plus dormir. Elle s'inquiétait pour lui. Ce n'était pas le genre de personne à se laisser abattre par quoi que ce soit, mais Anna sentait qu'Emmanuel avait besoin d'être surveillé et d'être protégé encore plus qu'habituellement car il était fatigué et vulnérable. Mais comment faire comprendre à quelqu'un qui veut tout le temps faire les choses à 200% qu'il doit se reposer ? Dure tâche !

Soudain, alors que la jeune stagiaire était en plein dans ses pensées, elle entend le bruit d'applaudissements venant de derrière elle.

Qui pouvait l'applaudir ? Pour quelle raison ? Quelqu'un avait entendu ce qu'elle avait dit au Président ? Elle commençait à avoir chaud au visage et avait peur de se retourner pour se confronter à la personne.

Quand les rêves se mêlent à la réalité [Emmanuel Macron]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant