Chapitre Quarante Cinq : Estelle vs Anna

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Estelle se mit à frapper Anna avec tout ce qu'elle avait sous la main une règle en métal, puis une agrafeuse, puis des liasses de documents. La jeune fille devenait toute rouge et ses larmes commençaient à couler toute seule. La douleur lui devenait de moins en moins supportable. Elle essayait de penser à Emmanuel pour se concentrer sur autre chose mais elle avait beaucoup de mal.

Ensuite Estelle arrêta de frapper Anna. Et alla chercher quelque chose dans son sac.

Elle revient près de la jeune fille avec une lame et Anna se mit à crier :

- Estelle, s'il te plaît, ne fais pas ça, que veux-tu à la fin ?

- Je n'ai pas terminé, je finis ce que j'ai commencé et ensuite promis, je te laisse partir. Mais à une seule condition.

- Laquelle ?

- Interdiction de dire à Emmanuel que c'est moi qui t'aies fait tout ça. Parce que si tu lui dis, je vais le découvrir et tous les deux vous allez souffrir.

- T'es folle ma parole

- Folle et dangereuse oui, je confirme. Alors tu vas arrêter de bouger, me laisser terminer, ensuite je vais te laisser partir et tu vas rejoindre Emmanuel, aller au match et revenir ici. Je n'en aurai pas fini avec toi. Et tu as intérêt à revenir car si tu ne le fais pas, si je dois venir te chercher, je ne veux même pas imaginer ce que je vais te faire.

- De toute façon, je n'ai pas le choix à ce que je vois.

- Non tu n'as pas le choix, alors approche

Anna s'approcha d'Estelle et ferma les yeux pour ne pas voir la garce passer son couteau sur son corps. Elle avait mal, elle sentait les coupures mais ne voulait pas regarder. Quelques minutes plus tard, Estelle s'arrêta et dit à Anna :

- C'est bon, tu peux te rhabiller sale pute

- Il faut que tu m'enlèves ça (en montrant les liens qui attachaient ses mains)

Une fois détachée, elle se rhabilla et courut vers la porte avec toutes ses douleurs. Anna n'avait pas franchement la tête à aller voir le match le lendemain soir. Elle avait surtout envie de se blottir dans les bras d'Emmanuel et lui raconter tout ce qu'elle venait de vivre. Mais elle ne pouvait pas le faire. La jeune fille venait de se rendre compte de ce qu'Estelle était capable de lui faire et elle n'avait pas envie de la froisser ou de faire ce qu'elle lui a dit de ne pas faire de peur qu'elle mette ses menaces à exécution. Elle venait de comprendre que son calvaire ne faisait que commencer... elle se rendait compte qu'Emmanuel allait lui poser des questions, qu'elle n'allait pas pouvoir lui dire la vérité et que cela risquait de mettre fin pour de bon à leur relation. Sur cette dernière pensée Anna se mit à pleurer à chaudes larmes.

Quand les rêves se mêlent à la réalité [Emmanuel Macron]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant