Chapitre Trente-Deux : Emmanuel se confie

704 39 23
                                    

- Les deux premières fois, les deux premières vidéos étaient inventées, elle m'avait drogué et m'a fait croire qu'on avait fait l'amour mais (ses larmes commençaient à couler sur son visage et rien ne semblait arrêter le torrent de larmes) cette fois-ci on aurait dit que c'était un défi, qu'elle ne quitterait pas mon appartement sans m'avoir...

-Emmanuel, vous savez que vous n'êtes pas obligé de me raconter tout ce qu'il s'est passé. Mais si vous souhaitez m'en parler, sachez que je suis là pour vous et que cela vous fera le plus grand bien.

- Je voudrais pouvoir tout te raconter Anna, mais tu sais combien c'est dur pour moi de devoir réaliser, de devoir avouer que moi, le Président de la République, j'ai laissé une jeune fille me violer ?

- Emmanuel ! Je ne me suis jamais permis de vous parler sur ce ton mais je ne veux plus vous entendre dire que vous avez laissé cette garce vous violer. Vous êtes la victime dans cette histoire. Pire encore elle a exposé tout cela dans la presse, je ne sais même pas exactement comment vous devez vous sentir à cause de tout cela.

- Anna, je l'ai quand même laissé faire, je ne me suis pas débattu... comment veux-tu que les autres perçoivent ça ? Toi-même tu as vu dans les journaux ce qui est écrit ?

- Parce que maintenant vous croyez tout ce qui est écrit dans les journaux ? Depuis quand ? Emmanuel, je ne vous connais pas comme ça. Vous êtes certes quelqu'un de sensible, doux mais je sais que jamais vous ne vous laisserez faire sans raison aucune.

- Ca me touche toute la confiance que tu as en moi, malgré tout ce que je t'ai fait endurer et tout ce que tu souffres aujourd'hui à cause de moi. C'est une fierté de voir que l'Elysée et moi en particulier a la chance de t'avoir dans cette équipe

- Emmanuel, je ne suis qu'en stage ici. Je suis assez objective et je sais mettre mes sentiments de côté, que ce soient des sentiments positifs ou négatifs. Maintenant je pense qu'il faudrait que vous dormiez. Je pense que la journée de demain risque d'être longue et de ce qui reste de la nuit, elle va être très courte même pour des insomniaques comme nous.

Anna avait réussi à arracher un sourire d'Emmanuel malgré son état ce soir. Elle prend son sac et avant de partir se penche sur le visage d'Emmanuel pour lui faire la bise .

-S'il te plaît Anna, ne me touche pas ! Comprends-moi s'il te plaît.

-Bien sûr que je vous comprends, ne vous en faites pas.

- Toi tu es compréhensive, mais que se passera-t-il quand je vais avoir le même type de réaction auprès d'autres personnes qui ne seront pas aussi compréhensives ou bienveillantes que toi ? On va me prendre pour un fou...

-Emmanuel, il va falloir qu'on ait une équipe de communication en qui vous avez confiance, il va falloir que toute la comm soit bien millimétrée pour ne pas voir d'écart dans la presse.

-Je suis totalement d'accord avec vous Anna, mais il y a très peu de personnes en qui j'ai confiance. Il y a vous, il y a Sibeth dans l'équipe comm mais Estelle, je ne sais pas comment faire mais il m'est impossible de travailler avec elle mais en même temps je sais qu'elle a besoin de ce stage pour valider son diplôme.

-Emmanuel, permettez-moi d'être cash. Qu'elle aille se faire foutre cette garce ! elle l'a cherchée ! On ne fait pas ce genre de chose et on s'attend à être traitée comme une employée modèle comme si il ne s'était rien passé ! Si vous le souhaitez, j'envoie Christophe faire le « sale boulot » de la virer, je serai même ravie de l'accompagner vous savez !

-Anna, tellement de choses ont changé depuis ton arrivée ici. Je suis fier de voir l'assurance et la confiance que tu as acquises ici.

-Merci Monsieur le Président, vous savez que c'est grâce à vous.

-Je te laisse retourner quelques heures à ton appartement. Tu vas avoir besoin tout autant que moi de sommeil car la journée s'annonce rude. Merci pour tout Anna. Tu m'as bien aidé à ta manière ce soir.

-C'est normal, la dessus, nous avons un point en commun, je n'aime pas voir les gens qui ne le méritent pas souffrir.

Quand les rêves se mêlent à la réalité [Emmanuel Macron]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant