Chapitre Trente-Sept: Emmanuel affronte le regard d' Anna

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-Emmanuel ! Emmanuel ! S'il vous plaît !

Emmanuel pris quelques instants avant de se retourner et se rendre compte que la jeune fille qui l'appelait n'était autre qu'Anna.

-Anna ! Je ne savais pas que c'était toi.

-Je peux vous accompagner à la salle de réunion, je ne suis pas conviée à la réunion mais je dois passer par là.

-Si tu le souhaites. Ne te sens pas obligée de me surveiller.

-Emmanuel, je ne vous surveille pas. Nous sommes tous inquiets pour vous. Ce qui vous est arrivé est horrible. Personne n'est à votre place pour savoir ce que vous avez enduré mais une chose que nous pouvons faire c'est être présents pour vous.

- Et toi, comment le vis-tu ?

- Qu'entendez-vous par là ?

- Je veux dire toi et moi ? Le fait que nous soyons devenus distants ?

- Sommes-nous devenus distants ?

- Anna, réfléchis ! Tu as recommencé à me vouvoyer ! Si ça ce n'est pas de la distance !

- Je n'y peux rien. Toute cette histoire avec Estelle m'a effectivement éloignée de vous. J'en suis désolée. Je vous ai abandonné au pire moment.

- Je ne t'en veux pas pour ça. Qui aurait bien voulu me croire quand je disais ne pas être conscient de ce qu'il m'arrivait ? J'aurai pu être comme tous les autres hommes politiques, vouloir coucher avec une jeune fille pour me détendre ! Mais non Anna, je ne suis pas comme eux. Quand je dis que je t'aime et que je veux être avec toi c'est vrai et sincère.

- Mais alors pourquoi me cachez-vous des autres ? Pourquoi allez-vous en rendez-vous officiel seul, comme si vous étiez célibataire ? Vous savez que ça me fait mal. Beaucoup de mal.

- C'est pour cela que tu as voulu me faire souffrir et payer mon attitude ? Que tu as couché avec Valls ?

- Oui Emmanuel ! Oui c'est pour cela ! J'ai été terriblement blessée. Je n'ai jamais aimé un homme aussi fort que je vous ai aimé. Alors oui quand j'ai vu que vous m'aviez trompé avec Estelle j'étais triste, blessée, bouleversée. Alors que finalement nous n'étions même pas en couple. Je ne suis qu'une pauvre fille.

- Pourquoi dis-tu ça Anna ? Tu n'es pas une pauvre fille...

- Je dis que je suis une pauvre fille parce que malgré tout ce que vous m'avez fait endurer après toute la souffrance que j'ai ressenti, je suis toujours follement amoureuse de vous. Je ne pensais pas que je pouvais ressentir quelque chose d'aussi fort mais je crois que depuis ce qui vous est arrivé, mes sentiments sont encore plus forts.

- Anna, je ne sais pas quoi te dire. Je suis sincèrement désolé de t'avoir fait souffrir comme j'ai pu le faire. Tout ça est nouveau pour moi. Je ne sais pas comment me comporter. Je n'ai jamais ressenti des sentiments aussi forts pour quelqu'un. Et la raison pour laquelle, je n'ai pas officialisé notre relation c'est parce que j'ai peur.

- Peur de quoi ? De tes sentiments ?

- Non pas de mes sentiments car je ne peux pas les nier ni les cacher car ce que je ressens pour toi est très fort. J'ai peur que si les gens savent que nous sommes ensemble qu'ils t'utilisent pour m'atteindre. Je ne veux pas que tu sois en danger à cause de moi. Je t'aime trop pour te faire risquer cela. Comprends-moi s'il te plait. Tu as pu voir déjà combien cette histoire avec Estelle a pu te faire souffrir et ce n'était que quelqu'un d'interne à l'Elysée. Imagine ce que la presse serait capable d'inventer pour te blesser, ce que cela implique pour ta vie privée car il faut être honnête tu seras suivie peu importe où tu iras...

- Tu veux dire que tu ne veux pas être avec moi car tu m'aimes trop ? Emmanuel, ne me dis pas que tu es en train de rompre avec moi ?

Quand les rêves se mêlent à la réalité [Emmanuel Macron]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant