Quand les rêves se mêlent à la réalité [Emmanuel Macron]

Chapitre Quarante-Six : Quand Anna retrouve Emmanuel

Anna avait du mal à se rendre compte qu'elle quittait enfin cette pièce sombre.

Elle n'avait plus de portable. Elle se connecta sur son ordinateur pour récupérer le numéro de téléphone d'Emmanuel.

Elle devait avoir l'air la plus crédible possible au téléphone quand elle allait lui parler. Il ne fallait surtout pas qu'elle ait des sanglots dans sa voix, elle sait qu'Emmanuel se rendrait compte rapidement que quelque chose n'allait pas.

Elle attrapa le téléphone dans son bureau et composa le numéro du Président.

- Anna ! tu es là !

- Emmanuel, désolée, j'ai perdu mon portable

- Ce n'est pas grave je t'en donnerai un autre à mon arrivée mais tu vas bien ?

- Oui t'en fais pas je vais bien.

- Je suis sur le chemin du retour avec Christophe, le déplacement s'est bien passé, je suis triste et déçu pour toi que tu n'aies pas pu être à Marseille avec moi

- Je m'en doute bien Emmanuel mais je n'avais aucun moyen pour te joindre

- T'en fais pas je ne t'en veux pas, c'est juste que je sais combien tu apprécies cette ville

- Je sais , moi aussi je suis déçue tu sais

- Anna, ça va ?

- Oui ça va, je suis juste un peu fatiguée ces derniers temps.

- Repose toi, tu en as besoin, tu travailles tellement

- Je veux réussir dans la vie professionnelle aussi alors voilà

- Mais ménage ta santé quand même

- Je te laisse, je te verrai à ton retour

Anna voulut couper court à la conversation car Emmanuel devenait trop gentil et sensible comme toujours et Anna sentit que les larmes commençaient à monter. La jeune fille ne savait pas cacher son émotion mais à partir de ce jour, il faudra qu'elle apprenne à le faire.

Elle alla dans son appartement et ferma vite fait la porte de peur que la garce la suive. Elle attrapa un haut foncé pour ne pas qu'on voit sa peau et ses blessures. Elle prit une paire de jeans et un pull bleu électrique, c'est sûr que pour une tenue, elle n'était pas élégante du tout.

Quelques minutes après s'être habillée, quelqu'un frappe à sa porte.

- Anna, c'est Emmanuel

- J'arrive un instant

Anna alla ouvrir la porte et Emmanuel se tenait debout avec des tickets à la main, il lui fit voir ce que c'était et Anna se mit à pleurer. Emmanuel pensait que c'était des larmes de joie. Il ne savait pas ce qu'Anna venait d'endurer, il ne se rendait pas encore compte que le regard de la jeune fille était vide, remplis de larmes de tristesse. Que ce qu'il venait de lui arriver l'avait changée pour toujours...