Chapitre Trente et un : La notification sur le portable d'Anna

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Anna n'en revenait pas, il s'agissait des notifications d'actualité.

«Le Président Macron violé dans l'intimité de son appartement » « Après ce viol, le Président est-il apte à présider la France » « Macron doit-il continuer à la tête du pays ? Hier c'était un viol, demain sera-t-il en mesure de protéger nos concitoyens ? »

La jeune fille n'avait même pas envie de lire le contenu des articles. Au fond d'elle, elle savait que c'était un coup monté d'Estelle. Elle était forte. Elle avait réussi à ruiner la réputation d'Emmanuel en une soirée. Même si son histoire n'était probablement pas vraie, les gens ne retiendraient que les fake news. Même si par la suite, Emmanuel venait à démentir, il serait trop tard, les gens ne s'y intéresseraient pas autant.

Anna savait qu'elle devait rester dans son appartement et que dès qu'elle pourrait, elle irait libérer Christophe mais son cœur lui disait d'aller frapper à l'appartement d'Emmanuel pour s'assurer qu'il allait bien. Car forcément il avait déjà lu les rumeurs le concernant.

Elle prit son courage à deux mains et essaya d'être la plus discrète possible dans les couloirs. Après ce qu'elle venait de lire, il ne fallait absolument pas qu'Estelle la croise dans les couloirs sachant qu'elle était censée être enfermée.

Après quelques longues minutes qui lui paraissaient interminables, elle arrive devant la porte de l'appartement d'Emmanuel. Elle frappe une fois. Pas de réponse. Une deuxième fois toujours pas de réponse. Elle envoie un SMS au Président :

Je ne sais pas si vous êtes dans votre appartement mais si vous l'êtes, ouvrez-moi, je dois vous parler.

Anna, je ne sais pas si tu as le double des clés mais, tous les doubles sont à la réception dans une armoire, une petite boite sous le bureau. Je suis désolé de te demander cela mais je ne peux pas bouger là où je suis.

Ok, je vais les chercher, je reviens.

La jeune fille était énervée, elle ne comprenait pas pourquoi le Président ne se bougeait pas lui-même pour ouvrir la porte ; il devait être confortablement dans son lit en train de regarder un film ou alors en train de travailler. Ceci étant, ça n'excusait pas qu'il donne des ordres à Anna d'aller chercher le double de ses clés pour qu'elle ouvre elle-même la porte.

Une bonne dizaine de minutes plus tard, après quelques difficultés, Anna trouvait la clé de l'appartement d'Emmanuel, ouvrait la porte et resta sous le choc de ce qu'elle voyait : le Président était attaché à son lit avec des draps, n'était couvert que d'un morceau de drap. Il avait l'air fatigué. Il avait l'air à bout de forces. Lui qui d'habitude n'avait pas besoin de beaucoup d'heures de sommeil pour tenir des journées entières sans se plaindre de sa fatigue. C'est au moment où elle entre dans la chambre et qu'elle ferme la porte à clés que la jeune fille se rend compte que ce qu'elle avait lu dans les journaux pouvait ne pas être que des rumeurs. Des larmes se mettaient à couler sur les joues d'Anna. Elle était toujours énervée et blessée après Emmanuel mais le voir ainsi et se dire qu'il avait été violé, qu'il avait souffert et qu'il était vulnérable à cet instant-là, cela était de trop pour la jeune fille. Mais elle se disait qu'elle se devait d'être forte, le Président Macron n'avait pas besoin de s'occuper d'une stagiaire qui ne savait pas contrôler ses émotions alors que c'est lui qui avait à ce moment-là plus besoin de soutien et de compassion.

Elle s'approche tout doucement d'Emmanuel.

-Oh mon Dieu, Emmanuel que vous est-il arrivé ?

Anna, tu n'as pas lu les informations ?

-Si je les ai lues avant de venir ici, j'étais enfermée dans la salle de vidéos-surveillance avec Christophe, c'est Estelle qui nous a enfermés. Je me suis échappée et je suis rentrée chez moi quand j'ai vu les infos, je voulais venir vous voir. Mais dites-moi que ce qui est écrit son juste des rumeurs, qu'elle a tout inventé ?

-Les deux premières fois, les deux premières vidéos étaient inventées, elle m'avait drogué et m'a fait croire qu'on avait fait l'amour mais (ses larmes commençaient à couler sur son visage et rien ne semblait arrêter le torrent de larmes)

Quand les rêves se mêlent à la réalité [Emmanuel Macron]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant