Chapitre Vingt-Cinq : Tu me crois n'est-ce pas ?

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Emmanuel arrive au commissariat.

-Bonjour messieurs les policiers et gendarmes

-Bonjour Monsieur le Président, que nous vaut votre présence ? Nous n'avions pas connaissance que vous seriez là aujourd'hui mais tout le plaisir est pour nous.

-Je ne suis pas ici pour une visite officielle. C'est pour cela que vous n'avez pas été prévenus de ma présence chez vous.

-Pour quoi donc venez-vous ?

-Je suis là pour payer la caution de Mlle Glade, j'ai appelé avant de venir et on m'a dit qu'elle était ici en train de se faire interroger et qu'elle passerait la nuit en prison si personne ne payait sa caution. Alors je suis là.

-Vous connaissez Mlle Glade ?

-Oui disons que je la connais très bien, elle travaille pour moi

-Ah oui, je comprends mieux.

-Vous êtes également là pour payer la caution de Manuel Valls ,

- Non, lui, il peut se débrouiller comme un grand, qu'il passe la nuit en prison m'ést complètement égal à vrai dire. Ce qu'il a fait aujourd'hui est intolérable !

-Nous vous comprenons Monsieur le Président. Nous allons voir avec nos collègues si ils ont terminé avec Mlle Glade

Emmanuel attendait, il avait hâte de revoir Anna mais en même temps, il avait peur de sa réaction. Savait-elle qu'il les avait vu dans le parc ? Était-elle prête à lui faire confiance et de lui laisser une seconde chance ? Tout cela n'était pas sûr.

Quelques minutes plus tard, le policier arrive avec Anna.

-Voilà, vous pouvez signer là et elle est libre.

-Merci Messieurs. A très bientôt,, la prochaine fois peut-être dans le cadre d'une visite officielle si vous le voulez bien.

-Au plaisir de vous revoir Monsieur le Président

-Anna, ça va ? Je veux dire après cette journée mouvementée ?

-tu t'inquiètes pour moi maintenant ?

-Anna, tu sais très bien que je me suis toujours inquiété pour toi, depuis le jour où mes yeux se sont posés sur toi. Je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour toi, tu le sais.

-En tout cas merci d'avoir payé ma caution. Il ne fallait pas.

-Bien sûr qu'il le fallait, je ne pouvais pas supporter l'idée que tu passes la nuit ici.

-Tu sais au moins ce qu'on me reproche ? Pourquoi, si tu n'avais pas payé ma caution, j'aurai passé une nuit ici ?

-Quand je suis arrivé à l'école juste avant de rentrer pour prononcer mon discours, j'ai vu des agents de police autour de deux personnes dans le jardin en face. Je me suis approché pour voir ce qu'il se passait. Je t'ai vu en petite tenue et Valls quasiment sans rien sur lui... Ca m'a blessé profondément mais j'ai réfléchi et je me suis dit que tu voulais que je paie pour ce que j'avais fait. Pour ce que je t'avais fait subir. Et soudain j'ai compris que j'ai dû encore faire quelque chose qui t'a blessée mais malheureusement je ne suis pas capable de me souvenir de ce qu'il s'est passé dans mon bureau ou dans mon appartement. Si il y a eu ou pas un « épisode 2 » comme l''entend Estelle. Je ne comprends pas.

-Tu as tout dit, mais je n'arrive pas à comprendre pourquoi tu ne te souviens pas de ces moments passés avec elle. Elle fait si bien l'amour que tu as un moment d'absence ?

-Anna, je ne sais pas si elle me fait l'amour, je ne suis pas conscient alors je parlerai plutôt de viol dans ce cas... mais je ne sais même pas si elle va jusqu'au bout ou pas

Emmanuel se mettait à pleurer pendant qu'il expliquait les choses à Anna. Il se sentait vulnérable et ne savait pas si la jeune fille le croyait.

-Emmanuel, s'il te plaît, ne pleure pas. Je vais t'aider, je veux comprendre autant que toi ce qu'il s'est passé entre Estelle et toi. Ne pense pas que tout va redevenir comme avant. Non, je veux juste t'aider à comprendre ces moments d'absence. Je ne peux pas te refaire confiance comme cela sans savoir réellement de quoi tu es coupable...

Anna voulait aider Emmanuel mais de là, à lui faire confiance à nouveau, c'était une tout autre histoire.

Quand les rêves se mêlent à la réalité [Emmanuel Macron]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant