Quand les rêves se mêlent à la réalité [Emmanuel Macron]

Chapitre Trente-Trois : Anna prend les choses en main

Anna quitte l'appartement du Président mais ne retourne pas dans son studio. De toute manière, il lui sera impossible de dormir cette nuit-là. Autant prendre des cafés et tenir la journée de demain à moitié fatiguée, de toute manière elle n'avait pas le choix.

Elle retourne à la salle de vidéos surveillance avec les clés et vient chercher Christophe.

-Christophe, je suis revenue vous chercher, par contre, aucun moyen de récupérer l'électricité à cette heure-là, je pense qu'elle a dû faire sauter un fusible. On verra demain avec l'électricien. En attendant, ça vous dérange de me suivre à mon appartement, au moins nous serons au calme pour parler de la gravité de la situation

- Bien sûr Anna je vous suis, pas contre vous m'inquiéter quand vous me parlez de la gravité de la situation

-Je vous raconte tout cela en arrivant

Anna et Christophe pressent le pas pour ne pas être repérés et Anna ferme la porte de son appartement à double tour. La jeune fille avait pris peur et elle préférait anticiper les choses avant qu'il ne soit trop tard.

-Je suis désolée de vous en parler à une heure si tardive mais ça urge. Je vous laisse prendre déjà connaissance des articles déjà parus cette nuit... c'est grave même très grave

Christophe prend quelques instants pour lire les titres mais les articles dans leur totalité également. Il ne fallait surtout pas s'arrêter aux titres des articles car ils pouvaient la plupart du temps être trompeurs sur la teneur des articles eux-mêmes.

-Anna, dites-moi que c'est inventé de toute pièce ?

- J'aimerai pouvoir vous dire ça mais je reviens de la chambre d'Emmanuel et je vous confirme que malheureusement tout ce qui est décrit dans les journaux que vous venez de lire est vrai... Les deux premières fois elle avait trompé Emmanuel en lui faisait croire qu'ils avaient couché ensemble mais la troisième fois...

-Ils l'ont réellement fait ?

-Non Christophe, tu ne comprends pas, Emmanuel n'était pas consentant, Estelle l'a violé !

-La première chose à faire, c'est de virer Estelle. La deuxième chose à faire c'est de préparer un communiqué de presse et convoquer la presse. Je le lirai devant eux.

-Je suis d'accord avec vous, Estelle doit se faire virer. Même si Emmanuel était complaisant car il se disait que la pauvre devait valider son diplôme, je lui ai fait comprendre que personnellement j'en avais rien à foutre d'Estelle et que le plus tôt qu'elle se faisait virer serait le mieux. On ne peut pas se permettre de faire ce genre de chose en pensant qu'on ne sera pas puni ! Alors tout à l'heure dès que ce sera l'heure d'aller travailler, nous allons la virer.

-Anna, vous venez avec moi pour la virer ?

- Avec grand plaisir Christophe, j'ai dit à Emmanuel que je prendrais grand plaisir à le faire. Ensuite il faudra faire le tri des personnes de confiance pour les réunir et rédiger le communiqué de presse avec l'accord d'Emmanuel. Je ne sais pas ce qu'il veut dire exactement dans ce communiqué

-Il avait l'air comment ? Je veux dire sans compter qu'il venait de se faire violer

-Il était en pleine dépression. Il se disait que les Français ne lui feraient plus confiance car il s'était laisse faire violer par une stagiaire à l'Elysée et qu'il ne s'était pas débattu...

J'ai essayé de le consoler avec toute la force que j'avais, avec tous les mots que j'ai pu trouver mais je ne suis pas sûre que cela ait changé quoi que ce soit. Pour te dire, je lui ai fait la bise avant de partir et il m'a demandé de ne pas le toucher, de le comprendre... je ne sais plus quoi faire Christophe

-Je croyais qu'Emmanuel et toi étiez en froid ?

-Je l'étais mais à le voir comme je l'ai vu tout à l'heure, je me suis rendue compte que mes sentiments n'avaient aucunement disparu et qu'au contraire je suis encore plus amoureuse de lui mais il ne veut pas de moi...

-Ne dis pas cela, il est juste sous le choc, il faudra du temps pour qu'il recommence à faire confiance aux gens et surtout aux femmes dans le cadre d'une relation plus que professionnelle. Je suis désolée pour toi Anna. Mais je serai là si tu veux me parler.

Merci Christophe. Emmanuel a de la chance d'avoir un ami en or comme vous.

-Allez viens, allons prendre un petit déjeuner, il est déjà six heures du matin. Nous avons besoin de force pour affronter la journée qui nous attend.