Chapter One | Bon garçon
« Merde » J'expire en gardant les yeux fermés.
Tel un raz-de-marée, une multitude de sentiments me ravage soudainement. Ardeur, ferveur, exaltation. Mon être entier tremble de plaisir. Il chante un tempo irréaliste qui me projette dans un autre monde. Un monde où je n'ai pas la notion du temps, ni de l'espace. Un monde de bruits blanc qui me laisse entrevoir que la sensation électrique qui pulse sous ma peau dans un intervalle irrégulier.
Une chaleur s'étend dans mon bas-ventre d'une façon si puissante qu'un long frisson me parcourt l'échine. Mes muscles se contractent douloureusement et mes mouvements deviennent de plus en plus saccadés alors que ma respiration s'accélère considérablement. Une langue intercepte quelques-unes des gouttes qui glissent timidement sur ma peau ce qui entraîne un faible gémissement de ma part.
Je me cambre légèrement lorsque des griffes pénètrent sauvagement dans ma peau. Elles dessinent de longues lignes sur mon dos jusqu'à ce que mon souffle se coupe à cause de l'intensité. Mes doigts empoignent les draps avec force jusqu'à ce que les jointures deviennent blanche et qu'ils me fassent légèrement mal. Je finis par lâcher les draps lorsque des doigts se hissent jusqu'à ma nuque et qu'un corps chaud se colle au mien. Mes lèvres happent des gémissements et les échos de mon prénom perdus quelque part dans l'extase. Et, au milieu de cette euphorie se glisse une pointe de culpabilité. Au début, elle est trop infime pour que puisse m'en soucier, mais au fur et à mesure que le temps passe elle s'accroît considérablement.
Mes pensées me parasitent violemment, elles fourmillent dans chaque lobe de mon cerveau comme des millions d'insectes. Je serre le corps nu au mien de toutes mes forces, espérant que le désir qui se transforme petit à petit en dégoût se volatilise. Mais ce geste ne fait que précipiter l'affreux sentiment qui me submerge. Chaque caresse est identique à de l'acide, chaque baiser à un poison. Je me retiens de crier ou de me dégager brutalement quand je rentre en contact avec des yeux mi-clos, embrumés par le désir. J'étouffe égoïstement ma culpabilité en rapprochant davantage le corps nu du mien. Je m'y accroche comme une bouée de sauvetage. Pourtant, je continue de me noyer encore et encore. D'un geste hasardeux, j'attrape entre mes dents les lèvres entrouvertes qui s'offre à moi avant de suçoter férocement le petit bout de chair. Je l'embrasse avec un peu trop de force pour que ce soit aimant et un peu trop vite pour que ce soit dû au désir. Je me confesse par ce baiser bestial. J'avoue mes fautes, mes péchés, mes erreurs en entremêlant nos langues fiévreusement. Je me punis de ne pas pouvoir apprécier correctement cet instant.
C'est la gorge sèche que je réalise un dernier mouvement de rein avant de m'effondrer sur le lit. Un long bourdonnement raisonne dans mes oreilles alors que j'ai dû mal à reprendre contenance. Je tourne la tête vers la personne à mes côtés. Elle me regarde déjà. Ses yeux bruns pétillent de malice, ce qui les rend doublement attirant. Ses cheveux sont éparpillés dans tous les sens, donnant l'impression d'une reproduction de Gustave Courbet. On se fixe quelques secondes sans dire un mot, avant d'éclater de rire. La tension s'évapore en vague de sons roques et stridents. Des larmes perlent au coin de nos yeux et il nous faut quelques minutes pour tuer l'incompréhensible fou rire qui s'est emparé de nous. Je ferme les yeux, passe une main derrière ma tête avant de soupirer longuement. Maintenant que l'excitation est passé, je me sens complètement lessivé.
« Deuxième round ? »
« Sérieusement ? » Je tourne la tête rapidement vers Malia, les yeux écarquillés « ça peut te paraître choquant, mais le commun n'a pas votre endurance » soufflais-je comme une confidence « Oui, je sais que je sais que j'ai été expulsé de la case 'commun des mortels' dès que j'ai eu connaissance du monde surnaturel. Combien peuvent se vanter d'avoir des amis thérianthropes et d'être toujours en vie ? Personne ! Exactement ! Du coup ça foire un peu ce que j'essayais de démontrer – On recommence. Le commun des mortels ayant une affinité particulière avec le monde surnaturel n'a pas votre endurance. Mais ce n'est pas la question - » Je passe une main dans mes cheveux humide et remonte les draps sur mon torse me sentant soudainement vulnérable « Quitte à détruire mon ego qui n'est déjà pas très énorme... Je suis crevé. Genre, je pourrais dormir pendant deux jours consécutifs. Tu m'as littéralement détruit Malia »

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Exit Wounds
FanfictionEt si je vous disais que les êtres abominables existent ? Que les histoires folkloriques sont bien plus que des mythes et qu'ils se rapprochent de la réalité bien plus que vous le croyez ? Si vous connaissez l'histoire du petit chaperon rouge et bie...