Chapter Nineteen - Allergies
Je sèche mes cheveux humides à l'aide de ma serviette lorsque je sors de la salle de bain. Lorsque j'étais dans la douche, j'ai pu me relaxer et oublier comment la désastreuse soirée s'est déroulée, mais une fois dans le calme de ma chambre tout m'est revenue.
Si nous avions pu sortir sans encombre du poste à la Prison Break, je ne pense pas que nous soyons complètement libres. De nombreux officiers nous ont vus, nous avons assommé certains et le poste de police n'est pas l'endroit le moins sécurisé de Beacon Hills. Il y a une dizaine de caméras, sinon plus qui sont actives vingt heures sur vingt-quatre. Et même sans les objets électroniques, il y a toujours quelqu'un qui surveille de loin le poste.
Derek m'a assuré plusieurs fois de s'être occupé de tout ce qui pourrait nous être délétères avant de nous libérer. Danny s'est aussi occupé des caméras du poste, plus celles de la circulation qui se trouve dans le périmètre. Je ne sais pas exactement ce qu'il a fait, mais Derek m'a affirmé que je pouvais lui faire confiance à cent pour cent.
Je ne redoute pas des capacités de Danny en informatique, mais du plus loin que je me souvienne il est habilité à trouver des gens et simplement entrer des mots de passe -rien de plus. Je ne sais pas à quel moment il s'est transformé en un Eliott 2.0, détournant les caméras et changeant les séquences comme un professionnel.
L'autre chose qui me trouble est la possibilité que les officiers parlent. S'ils n'ont pas vu Derek ou Jackson, ils ont vu Malia, Lydia, Scott et moi. Ils ont toutes nos données personnelles -empreinte, identité, nos effets personnels dans un coffre, et une mémoire irréfutable.
Je me suis chargé d'éliminer toutes les preuves qu'ils avaient sur nous que je pouvais de leur data, mais je ne suis pas capable d'effacer leur mémoire. Ça sera donc la parole de plus de cinq officiers contre la nôtre et bien que je sois confiant vis-à-vis de ma dextérité quant à mentir – elle n'est pas extraordinaire, mais utile par moments, je sais pertinemment qui on va croire d'office.
J'enfile un short et un vieux t-shirt Doctor Who lorsque mon père arrive à la maison. J'entends la porte claquée et quelque chose tombé avant que le calme ne résonne de nouveau chez moi. Je descends les marches deux à deux jusqu'au salon où la pénombre m'accueille.
Je n'ai pas daigné allumer les lumières lorsque je suis arrivé, filant rapidement dans ma chambre afin de me défaire des taches de sang, de sueur, et de saleté qui s'étaient incrustés sur ma peau. Mon père a visiblement pris la même résolution que moi, laissant la maison dans le noir absolu et mettant une distance entre nous deux sans le vouloir.
« Papa ? » Je marche lentement dans la maison. Mes pas sont d'une légèreté même à mon oreille. Le fait que je n'ai pas de chaussures et que je marche en réalité sur la pointe des pieds doit aussi y jouer pour beaucoup.
Mes doigts glissent sur l'interrupteur du salon et c'est une pièce vide qui s'illumine devant moi. Le sac en cuir de mon père posé sur le canapé me permet d'affirmer qu'il s'agit de lui et non d'un voleur qui a pénétrer dans la maison.
Je me dirige dans la cuisine, puis dans le bureau de mon père, où une faible lumière perce sous la porte. La porte grince doucement lorsque je l'ouvre et instantanément la lumière du bureau semble m'aveugler. C'est comme si une ligne invisible me dissuadait d'entrer dans la pièce silencieuse. Mes pieds m'entrainent tout de même à l'intérieur avant que mon cerveau puisse capter la mise en garde et je me retrouve face à mon père dans les secondes qui suivent.
Cependant, la première chose qui me percute n'est pas la forme avachie de mon père contre sa chaise de bureau. Ce n'est pas non plus la bouteille de Whiskey quasi-vide dans sa main droite, ni ses cheveux en bataille et sa chemise froissée dont les boutons sont mal positionnés.

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Exit Wounds
FanfictionEt si je vous disais que les êtres abominables existent ? Que les histoires folkloriques sont bien plus que des mythes et qu'ils se rapprochent de la réalité bien plus que vous le croyez ? Si vous connaissez l'histoire du petit chaperon rouge et bie...