Chapter Eighteen- Bordel, mon coeur
« Hey, est-ce que je peux passer un appel ? » Demandais-je à l'officier qui nous surveille actuellement.
« Non »
« Juste pour appeler mon père. Vous savez, le shérif de la ville. Il y a eu un malentendu. »
« Oui c'est ça » Il ricane pendant quelques secondes en arrangeant sa veste, puis il sort son téléphone de sa poche. « Je reviens, je dois contacter Trump pour qu'on rediscute de ma promotion. Vous savez, vu que c'est mon cousin, ça va être réglé rapidement ».
« C'est quoi le problème des habitants de cette ville avec le sarcasme » murmurais-je en laissant ma tête se reposer sur les barreaux.
Cela fait des heures que les officiers nous ont amené au poste de police et nous ont placés dans des cellules individuelles en attendant que notre innocence puisse être prouvée. Nous n'avons vu personne, sauf les quelques officiers qui se relaient pour la surveillance.
Il nous a été incapable de contacter quelqu'un à l'extérieur et l'avocat qui nous a été assigné n'est toujours pas arrivé – s'il a réellement été contacté par les officiers. Bien que j'ai essayé de nombreuses fois de pointer illégalité de leur démarche, ils ont simplement ignoré mes plaintes. Détournant la conversation à chaque fois qu'ils le pouvaient.
La cellule dans laquelle je suis contient juste un petit lit encastré dans le mur, un lavabo et des toilettes pour subvenir à nos besoins sans avoir à sortir. Il y a une vitre placée en hauteur pour permettre d'éclairer un peu la pièce, étant donné que la seule lumière disponible et celle qui provient des ampoules suspendues dans le couloir.
Les cellules sont à l'écart des autres pièces du poste – pour des raisons de sécurité paraît-il. Il est impossible de savoir ce qu'il se passe derrière l'énorme porte rouge qui sépare cet espace et le reste du poste.
Il n'y a pas grand-chose à voir au-delà du médiocre design des cellules. Sauf une simple chaise placée au coin pour les officiers qui sont de la surveillance. Elle est juste en face des cellules, pour qu'ils ne perdent pas de vue les personnes qui s'y trouvent.
Il y a des ampoules placées au plafond. Certaines sont fonctionnelles, d'autres non. Il y a aussi des murs en béton qui me donne le tournis.
L'ensemble donne quelque chose de trop terne et sinistre que je trouve un peu maladif. À l'exception des graffitis qui se trouvent sur le mur à l'intérieur des cellules, il y a ... rien. Il s'agit là peut-être d'une technique pour pouvoir réfléchir à ses délits.
Une technique pour que les gens se confessent. Moi, ça a juste le don de m'irriter. C'est comme un affreux sentiment qui me remplit entièrement. Une démangeaison qui s'accroît et qu'il est impossible de gratter.
Mon voisin me regarde en se grattant les oreilles avec son auriculaire. L'odeur d'alcool qui émane de lui et presque assez pour que je vomisse.
C'est un homme d'environ trente ans, qu'on a amené il y a quelques heures pour état d'ébriété sur la voie publique. Il parle un peu trop fort – principalement de sa femme et de son envie d'avoir une autre bière. Il touche mon bras légèrement, laissant ses doigts gras passés entre les barreaux. Il tente vainement de me dire quelque chose. Il plaque sa tête sur les barreaux, en me fixant, la bouche mi-ouverte.
Le demi-mur (mi-barreaux, mi-mur), me permet de voir son visage, mais pas la partie inférieure de son corps, et ce moment précis, je ne sais pas ce qui est mieux. L'homme passe une main dans ses mèches blondes avant de faire un rot. Son haleine chatouille une fois de plus mes narines et je grogne longuement en m'éloigner de lui au maximum.
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Exit Wounds
FanfictionEt si je vous disais que les êtres abominables existent ? Que les histoires folkloriques sont bien plus que des mythes et qu'ils se rapprochent de la réalité bien plus que vous le croyez ? Si vous connaissez l'histoire du petit chaperon rouge et bie...