Twenty-nine – Adderall
Le temps semble avoir été mis sur pause. Comme si nous avions droit à une rédemption pendant quelques temps après les semaines erratiques que nous avons passées.
Les cours ont repris au fur et à mesure. La sécurité autour de lycée s'est affaiblie, il reste peu d'agents encore postés au lycée. L'effervescence qu'attirait les meurtres en série s'est aussi estompée dans la presse. On y fait que quelques références, mais ces événements-là n'apparaissent plus dans les premières pages des journaux.
Ce n'est plus le sujet de conversation principal qui remplit les couloirs. Tout le monde semble être passé à autre chose, souhaitant oublier les événements traumatisants qui ont secoué Beacon Hills pendant de longues semaines.
La seule chose qui permet de ne pas penser que tout ça n'était qu'un rêve, une énormément illusion, sont les bouquets de fleurs commémoratifs placés devant des casiers encore vides des neufs élèves qui ont tragiquement perdus la vie.
Contrairement aux habitants de Beacon Hills, la meute, elle, ne pouvait pas feindre l'amnésie. Certes, tout le monde était maintenant guéri, mais notre défaite nous à laisser un goût particulier amer en bouche. Pourtant, nous sommes toujours autant motivés pour trouver ceux qui sont derrière les crimes et notre envie de les vaincre ne cesse de croître – ou plutôt nous étions désespérés. Il fallait qu'on les trouve.
Nous continuons de visualiser les dossiers que nous avons en notre possession. La cadence à laquelle nous le faisons à considérablement diminuer étant donné que nous commençons à connaître chaque dossier par cœur.
De plus, à chaque fois que nous les ouvrons, le sentiment de désespoir et de culpabilité nous ronge un peu plus. C'est comme s'ils nous rappelaient sans cesse combien nous étions impuissants et combien nous avons échoué et continuons de le faire.
Par ailleurs, nous avons beau ne pas baisser les bras, nous savons pertinemment que le silence soudain de Kidcaid et de ses alliés nous ralenti dans nos recherches. Tous les éléments que nous avons actuellement en notre possession ne nous aident pas à élucider l'affaire.
De plus, nous nous sommes rendus à l'évidence. Nous savons pertinemment que si le cerveau de l'opération ne veut pas qu'on trouve des choses -qu'on le trouve. Alors on n'y arrivera pas.
Je ne peux pas m'empêcher d'être autant subjugué que révolté par la dextérité dont fait preuve la personne derrière tout ça. Cette personne est forte. Extrêmement forte. C'est d'ailleurs pour cela que nous avons tous été pris dans sa toile sans avoir la moindre chance de s'en sortir.
« Tu sais où est Isaac ? » Me demande Malia en glissant pratiquement dans la cuisine
« Regarde dehors. Il devait passer un appel »
« Merci ! » Hurle-t-elle en s'empressant de quitter la pièce
Je passe une main furtive dans mes cheveux en m'appuyant sur le plan de travail. Une tasse de café au lait est sécurisée dans ma main alors que la vapeur s'échappe doucement du récipient.
Je sirote doucement la boisson, ignorant la température. Le liquide me brûle la langue, l'œsophage avant de se loger quelque part dans mon estomac. Je tire la langue en grimaçant avant de déposer la tasse sur le plan de travail.
Si au niveau de l'affaire les choses n'évoluent pas, et qu'au niveau de la meute la tension entre les membres a diminué, c'était le contraire avec mon père. Notre relation est particulièrement ambiguë.
La dernière fois que j'ai vu mon père a été à cause d'un appel du lycée. Mon professeur principal a souhaité s'entretenir avec mon père par rapport à mes notes et à comportement qu'il jugeait inquiétant.
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Exit Wounds
FanfictionEt si je vous disais que les êtres abominables existent ? Que les histoires folkloriques sont bien plus que des mythes et qu'ils se rapprochent de la réalité bien plus que vous le croyez ? Si vous connaissez l'histoire du petit chaperon rouge et bie...