Chapitre nine | Call Me By Your Name
« Stiles arrête ça ! »
« Arrêter quoi ? »
« Cette obsession maladive que tu as avec cette affaire » Dit mon père en arrachant les feuilles des mains.
« Je n'ai pas une obsession maladive ». Rétorquais-je en essayant de récupérer les feuilles. « Pas vraiment. Tu me connais, je veux juste ... c'est le Sherlock en moi qui est hyperactif ok ? J'ai besoin d'une affaire que je peux résoudre et quoi de mieux qu'une affaire à laquelle je suis directement lié ? »
Mon père passe une main dans ses cheveux et soupire lourdement en me regardant. L'exhaustion peut se lire sur son visage et l'agacement est traduit par ses gestes. Je souffle bruyamment avant de me laisser tomber en arrière sur le canapé. Quand mon dos frôle les coussins je me relève aussitôt en hissant de douleur. Les blessures qui se trouvent çà et là sur mon dos sont encore sensibles particulièrement lorsque j'ai le malheur de m'appuyer dessus. Je ferme un œil comme si ce simple geste allait me permettre de mieux supporter la douleur tandis que des larmes de frustration apparaissent au coin de mes yeux. La cicatrisation prend énormément de temps, bien que ça fasse des jours que l'incident s'est produit.
Quand je croise les yeux de mon père, j'y trouve de la tristesse, de la pitié et de la détermination. Il s'approche doucement de moi sans rien dire. Pourtant j'entends les « ça va ? » qu'il ne prononce pas. Je les entends comme les millions de fois que je les ai entendus silencieusement quand il m'a retrouvé en pleurs sur mon lit, avec les mains tremblantes. Comme les milliers de fois où il m'a vu fixer mon reflet dans le miroir de la salle de bain avec dégoût. Comme les centaines de fois qu'il m'a trouvé penché sur la cuvette des toilettes après avoir était frappé par mes souvenirs encore trop frais. Ou lorsqu'il m'a trouvé muet pendant des heures devant l'écran noir de la télévision. J'ai détesté cette phase, je l'ai évité, je me suis rebellé contre elle sans jamais perdre mon sang-froid. Aujourd'hui ça va un peu mieux.
Je me relève rapidement, évitant soigneusement que mon père ne me touche avant de me rendre de nouveau dans son bureau où il garde la majorité de ses affaires. J'attrape le dossier que j'ai déjà visualisé beaucoup trop de fois avant de m'installer sur la chaise de mon paternel.
Tout comme moi, mon père est déterminé à trouver mon agresseur, qui est, par extension, aussi le suspect principal du crime des deux adolescents. La police n'a rien trouvé sur lui : pas de nom, pas d'empreintes... comme s'il n'avait jamais existé.
De mon côté mes recherches n'ont pas porté leur fruit. Si ce n'est l'hypothèse d'une possible liaison entre les deux meurtres étant donné que la méthode est identique. En revanche je doute que ce soit le lycanthrope qui m'a agressé qui en soit l'auteur. S'il était un psychopathe comme ce que la moitié de la ville pense, pourquoi m'aurait-il laissé en vie ?
Je n'ai parlé à personne de ce qu'il m'a dit. Je n'ai dit à personne que c'était un loup-garou qui m'avait fait ça. En réalité, je n'ai vu personne depuis quasiment une semaine à part mon père qui a décidé d'être mon infirmier à temps partiel et Mélissa, la mère de Scott qui vient soigner mes plaies tous les jours. J'ai évité tout le monde. Scott, Derek, Malia, Isaac. Je n'avais pas envie de parler à quiconque des faits, répondre aux questions et me remémorer la souffrance, mon impuissance face à quelqu'un plus fort que moi. Donc je ne suis pas allé en cours. Je ne suis pas sorti. Je me suis penché sur les dossiers et sur mon ordinateur déterminé à trouver qui était cet homme.
« Tu peux arrêter de lire mes dossiers confidentiels ? » Demande mon père en fermant le dossier qui est ouvert devant moi. « Le mot confidentiel écrit en gros et en rouge ne te dit pas que peut-être tu ne devrais pas le lire ? »
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Exit Wounds
FanficEt si je vous disais que les êtres abominables existent ? Que les histoires folkloriques sont bien plus que des mythes et qu'ils se rapprochent de la réalité bien plus que vous le croyez ? Si vous connaissez l'histoire du petit chaperon rouge et bie...