Exit Wounds

C10 - J'ai piqué l'idée à Tumblr

Chapter ten | J'ai piqué l'idée à Tumblr

Je souffle bruyamment en sautillant sur place pour m'échauffer . Bien qu'il fasse un peu plus de dix degrés, je suis en T-shirt et en short. De la sueur coule sur mes tempes et ma peau est rougie à cause de l'effort. 

Je m'avance un peu plus vers mon adversaire. Mes poings sont placés devant moi comme un bouclier, me laissant juste un petit espace pour que je puisse surveiller mes alentours. Ma gorge est irritée à son maximum à cause du manque d'eau, mais je ne veux pas m'arrêter pour autant. 

Je dégage mon poing droit de mon visage et le laisse s'écraser sur la patte d'ours que tient Parrish. Contrairement à ce que je pensais, Parrish ne recule pas de quelques pas à cause de la force de mon coup. Il bouge à peine et son regard me scrute avec détermination. Le bouclier fièrement dressé devant lui, il me nargue quelques fois en esquivant mes poings aisément. Son visage de marbre rend difficile l'interprétation de ses sentiments à cet instant. Il est aussi impénétrable que sa technique de défense.

« Qui a mis en colère Stilinski junior ? » Demande-t-il alors que je lui assigne un coup de poing droit.

« Un idiot voilà qui ! Je ne sais pas pourquoi pendant une période de ma vie j'ai pensé qu'il pouvait être supportable. C'est impossible ! Il est tellement frustrant ! Il pense qu'il est la personne la plus importante sur terre jute parce qu'il - » Je grogne et frappe six fois dans le pad. « J'ai déjà prévu de le noyer dans des milliers d'espèces d'aconit et d'entourer la baignoire de sorbier. Il verra s'il est si fort que ça »

« Ça a l'air bizarrement ... beau » Répond Parrish en fronçant légèrement les sourcils

« Esthétique. J'ai piqué l'idée à Tumblr. » Dis-je avec un grand sourire avant de me repositionner correctement. « Je ne comprends pas pourquoi il est aussi con ! »

« Derek ? »

« Bien-sûr que c'est Derek ! C'est toujours Derek ! »

Quelques bribes de la conversation que j'avais eu avec Derek la veille me sont revenus en tête après mon réveil, ce qui m'a mis automatiquement de mauvaise humeur. A chaque fois que je me remémorais ses mots, son expression et l'intonation de sa voix je pétais un câble. L'absence d'excuses de sa part ou même d'explications quant à son comportement exécrable n'a fait qu'empirer les choses. 

La colère m'a animé durant toute la matinée. Je n'ai pas arrêté de faire des allers-retours entre ma chambre et la voiture lorsque mes sentiments étaient trop puissants pour que je reste sans rien faire. Je voulais lui dire ce que je pensais de la situation et surtout je voulais extérioriser le mal qui me rongeait et la déception qui me collait à la peau. Seulement le moteur qui vrombissait arrivait toujours à me rationaliser. Derek ne valait pas la peine.

Parrish m'a retrouvé derrière mon volant avec l'air grave en fin de matinée. Il m'a tendu un gobelet contenant du café sans rien dire. Avant même avoir terminé m'a boisson je lui ai tout expliqué - sans donner trop de détails. Il m'a écouté pendant tout le long sans intervenir, sauf, lorsqu'il le jugeait nécessaire. J'ai hurlé plus que nécessaire et j'ai peut-être trop montré par rapport à la rage qui m'animait puisque Parrish m'a proposé de l'accompagner à son entraînement hebdomadaire à la fin de mon monologue. Il était persuadé que cela me permettrait de penser à autre chose, de me défouler, mais surtout de m'améliorer par rapport à mes techniques de combat - chose pour laquelle je l'implore depuis des mois.

« Il a l'air sympa » Parrish se positionne devant moi et écarte les jambes légèrement pour avoir une bonne stabilité

« Il l'est » dis-je en soufflant. « Quand il veut ; mais ces jours-ci il ne semble pas trop faire d'effort »