Exit Wounds

C27 - Ultra-hypothétique

Chapter Twenty-Seven – Ultra hypothétique

« Tu ne vas pas partir même si je te le demande n'est-ce pas ? »

« Nope » répondais-je avec un demi-sourire sur le visage.

Mon menton est posé sur le haut du dossier de la chaise de bureau alors que je ne quitte pas Parrish des yeux. Je glisse avec la chaise en mimant les déplacements de Parrish. Je vais à droite lorsqu'il se déplace à droite et je vais à gauche lorsqu'il va à gauche. Ce que m'attire un regard noir suivit d'un long soupir de la part de l'officier.

Les roues de la chaise grincent légèrement lorsqu'elles passent sur un endroit inégal du parquet, ralentissant un peu ma progression. Je retire mes pieds du piétement de la chaise lorsque je stagne quasiment au milieu de la pièce.

Les jambes placées de part et d'autre de la chaise, je m'aide de mes pieds pour reprendre mon rythme originel. Je fais un signe de la main à l'un des officiers assis devant son bureau et lui sourit lorsqu'il secoue la tête négativement avant de reporter son attention sur son écran un peu top lumineux. La moitié des officiers m'ignorent royalement, sachant l'être que je suis depuis des années maintenant.

Parrish est en train de terminer un appel lorsque j'arrive devant lui. Il pose son doigt sur ses lèvres pour m'intimer de ne pas souffler un mot avant qu'il ne réponde à son interlocuteur en levant les yeux au ciel. Il acquiesce de temps à autre tout en tapant irrégulièrement sur son clavier.

Parrish me donne une tape sur la main lorsque j'essaye d'ouvrir un des dossiers posés sur la table avant de tous les mettre hors de portée. Je soupire légèrement avant de porter mon attention sur la boite gravée avec le nom d'une des meilleures pâtisseries de la ville.

La boîte est blanche et dorée est parsemée de tâche de gras. Je l'attrape avant que Parrish puisse me dire quoi que ce soit, avant de l'ouvrir d'un geste brusque. 

L'odeur de sucre et de gras remplit mes narines instantanément et je me retiens de ne pas saliver devant les pâtisseries que se tiennent devant moi.

J'attrape un des doughnuts qui se trouve dans la boite et prendre une grande bouchée. Je ferme les yeux lorsque le dessert moelleux fond dans ma bouche. Ma tête retrouve sa place sur le dossier de la chaise alors que je déguste lentement la pâtisserie.

J'entends vaguement Parrish mettre fin à l'appel avant qu'une main ne m'arrache des doigts le doughnut à moitié entamé. Je proteste bruyamment lorsque Parrish jette le doughnut dans la boite en faisant une grimace. Il essuie ses doigts dans le mouchoir en tissu qu'il garde toujours dans sa poche.

« J'étais en train de manger ça » dis-je en pointant la boite où se trouve mon doughnut déjà bien entamé

« Arrête de toucher à tout » dit-il avant de ranger son mouchoir dans sa poche « Rappelles moi pourquoi tu es là déjà ?»

Je passe ma langue sur mes lèvres afin de retirer l'excédent de sucre qui s'y trouve avant de porter mon attention sur mes doigts qui se sont mis à taper sur la table dans une cadence irrégulière. 

Parrish pose sa main sur la mienne pour que je cesse le bruit agaçant, avant de se tourner sur son ordinateur. Un faible rougissement apparaît sur mes joues et je décide de jouer avec le pan de ma chemise pour avoir quelque chose à faire de mes mains.

Depuis ma dispute avec mon père, je ne suis pas venu au poste de mon plein gré et encore moins après notre évasion. J'avais trop peur que quelqu'un ne se souvienne de la soirée et m'enferme de nouveau. Derek a dû me rassurer, ou plutôt me faire comprendre plusieurs fois qu'il s'était occupé de tout et que je n'avais plus rien à craindre mais, je n'arrivais pas à supprimer mon inquiétude.