Les mers d'un autre monde

*Un autre monde*

« Debout... Debout !" Hurla sauvagement une voix grave.

Avec difficulté, elle ouvrit les yeux. La lumière aveuglante l'éblouit, rendant sa vision trouble.

« C'est elle ? demanda sévèrement un homme.

-C'est elle cap'taine !

-T'as dit ça avec les 10 derniers arrivants. Si ce n'est pas elle, vous l'enterrerez près des autres.

-Cap'taine Cole, regardez son poignet ! C'est le même bracelet qu'sur la carte ! Insista un roux en pointant du doigt Iloé. »

Une main froide et rugueuse s'empara du poignet d'Iloé. Cette dernière, n'étant pas encore remise de ce voyage, n'eut pas la force de se rebeller.

« Mmm..., c'est le même, mais il manque la pierre. Elle doit être là au centre du bracelet... fit Cole d'une voix enroué.

-J-je n'avais pas remarqué cap'taine !" bégaya le matelot.

Le capitaine sortit son pistolet de sa poche intérieur. Le mousse, voyant l'arme recula de quelque pas, toujours en suppliant son supérieur. Pendant que Cole mettait de la poudre dans le canon, l'homme prit la fuite, mais un coup retentit avant qu'il n'atteigne la lisière de la forêt.

« Merci, Toak.

-Pas de quoi capitaine. »

Un sourire malsain apparut sur le visage du capitaine lorsqu'il vit l'homme se trainer misérablement vers la forêt. Cette fois-ci, ce fut à son tour de tiré.

« Que ça vous serve de leçon bande de rat ! cracha-t-il

-Oui mon Capitaine, firent les mousses tremblants.

-Mr Borney, vous serez mon nouveau second, j'espère que vous ne finirez pas comme ce vieux Parkson.

-Bien capitaine... »

Iloé quelque peu remise, essaya de se relever mais une main lourde la projeta au sol. Des ricanements résonnèrent dans toute la forêt.

Maintenant habituée à la lumière étincelante, Iloé qui s'était redressée, put enfin découvrir avec effroi, le visage d'un vieil homme bedonnant. La figure potelée de ce vieux Cole, était parsemée de taches noirâtres et de cicatrices boursouflées. Une barbe mal entretenue et poivrée garnissait son large menton. Un bandeau noir lui cachait son œil crevé et un autre rouge, assez épais, lui barrait son front brulé par le soleil.

« Où suis-je ? demanda-t-elle d'une voix tremblante. »

Le vieux Cole, accompagné de ses marins, s'esclaffa d'un rire grossier.

« Quel est cet endroit ? Et qui êtes-vous ! insista-t-elle avec plus de vigueur.

-Cette femmelette a la langue bien pendue. Si elle continue, il faudra la lui couper nette et la donner aux requins." Fit-il avec son accent abominable.

Soudain, elle sentit quelque chose de froid se resserrer autour de son cou, puis un clic résonna dans ses oreilles.

Iloé, apeurée, se releva hâtivement, mais fut brusquement tirée en arrière par une chaîne, accrochée à son collier de fer. L'à-coup fut si violent qu'elle en eu le souffle coupé quelques secondes. Avec ses mains tremblantes, elle essayait de le décrocher, mais lorsque ses doigts passèrent sur l'entrée d'une petite serrure, tout espoirs de se libérer disparurent.

Le capitaine arborait maintenant un rictus effrayant. Il s'accroupit et se pensa sur le visage de sa captive. Il promena son regard vicieux sur son corps tremblant. Il parcourrait chaque courbe de son corps aminci. Quand il en fut satisfait, il déclara d'une voix enjouée :