*Les dés menteurs*

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   Dans ce chapitre, des matelots vont jouer à un jeu appelé Dudo, c'est difficile à comprendre et surtout très difficile à expliquer sans faire d'erreurs. Du coup, je vous conseille d'aller voir sur le site si dessous pour vous renseigner. Désoler de ne pas vous l'expliquer. :C

Sinon vous marquez Wikipédia Dudo et vous trouverez. Merci ^^  

https://fr.wikipedia.org/wiki/Dudo

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Le black-Send naviguait paisiblement sur les eaux claires de la mer Laudienne. Iloé, endormie depuis peu, était bercée par les mouvements du bateau.

Un silence de plomb régnait sur le navire et seul le son des vagues accompagnait son sommeil profond. Une main appartenant à un matelot installé juste au-dessus pendait dans le vide. À un moment, elle vint frapper la tête de la jeune femme. Cette dernière toujours endormie voulut se retourner mais omit le fait qu'elle se trouvait sur un hamac et au moment de changer de côté, bascula par terre, sur le plancher. Le bruit réveilla des matelots mal lunés qui lui firent des reproches avant de se rendormir. La jeune femme se releva, partit se recoucher dans son hamac et ferma les yeux ; la bataille qui s'est déroulé la veille l'avait achevé.

Quelques heures après la confrontation, après avoir aidé les matelots à piller la marchandise, elle ne sentait plus ses jambes, même si elle ne s'était pas battue, transportée autant de cargaisons était plus difficile qu'il n'y paraissait. Ce qui fut difficile aussi, ce fut d'assister à l'exécution des matelots « ennemis ». Bien qu'ils soient espagnols, Iloé ne comprenait pas pourquoi Deker les avait tués sans aucun regret. Sa haine devait être dure à porter.

Après quelques instants, qui semblèrent court à la jeune femme, elle entendit des pas se rapprocher et l'instant d'après elle se sentit soulever puis termina à nouveau sur le plancher en se cognant violemment la tête. Elle lâcha un petit cri de douleur puis se releva avec difficulté. Elle crut entendre des rires provenant du pont principal.

- Aller debout dormeuse. Ça fait déjà une bonne heure que les matelots sont debout. Tu mériterais des coups de fouet, mais je ferme les yeux aujourd'hui.

Iloé souffla intérieurement. Son dos zébré par les coups de fouet  ne demandait que de la délicatesse.

 Elle épousseta ses habits composés d'un simple haut en toile maculé de tache jaunâtre et d'un pantalon filoché au niveau des genoux. Cann, impatient, poussa Iloé en direction des escaliers pour qu'elle puisse monter sur le pont. Le bourreau des mers lui jeta un seau et une sorte de chiffon crasseux.

-Lave le pont. Puis tu aideras à recoudre les voiles. Et que ça saute !

Cann s'éloigna un peu puis reprit sa place de cambusier.

À contre cœur Iloé frotta le sol résineux et remplis d'écharde. Après un long moment, lorsque ses mains douces furent remplies de fragments de bois, elle se vit obligée d'arrêter. La douleur était vive, mais ce n'était rien comparé au coup qu'elle allait recevoir si elle s'arrêtait de travailler.

La jeune femme essuya les gouttes de sueur qui perlaient sur son front. Aujourd'hui il faisait très chaud, et ça n'allait pas en s'arrangeant.  Après quelques secondes de pause, elle reprit son travail sans dire un mot

Une fois, cette tache finit, Cann lui ordonna de poursuivre son travail en allant recoudre les voiles déchirées par la dernière tempête. 

 -Pour recoudre une voile en toile, il faut faire des points d'croix. Voyant qu'Iloé ne comprenait pas, il poursuivit, le point d'croix se travaille par rangée. C'est-à-dire de gauche à droite. 

Les mers d'un autre mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant