Chapitre 20

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Chapitre corrigé 

Eden 

Saint Augustine est une ville charmante. Les maisons sont très grandes dans les coins reculés, et il y a beaucoup d'anciennes boutiques. La verdure est très présente sur le territoire, et je dois avouer que ça fait un bien fou. C'est génial d'habiter à New York, c'est sûr, mais on commence à se lasser de tout le temps voir les mêmes immeubles. Il y a aussi énormément de légendes locales, et nous les écoutons avec envie. S'éloigner de la ville, sortir la tête des révisions, ne peut nous être que bénéfique.

Nous sommes installés à la terrasse d'un petit café qui se trouve au bord de la plage et le vent nous fouette les joues. J'envie les gens qui ont une maison au bord de l'océan, car ils se lèvent chaque jour en admirant la grande étendue d'eau qui est calme. Je n'ai jamais été une grande amatrice des baignades à la mer ou à l'océan, mais j'aimerais bien avoir une maison au bord de la plage.

Je jette un coup d'œil à mes amis et un léger sourire s'installe sur mes lèvres. Maya s'est très bien intégrée, et elle parle beaucoup avec Simon. Camille discute avec Romane et Jade, tandis qu'Elena débat avec Luke et Ethan sur quelque chose que je n'entends pas. Jake fume tranquillement sa cigarette. Une serveuse est venue le draguer tout à l'heure et j'ai éclaté de rire quand il lui a répondu qu'il était libre ce soir. Il ne s'arrêtera donc jamais ! J'attrape mon verre de grenadine et le porte à mes lèvres. Il doit être environ quinze heures et nous n'avons rien fait de la journée, à part être allés chercher Maya ce matin.

La discussion que j'ai eu avec Ethan tout à l'heure m'a fait du bien. Je me suis libérée d'un poids et je me sens mieux.

Soudainement, mon téléphone sonne. Je me dépêche de me lever et de m'éloigner du groupe pour ne pas être dérangée par les discussions. Le numéro de maman s'affiche et je m'empresse de répondre.

« Salut maman, dis-je.

-Salut, chérie. Ça va ? demande-t-elle.

-Très bien, et toi ?

-Oui. Comment se passent tes vacances à Saint Augustine ?

-Tout va bien. La maison est très grande, et nous avons un bon programme pour les prochains jours. Je suis encore désolée de ne pas venir à Phoenix. »

J'aurais, normalement, dû passer les quelques jours libres que j'avais à Phoenix avec ma famille, mais maman m'a conseillé de les passer avec mes amis. Elle m'a dit que ça me ferait du bien, mais ça me fait mal au cœur de ne pas la voir.

« Je dois te prévenir de quelque chose Eden, mais je t'en prie, ne te braque pas, s'exclame nerveusement maman au bout du fil.

-Pourquoi je me braquerai ? ricané-je malgré l'inquiétude qui grimpe en moi.

-Tu me le promets ?

-Ça dépend de ce que c'est.

-Très bien, c'est à propos de ton père. Il veut te voir. »

Simple, net, précis. Elle a été directe, elle n'a pas tourné autour du pot. Elle l'a dit sans aucune subtilité, et elle avait raison, je me suis braquée. Je ne veux pas parler à mon père. Ça aussi, c'est clair et net. Je ne veux pas entendre parler de lui. Ce n'est pas difficile à comprendre. Quand il est parti de la maison sans un regard en arrière, j'en ai bien plus souffert que lui. Il n'avait jamais eu besoin de nous. Il est venu au monde et a grandi sans nous. Quand il nous a quittés, il n'avait sûrement pas de remords. Après tout, il a très bien su vivre sans mon frère et moi avant notre naissance, alors je ne vois pas pourquoi il aurait besoin de nous maintenant.

He Came Back - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant