(2) FEAR OF PAST || J.B.

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Justin

WASHINGTON, CAPITALE DES ÉTATS UNIS.

CENTRE DE DÉTENTION  DE WASHINGTON, QUELQUES MINUTES AVANT.

L'heure du repas, un de ces moments où nous n'étions pas seuls dans nos cellules, et où nous voyions nos autres camarades de prison.

Certains mangeaient en groupe, ayant trouver de la compagnie en prison, et d'autres mangeaient seul, comme moi, car la compagnie ce n'est pas ce qui nous aident à oublier en prison, et je le sais. 

Je mangeai sans avoir un grand appétit, la nourriture ne m'inspirait pas mais je devais manger car c'était ça qui me gardait en forme.

Ceux qui étaient seuls devaient penser à leurs familles, à ce qui les a mené à cet endroit, ma foi, ennuyeux et lugubre.

Dans cet endroit tout ne tournait autour que d'une chose, la loi que nous avions tous transgressé.

Qu'on aie fait une chose grave, ou au contraire un petit vol dans un magasin, ils nous répétaient à chaque fois que si on voulait un jour rejoindre la société, il fallait qu'on apprenne à respecter les règles.

Mais les règles et les limitations, c'était une barrière en trop pour moi.

Un détenu vint s'asseoir en face de moi.

C'était Kim, un gars bien de prison.

Il était la seule personne avec qui je pouvais discuter sans perdre mon sang froid ou être trop méfiant.

La seule personne qui passait outre mes principes de solitude.

Il était un ancien, il avait gagné 20 ans de prison. Pourquoi? Pour avoir tué quelqu'un parce qu'il voulait protéger sa famille, et c'est sa propre femme qui l'avait dénoncé.

Les femmes, toutes des salopes, sauf ma mère.

Sauf que lui, il trouvait ça normal qu'elle l'aie dénoncé, car selon lui, tout le monde avait le droit à la vie et même les plus mauvais.

Un ancien flic bordel.

-Tu veux ta pomme? Me demanda-t-il.
Je regardai le fruit d'un air nonchalant et le fit rouler tout doucement vers lui.

-Merci, dit il simplement. Tu devrais prendre goût à cette nourriture, tu es là encore pour un moment.

J'avais gagné la perpétuité.

-Ils vont me sortir d'ici selon eux, finis je par dire.

-Ah oui? Dit il un sourire en coin. Et comment? Ici même une mouche est suivie à l'oeil.

-Grâce à une fille que je ne connais pas et qui a passé 6 ans à travailler sur la prison. Selon eux, elle m'aidera, elle est arrivée hier soir à Washington. 

-Comment tu veux faire confiance à une inconnue?

-Je n'en sais rien, mais ils m'ont demandé de seulement leur faire confiance.

-Et qu'est ce que tu vas faire une fois sorti? Tu vas tuer la fille qui t'a envoyé ici?

-J'aimerais qu'elle souffre comme moi j'ai souffert de cette trahison.

-Est ce que tu t'es pas une fois dis qu'elle avait fait ça pour ton bien?

-Elle m'avait juré de ne jamais le faire, et elle n'a pas tenu sa promesse. 

-Et bien j'en serais plutôt fière à ta place. 

Je soufflai bruyamment. Il m'emmerdait avec cette histoire.