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Calvine

ATLANTA, GÉORGIE.

VILLA DE LA FAMILLE BIEBER, 10:20.

Je me réveillai tout doucement dans le grand lit que j'avais partagé avec Justin cette nuit là.

Je sortais de 8 jours de prison bordel. Ce lit était tellement confortable que je ne m'en lassais plus, enfin bref, je me réveillai.

Je passai ma main à côté de moi et constatai que le lit était effectivement froid.

Justin était déjà debout. Comprenant que je devrais descendre pour le voir, j'enfilai ma robe de chambre par dessus mes sous vêtements puis descendis.

Des pétales de roses étaient étrangement éparpillés le long des escaliers et au rez de chaussé jusqu'au jardin.

J'avançai et vis un petit déjeuner tout prêt, avec des pétales de roses étalés au sol, et des lampes accrochées. 

Je ris légèrement quand j'entendis le son d'une guitare. La mélodie était douce et agréable. Elle me berçait. C'était doux, mélodieux, et ça me rappelait bizarrement mon enfance, bien qu'elle ne fut pas complètement joyeuse, mais de bons souvenirs revenaient.

La mélodie s'arrêta, et Justin sortit de l'arrière du grand jardin.

-Pourquoi t'es tu arrêté? Demandai je, vexée.

-Tu imagines bien que le plaisir ne peut pas durer éternellement, et le petit déjeuner ne va pas attendre longtemps ici, dit il en souriant.

-C'est vrai, mais pourquoi as tu fait tout ça ? Quelle mouche t'as piqué?

-J'ai besoin de me justifier alors que j'aimerais juste te faire plaisir? Dit il en posant ses mains sur ma taille pour que j'aille m'installer.

-Non j'ai juste, pas l'habitude, avouai je.

-Et bien il faut s'habituer, dit il en poussant ma chaise pour moi.

Je m'installai et commençai à me servir tout ce que je pouvais voir de bon sur cette table.

Justin nous servit du vin et fit comme moi. Quand j'eus fini de me servir, je m'arrêtai dans tous mes mouvements.
-Pourquoi tout ça ? Tu es sûr qu'il n'y a vraiment rien derrière? Demandai je peu sûr.

-Calvine. Tais toi et manges, m'ordonna-t-il.

-Très bien, répondis je sans broncher.  Bon appétit alors.

Il me remercia et me le dit à son tour. Je mangeai comme je ne l'avais jamais fait auparavant, en prison la nourriture laissait vraiment à désirer.
-Tu manges comme une grosse, dit Justin en riant. 

-Mais euuuh, pleurnichai je.

-Je te taquine Calvy, j'ai agi pareil en sortant de prison, dit il en riant.

-Je te jure que c'était affreux.  Je comprends la haine et la solitude que tu as pu ressentir. Non seulement c'est chacun ses problèmes, mais en plus les gens t'enfoncent dans ta dépression en parlant de tes proches sans les connaître.

-Un mec m'a dit que quand tu vas en prison, oublies tout, ta famille, tes amis, personne ne t'aidera à sortir de ce trou. Ils pleureront tous mais qui viendra payer la caution et t'aider à sortir ? Personne.

-Tu l'as cru?

-Pendant un temps, puis il y avait les visites mensuelles des gars, et les lettres de ma mère. Sachant que j'ai passé deux ans à refuser toute visite et lire les lettres que je recevais.

(2) FEAR OF PAST || J.B.Where stories live. Discover now