Partie 1

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J'aime la nuit, c'est mon moment préféré de la journée. C'est le seul moment où je peux réellement être moi même. Je n'ai plus besoin d'être cette personnalité que je me suis forgée, je n'ai plus a être la fille, drôle, populaire et intelligente, entourée d'un tas de personnes que les gens appellent des "amis" . Je n'ai pas besoin de prendre sur moi, de faire semblant face à ces gens que je ne comprends pas et qui me comprennent encore moins. Je n'ai pas besoin de sourire, alors qu'en réalité j'ai envie de m'éfondrer, pas besoin de me mettre à leur niveau pour m'intégrer dans la société. Je n'ai pas à être parfaite. Non, ici je peux être la véritable moi. Je peux être une personne mystérieuse, celle dont personne ne connaît le nom mais dont tout le monde est au courant de la présence, celle que l'on veut avoir, mais qui reste inaccessible. Je dois faire de la route pour réussir à avoir tout cela, mais ça en vaut largement la peine .

Je bois une gorgée de mon verre en regardant autour de moi. Je vois les gens danser, leur corps se mouvant plus ou moins au rythme de la musique. Je vois les gens s'embrasser, se toucher, ils n'ont aucune gêne, ils sont simplement eux même. Ici personne ne les jugera. Je regarde tous les verres qui sont posés en face de moi, neuf. Je les accepte mais je ne les bois jamais, premièrement parce que je ne suis pas complètement stupide et deuxièmement parce que je suis inaccessible n'oublions pas. Je me lève de ma chaise avant de me diriger vers le centre de la salle, j'ai envie de danser. Je vois les personnes autour de moi me détailler, je n'aime pas ça, qu'on me regarde. Leur regard ne me dérange pas plus que ça, ils regardent mon corps, ayant sûrement un tas de pensées déplacées et je dois avouer que ça me répugne quand je vois la tête de certaines de ses personnes, mais tant qu'il ne regardent pas mon visage ça me va. Tant qu'ils ne regardent pas mes yeux, plein de tourment et mon visage que je n'ai pas eu le temps de maquiller encore bleus a cause des coups, ça me va. Je ferme les yeux et je laisse mon corps bouger en rythme avec la musique. Je sens rapidement des personnes venant à mes côtés, dansant contre moi, essayant de me parler, de me draguer, mais je ne leur accorde pas d'attention, je suis dans un autre monde. Il fait chaud, ça sent l'alcool, la transpiration, le parfum un odeur de boîte de nuit, c'est tout ce contexte qui réussi à vous faire rentrer dans une sorte de trans, qui vous emmène dans un autre royaume, celui de la nuit. Quand j'ouvre a nouveau les yeux mon regard plonge, comme inévitablement, dans deux ombres vertes. Je suis fascinée, vert, n'est même pas réellement le bon terme pour désigner ce qui se passe dans le regard de cette femme. On dirait qu'un peintre a travaillé dessus, qu'il a créé uniquement pour cet œuvre, une nouvelle gamme, de nouvelles couleurs. La femme qui possède ces yeux magnifiques est assise dans fauteuil en cuir noir, un fauteuil du carrée VIP. Je la détaille, ces cheveux noir, sa peau claire, ses lèvres charnues, son visage aux traits fins et son corps qui rendrait fou le plus grand des prêtres. Cette femme est sublime, sublime et intimidant, puissante et charismatique, en un seul coup d'œil, elle arrive à vous aspirer. Je laisse mon regard retourné sur son corps et admirer ça tenue. Son short d'un noir ténébreux, accompagné du soutien gorge de la même couleur, qui son à peine recouvert d'une veste en cuir d'un rouge éblouissant, laisse tout le loisir de détailler et admirer un corps que n'importe quelle femme rêverait d'avoir. Je regarde autour d'elle, une douce fumée flotte autour d'elle, les douces voluptes caressant sa peau. Hélas, la fumée violacée n'est pas pas la seule chose qui a la chance de caresser la peau de cette femme. Les deux danseuses qui se frottent sans la moindre retenue à elle ont aussi cet honneur. Après tout, c'est bien rare que ce genre de personne, outrancièrement riche, soit seule dans un night club. Je détourne le regard, rien ne sert de fantasmer plus longtemps. Je tourne le dos et je reprend ma danse, mais le seul problème c'est que je sens toujours son regard sur moi. Ça peut paraître fou, mais j'ai l'impression que son regard... m'appelle, j'ai l'impression que d'un simple regard dans mon dos elle m'ordonne de me retourner, et bien sûr, mon corps j'écoute cet appel complètement fou que le dicte l'on instinct. Comme je le sentais, elle me regarde toujours. Comment a t'elle fait pour me voir en plein milieu de cette foule, pour ne pas me perdre des yeux, et laisser son regard s'accrocher à une autre personne qui aurait sûrement été bien plus intéressante? Je n'arrive pas à comprendre comment cette femme qui respire le pouvoir l'autorité et la puissance, à pu s'attarder sur quelqu'un comme, moi. Elle se lève de son siège et s'approche de la vitre du carré VIP. Elle me regarde dans les yeux, depuis trop longtemps, elle m'observe, me détaille. Non, putain. Je tourne le dos et je me dirige rapidement vers la sortie. Je me heurte à plusieurs corps, me faisant insulter à quelques reprises. Je veux juste, sortir d'ici, maintenant. Quand j'arrive enfin à passer les portes, et retrouver la fraîcheur de la rue, mon corps se détend. L'air extérieur me fait du bien, il est apaisant comparé à celui qui devenait pesant à l'intérieur. Il va falloir que je rentre, cette liberté que m'offre la nuit est de courte durée, j'ai cours demain, et je ne veux pas prendre le risque que ma mère soit au courant de mes virées nocturnes. Je marche rapidement, la tête en direction du sol. A cette heure ci, mieux vaut ne plus croiser le regard des gens. Autour de moi se trouvent voitures de luxe, les gens habillés avec des vêtements dont le prix est trop long à dire pour des personnes comme moi. C'est le genre d'endroit, ou peu importe ce qu'il vous arrive, la justice ne pourra sûrement rien faire pour vous. Je continue ma route, quand je me retrouve confrontée à un obstacle, tout mon corps se heurte contre quelque chose. Je relève les yeux, et je vois que le quelque chose, se trouve être quelqu'un. Un costume gris , parfaitement adapté à la carrure plutôt athlétique de l'homme qui se trouve en face de moi, une montre en or, énorme, et des chaussures italiennes lustrées, je ne suis pas rentrée dans n'importe qui je pense. Je m'excuse, et j'essaie de reprendre la route, mais sa main vient entourer mon bras, entièrement. Je me débats, de toute mes forces, j'essaie de crier mais son autre main vient se poser sur ma bouche. Je panique, je pleure. Finalement j'ai beau partir loin de mon monde pourri il fini par me rattraper, comme si les coups que je me prenais le jour ne suffisaient pas. Je laisse mon corps se détendre. A quoi bon ? Il n'a qu'à me frapper, me violer, me tuer, qui le remarquerait ? Je suis juste vidée, vidée de toutes mes forces, de toute mon énergie, de toute envie de vivre. Je sens mon dos heurter un mur en pierre qui se trouve derrière moi, mon souffle se coupe et mes dents s'entrechoquent tant le choc est puissant. Je le laisse tomber à terre, je n'ai plus la force de supporter tout ça, si même dans ce moment nocturne, qui pour moi, est mon seul échappatoire, je fini comme ça, ça ne vaut plus la peine. C'est sûrement juste mon destin de mourir comme ça, sous les coups de quelqu'un. Je pense à ma mère, peut-être que je lui manquerai un peu, et puis pour ma sœur, mon beau père trouvera déjà une excuse à lui servir. Quand à mes "amis", ils feront semblant d'être peinés, ils diront sûrement me connaître, se plantant tous plus les uns que les autres, ils feront mines d'être anéanties, puis m'oublieront au fil du temps. Et puis mes deux amies, celle que je considère comme ma famille, elles, elles m'en voudront certainement, c'est elles qui essaient de me retenir le soir, faisant de leur mieux pour ne pas que je parte en escapade nocturne, elles qui essaient au quotidien de me redonner le sourire, elles qui balaient mes plus grandes peines. Je sens la main de l'homme plonger dans mes cheveux, les agripper fermement et me soulever. J'ai mon visage à hauteur du sien mais je ne le regarde pas dans les yeux. J'ai peur de mourir, c'est sûrement pour ça que je n'ai jamais essayé d'aller plus loin, de me mettre moi même le coup qui fera tout arrêter. J'inspire un grand coup quand je sens une lame remonter mon t-shirt et caresser doucement ma peau. Je continue de pleurer, silencieusement. J'ai peur, tellement que je me mets à penser à ce qu'il y aura après ma mort, espérant tout un coup qu'une divinité quelconque existe réellement. Légèrement avant que je n'ai pu me reconvertir dans l'une des dizaines de religion qui le passaient par la tête, plus rien, je ne sens plus l'odeur affreuse de se type qui me donnait envie de vomir, je n'ai plus sa lame sur le ventre, ni ses mains sur le corps. Quand j'ouvre les yeux, je retombe dans deux lumières vertes, j'ai l'impression qu'ils brillent dans le noir. Sa silhouette se dessine en une ombre plus foncé, ses bras croisés sur sa poitrine, sa posture droite, et son regard fixé sur la scène qui se déroule devant elle : moi, adossée contre le mur, et un homme carrément immense qui est en train de s'en prendre à mon agresseur. Il lui assène des coups, violents, ne donnant aucune chance à son adversaire de riposter.

- Stop.

Une voix au grave, suave et autoritaire, résonne dans la ruelle. Une voix grisante, troublante. Une voix qui m'a fait arrêter toute pensée et tout mouvement, une voix dont je serais prête à suivre toutes les instructions, juste dans l'espoir de l'entendre à nouveau. Les coups s'arrêtent de pleuvoir, automatiquement.

- Emmène le loin d'ici.

La montagne de muscle tire mon agresseur sans le moindre effort dans les petites ruelles sombres. J'aurais presque de la peine pour cette homme, comment lui en vouloir de s'être pris à moi ? Je discerne un mouvement à ma droite. Oh, elle vient vers moi. Je tourne la tête vers elle. Elle a une démarche digne d'une mannequin, son corps se mouvant gracieusement. Son corps si peu habillé, si parfait. Plus elle approche et plus je me plaque contre le mur, elle dégage une telle force et un tel charisme que ça en devient étouffant de l'avoir dans mon espace personnel. Elle lève la main et mon reflex reprend le dessus, je ferme les yeux et je tente de protéger mon visage de mes bras. Mais aucun coup ne tombe, je sens juste des doigts qui viennent doucement caresser ma joue. Je me décrispe, et j'enlève ma protection, allant même jusqu'à chercher la caresse apaisante et douce. Je ne veux pas ouvrir les yeux, j'ai peur que ça s'arrête, que ce sentiment de sécurité et de tendresse se brise.

- Comment peut on vouloir abîmé un si joli visage?

Elle est si proche de moi que je sens son parfum, une odeur à son image, agréable et unique. Ma respiration c'est considérablement accélérée depuis qu'elle s'est rapprochée de moi.

- Regarde moi.

Je tente de résister, de garder les yeux fermés, mais je n'y arrive pas, c'est impossible. Je les ouvre, et comme elle me l'a demandé, je la regarde. Son regard, d'une intensité beaucoup trop forte pour moi, me scrute, j'ai l'impression qu'elle est littéralement en train de lire en moi. Je baisse la tête, tout mais pas ça, personne ne doit connaître ça. Je sens ses doigts descendre jusqu'à mon menton, et relever ma tête.

- Tu es magnifique mon dieu, ta beauté est... Saisissante. Dis moi qui a osé te faire ça bébé, dis le moi et je m'en occuperai.

- Je, je n'ai pas besoin d'aide.

Son corps s'approche encore du mien, nous sommes collées l'une à l'autre. Elle est grande, et avec ses talons elle doit bien faire une dizaine de centimètres de plus que moi. Elle se baisse, et sa tête vient se placer dans mon cou. Je sens sa bouche y déposer un léger baiser. Ma respiration se bloque, et mon ventre se tord, jamais je n'avais ressenti une sensation comme celle là. Je sens sa bouche sucer durement la peau de mon cou, et un léger cri sort de ma bouche. Elle lèche ensuite ma peau, comme pour apaiser la légère douleur qu'elle vient de me causer.

- Si tu savais à quel point je me retiens de te prendre contre ce mur. Mais ce n'est pas le bon moment, j'en ai déjà fait trop d'ailleurs. Dis toi juste que ça, murmure t'elle a mon oreille en caressant du bout des doigts l'endroit qu'elle vient de violenter. Ça, ça prouve que à partir de maintenant tu m'appartiens baby girl, compris? Et personne ne touche ce qui m'appartient.

Je hoche rapidement la tête, mon ventre continue de se tordre violemment. J'ai envie de sentir plus que sa bouche dans mon cou. Cette sensation était tellement agréable.

- Bonne fille.

Elle dépose une léger baiser sur ma joue avant de se retourner et de partir. Mon regard descend plus bas qu'il ne le devrait, mon dieu, cette femme est sublime. Mais, c'était quoi tout ça ? Je sors mon téléphone de ma poche. Merde, merde, merde! Une énorme tache rouge marque la peau de mon cou. Si il voit ça je vais me faire tuer. Personne ne touche ce qui m'appartient. Étonnamment, j'ai passé l'une des meilleures soirée de ma vie, un bonheur de courte durée que je n'aurais jamais la chance de ressentir à nouveau. Je reprend ma route, mes yeux rivés sur le sol. Retour à la réalité Camila.

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Hey! Alors nouvelle fiction, le titre est provisoire mais je voulais vraiment savoir vos avis, si ça vous tente ou pas, savoir si je continue quoi 😅.
Cœur sur vous. Love❤️
L. 🌚

Yes, Mistress Où les histoires vivent. Découvrez maintenant