Pov Lauren.
Flash back.
- Tu sais que tu n'es pas normale Lauren ?
Je hoche doucement la tête. Elle a raison après tout, je suis différente. Mais je ne suis pas différente dans le bon sens comme peuvent l'être certaines personnes. Je suis plus une sorte d'anomalie, c'est que ma mère m'a dit, plusieurs fois. J'aimerais pouvoir pleurer, qu'elle me réconforte, puis que pour une fois on fasse l'amour doucement, mais Demi n'aime pas ça. Elle aime me prendre fort, vite, jusqu'à m'en faire mal. Et puis elle n'aime pas quand je pleure, ça l'énerve et cette énervement me retombe dessus.
- Personne d'autre que moi ne peut te comprendre bébé. Personne ne pourra être ton Daddy comme je le suis. Les autres ne sont pas fait pour toi.
- Je sais Daddy.
- Jamais, tu m'entends, jamais tu ne seras à quelqu'un d'autre que moi bébé.
Je ne réponds pas. J'aime Demi. Elle m'aide. C'est elle qui me permet de garder la tête hors de l'eau. C'est la seule qui a pensé à mon anniversaire avec mon petit frère et ma petite sœur. Ma mère elle, n'a même pas remarquer que je suis partie. J'ai passé mon seizième anniversaire dans les bras de ma psy.
- Merci Demetria, merci d'être là pour moi. Je, je ne serai plus rien sans toi.
- N'oublie jamais ça Lauren, sans moi tu n'es rien.
- Je t'aime.
- Moi aussi bébé, moi aussi.
Fin du flash back.
- Lauren il y a quelqu'un qui a appelé sur le fixe ce matin, je n'ai pas osé décrocher. C'est une femme, Demi, elle a dit qu'elle passerait dans la matinée.
- Merde !
Je m'appuie sur le rebord de la piscine et je sors de l'eau. J'enfile rapidement un peignoir, en marmonnant. Je suis dans une merde profonde.
- Putain.
Lauren ! Ton language! Ok, la par contre ça devient vraiment bizarre. La voix d'Ally vient de raisonner dans ma tête.
- Eh Lauren, calme toi qu'est ce qu'il se passe enfin?
La main de Camila se pose sur mon épaule, me faisant sursauter, je ne l'ai même pas entendu sortir de l'eau. Son regard est plein d'incompréhension.
- Merde Camila tu aurais du me prévenir !
Je lui cris dessus, j'ai essayé de me retenir, mais je suis bien trop stressée. Demi va pété les plombs. Je passe ma main dans mes cheveux. Camila attrape fermement mes épaules et plaque ses lèvres contre les miennes. Je me détend enfin, laissant ma langue entrer dans sa bouche. Je passe mes mains sur ses hanches, collant nos deux corps nus ensemble.
- Camila bébé, je vais te demander de rester ici.
- Pourquoi ?
- Tu restes ici, point. On parlera plus tard je t'expliquerais.
Je dépose un chaste baiser sur ses lèvres, et elle essaie de me retenir pour prolonger le baiser. Je me recule, je ne dois pas céder, pas maintenant.
- Je reviens vite bébé.
Je sors du sous sol, et je cours jusqu'à ma chambre. J'enfile rapidement des sous vêtements, et le pull que Camila portait, le mien. J'entends la porte d'entre s'ouvrir. Je cours jusqu'en bas, et je vois Demi, les bras croisés sur sa poitrine, une mine renfrognée sur le visage.
- Je peux savoir depuis quand tu ne réponds pas quand je t'appelle Lauren ?!
- J'étais occupée Dem, désolée.
Demi s'approche de moi, son regard encore plus noir qu'avant. Elle attrape violemment mes joues d'une main, avant de tourner ma tête. Elle fixe mon cou, ses mains me font mal.
- Lauren, c'est bien ce que je crois ?
- D-Demi...
- On en reparlera, j'ai d'autre choses à faire !
Elle envoie ma tête sur le côté, et pars en claquant la porte. Je tiens ma tête entre mes mains et je prend la première chose qui me passe sous la main pour l'envoyer dans le mur. J'entends des petits pas s'approcher.
- Daddy ?
Je me tourne vers Camila, le souffle court. J'ai envie de tout exploser sur mon passage. Son visage apeuré me détend un peu, je ne veux pas lui faire peur.
- Sors de la Camila, va m'attendre dans ma chambre, allumé la télé, va dans la piscine, fais ce que tu veux.
Je file un pantalon noir qui traînait, sous son regard surpris. Je prend les clés de ma voiture.
- Non, ne pars pas, reste avec moi.
- J'ai besoin de prendre l'air Camila. Attend moi ici, je reviens.
Je sors de la maison sans un dernier regard. Je vais jusque ma voiture, allume le contact, et démarre rapidement. Je roule vite, mettant sûrement ma vie en danger. Plusieurs voitures claxonnent sur mon passage. Mais j'accelere, encore et encore. Je passe par des petits chemins, faisant voler la terre sous mes roues. Je m'arrête au bord de la route. Je sors de la voiture, et je crie. Je crie de rage, parce que rien ne marche comme je veux. Je lance mes points contre un arbre à plusieurs reprises. Je sens du sang couler le long de mes mains. Je me laisse tomber au sol, ma tête entre mes mains. Je tremble tellement je suis énervée, je n'ai pas lâché la moitié de se que j'ai à donner, mais je préfère me rejeter la plutôt que sur Camila. Mes ongles s'enfoncent dans mes paumes. J'ai envie de pleurer, des pleure de rage. C'est trop de choses en si peu de temps. Demi, les retrouvailles désastreuses avec mes parents, et le chamboulement qu'à fait Camila à l'intérieur de moi. Je suis une personne qui adore tout contrôler, et là, la situation m'échappe. Ça me fait peur, j'ai peur de perdre le contrôle que j'exerce sur ma vie, j'ai peur que si je le lâche, toute ma vie s'écroule, et que je m'écroule avec. Je regarde l'état de mes mains. La marque de mes ongles ancrées dans ma paume, et la peau de mes phalanges arrachée. Le sang coule, il tache mon pantalon, tombe sur le sol, je dois sûrement en avoir sur le visage. Je ne sais pas pourquoi je n'arrive pas à tout gérer. Peut être parce que c'est simplement impossible. Il faut tout simplement faire des choix dans la vie, et c'est une chose que je n'ai jamais su faire. Certaines choses sont hors d'atteinte, mais l'humain est comme ça, quand il veut quelque chose il fait tout pour l'obtenir. Mais finalement cette choses a laquelle on s'attache nous est nocive, à force de lutter on y perd toutes nos forces. On plonge dans un cercle vicieux, dans un échec constant, une frustration totale. L'inaccessible est ce qui donne le plus envie, mais, je me rends compte, qu'à se figer sur cette chose hors d'atteinte on passe à côté de pleins de choses. Et j'ai décidé de laisser tomber cette inaccessible. Camila est la elle, elle veut de moi, et je veux d'elle, je ne veux pas me mettre de barrière à cause de Demi, c'est de sa faute si notre relation c'est stoppée, elle était allé trop loin. Je remonte dans la voiture. Je roule plus doucement qu'à l'aller, pensant à comment retrouver Camila. J'ai tellement envie d'elle, de lui apprendre comme on l'a fait avec moi, de la sauver comme on l'a fait avec moi. Un grand sourire est plaquée contre mes lèvres. Après trois bons quarts d'heure de route, je me gare enfin dans son allé. Je sors de la voiture et je me précipite jusqu'à la porte. Je l'ouvre violemment.
- Camila !? Je suis la !
Aucune réponse, juste le vent. Ça sent mauvais. Je m'avance dans la maison, laissant la porte ouverte derrière moi. Puis j'arrive dans la cuisine et je vois un bout de papier posé sur le plan de travail. Une écriture féminine raye la feuille. Non, s'il vous plaît. Je n'ose pas lire. J'ai peur que ce soit une lettre d'adieu. Et si elle avait entendu ma conversation avec Demi. Ou que celle si soit revenue et qu'elle lui ai tout avoué. J'ai peur que Camila se soit rendu compte, que j'allais être sa choses compliquée à elle. Tout mais pas ça s'il vous plaît.
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Cœur sur vous. Love. ❤️
L. 🌚