Pov Camila.
Je ferme le bouton de mon pantalon noir. Mon t-shirt laisse apparaître une épaisse bande de peau au niveau de mon abdomen. J'enfile ma veste en cuir. Je sors de la maison, saluant ma mère et esquivant le regard noir de Jason. Je marche une bonne vingtaine de minutes avant d'arriver devant l'entrepôt. Je marche jusqu'à l'emplacement qui m'ait réservé, je sors la clé de ma poche et j'ouvre la porte libérant mon bébé. Un suzuki noir mat. J'ai pris tellement de temps à économiser pour l'avoir, ma mère n'a pas voulu que je passe mon permis, alors je l'ai fait, sans permission, mentant légèrement sur mon âge. Disons que sur ce coup là, mes "amis" du lycée m'ont été d'une très grande aide. Je monte dessus et allume le contact, profitant du bruit du moteur. J'enfile mes gants et mon casque, avant de démarrer. Je roule vite, bien trop vite, la limitation de vitesse n'a plus aucune importance pour moi. Je passe entre les voitures, les touchant presque. J'aime ce danger, c'est stupide, mais j'aime l'adrénaline que ça procure. Je lève les yeux et je vois la lune, elle est pleine, elle brille dans le ciel. Je la suis, peut être qu'elle me mènera à un monde meilleur. Après une demi heure de route j'arrive enfin devant le bar. Je gare ma moto dans un coin d'ombre, ici personne ne la prendra, j'accroche tout de même mon cadenas avant de me diriger vers l'entrée, casque à la main. Je fais un petit sourire au videur, le même que d'habitude, et il me laisse rentrer, comme d'habitude. Je dépose mon casque et ma veste au vestiaire de l'entrée, que seul peu de gens connaissent avant d'aller m'installer au bar. Je commande un verre avant de lever ma tête vers le carré VIP, elle n'est pas la, je ne sais pas ce que j'espérais. Je bois mon verre, d'un coup. L'alcool me fait grimacer, une brûlure à la fois tellement agréable et pourtant répugnante. Le goût fruité à la fin m'enlève la grimace de dégoût, le premier est toujours le pire. J'en commande directement un autre et comme a mon habitude, je scrute la piste de danse, admirant les gens qui oublient leur vie diurne le temps d'un instant.
Plusieurs femmes sont venues vers moi, me proposant d'aller danser, de boire un verre, de sortir discuter, mais aucune n'a réussi à attirer mon attention. Je regarde mon verre, essayant de trouver une solution, le sens de la vie, un truc comme ça. Le barman me parle, il est sympathique, et gay, totalement gay, ce qui est assez original pour un bar lesbien. Il me fait rire, j'aime les gens drôles, ces personnes qui arrivent à vous décrocher ne serait-ce qu'un sourire dans vos moment de peine. Et puis il n'arrête pas de m'offrir des verres, et de quoi manger. Il regarde lui aussi la foule, essayant de repérer une femme qui pourrait être à mon goût. Mais personne n'arrive à accrocher mon regard. Il n'y a qu'une femme qui me plaît, et j'ai vraiment tout loupé. Je prend conscience que la sensation que je ressentais quand j'étais auprès de Lauren était unique. Elle me faisait me sentir bien, importante, unique. Je me sentais bien auprès d'elle et je suis partie. Je finis de boire mon verre, le cinquième de la soirée. Je me lève et je me dirige vers la piste de danse. Je me mélange à la foule et je commence à danser, mais pas comme j'ai l'habitude de le faire. Je danse avec les autres, plus seul. Je laisse une femme poser ses mains sur mes hanches alors que je pose les miennes sur ses épaules. Elle commence à déhancher et je la suis dans son mouvement. Nos corps se retrouvent rapidement collés l'un à l'autre. On danse, de manière sensuelle, sans gêne. Je me laisse emporter par la musique et par ma partenaire, qui se rapproche de plus en plus de moi, jusqu'à venir coller sa bouche dans mon cou. Je bascule ma tête en arrière, voulant lui accorder un meilleur accès, et c'est à ce moment là que mon regard croise le sien. Un regard déçu, triste, un regard qui me fait mal, et qui me fait prendre conscience de ce que je suis en train de faire. Son regard à elle.
Pov Lauren.
Je discute avec quelques personnes, me faisant passer pour une personne maîtresse dans la maison Jauregui, ce qui en vrai n'est pas faux étant donné que j'en suis la patronne. Je réussi à parler avec une femme qui a l'air plutôt intéressée par l'un de mes projets futur et qui propose de prêter nous des locaux, et de préparer des repas de réception tous ça pour un prix assez raisonnable. Le coin affaire de ce bar est plutôt sympathique et assez original. C'est une façon de parler boulot, en buvant un verre avec des femmes à moitié nues qui dansent autour de vous. J'inspire un grand coup et je bois une gorgée du liquide se trouvant à l'intérieur de mon petit verre en cristal, le quatrième de la soirée. La femme assise en face de moi n'arrête pas de me faire du rentre dedans, de suggérer qu'elle avait d'autres talents que la cuisine et qu'elle aimerait bien me le faire partager. J'ai essayé de rentrer dans son jeu, vraiment, mais j'ai lamentablement échoué. Non, moi je préfère diriger toutes mes pensées et tous mes désirs vers une jeune adolescente, qui ne répond plus à mes appels depuis presque deux semaines. Je sais qu'elle voit que je l'appelle, je suis persuadée qu'elle entend les messages que j'ai pu lui laisser, et que au fond d'elle, je lui manque un peu. Je me lève du canapé en cuir brun, je veux allé plus près de la fête. Je salue ma futur collaboratrice, lui laissant ma carte afin que l'on puisse continuer nos affaires. Je sors de la petite pièce et je me dirige vers le carré VIP, escortée par deux jeunes danseuses. Elle me mène jusqu'à l'endroit où je m'assois toujours, celui où j'ai une vue parfaite sur le bar qui se trouve plus bas. La danseuse me ramène mon verre et je commence à le boire, regardant en bas. Mon regard se balade sur la foule, sans but particulier, regardant ces femmes se mouvoir ensemble. Directement, mon regard est attiré, par la jeune femme habillée de noir. Son pantalon lui moulant parfaitement le bas du corps, un haut noir assez simple, qui laisse apparaître son abdomen musclé. Elle m'avait manqué, la vision de son corps sublime, unique, m'avait manqué, tout vraiment tout me manquaient. Mais en regardant attentivement, je remarque des mains posées sur elle. Deux mains aux ongles parfaitement manucurés, sont posées sur ses hanches. Je serre les dents. Je me suis bien trompée finalement, elle a arrêté de penser à moi, totalement. Elle se laisse toucher par cette pauvre salope, qui regarde son corps avec envie. Mes ongles s'enfoncent dans le cuir noir du fauteuil quand je vois la bouche de la femme venir se poser dans le cou de ma Camila, ce cou qui il y a à peine quelques jours portait ma marque. Je pensais que Camila était différente, que jamais elle ne ferai une chose pareille, je me suis trompée, encore une fois. Tout à coup elle lève la tête, et comme la première fois, son regard se bloque au mien. J'y lis tellement de choses, de la surprise, de la joie, de la honte, de l'envie, et j'y lirai presque la quantité d'alcool qu'elle c'est enfilée. Elle s'est arrêtée de danser pour ne pas perdre mon regard. Je lis dans ses yeux qu'elle me veut, et a ce moment là, je peux assurer, que ce soir, je vais prendre Camila dans ce bar, durement, la punissant de m'avoir fait attendre, lui montrant que je suis le daddy et que je décide, et après ça elle sera mienne, définitivement.
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Hey, insomnie, donc chapitre hehe, j'ai l'impression que ça faisait longtemps que j'ai plus publié aussi tard. Enfin breeeeef, je vous fais pas de dessin quant à ce qui va se passer dans le prochain chapitre😏. En attendant, j'espère que celui là vous aura plu, j'attends vos avis et tout.
Cœur sur vous. Love ❤️
L. 🌚