Partie 44

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Pov Lauren.

Je n'aime pas les hôpitaux. Je n'aime pas être couchée dans un lit le cul à l'air. Je n'aime pas avoir toutes ces personne autour de moi, des personnes que je ne connais pas et qui se permettent de poser les mains sur mon corps. Je n'aime pas être privée de bouger, devoir manger les repas de cantine. Je n'aime pas qu'on prenne soin de moi comme si j'étais un nourrisson. Je lance un regard meurtrier à Sinuhe.

- Je ne suis pas malade, je peux sortir.

- Et moi je te dis que tu vas rester ici.

- Mais, non ! Enfin je ne suis plus une enfant ! Je sors si j'en ai envie !

Je m'apprête à me lever, mais mon regard croise celui de la femme en face de moi. Son sourcil relevé, sa mine interrogative et ses bras croisés sur sa poitrine illustrant parfaitement un "t'es sûre", dont je ne suis en réalité absolument pas sûre. Je me remets correctement sur le lit, et je place moi aussi mes bras croisés contre ma poitrine en fonçant les sourcils.

- Tu vas avoir des rides si tu fais ça.

Elle me dit ça en riant, parce que en réalité elle n'en a rien à faire que je puisse faire la tête, ce qu'il lui importe c'est que je reste planté sur ce lit merdique. J'ai mal partout bien évidemment. Ce connard m'a réellement cassé la gueule avant de faire son saut de l'ange loupé, d'ailleurs, je l'entends crier dans ma chambre d'à côté. Non mais sérieusement, quelle idée de sauter du premier étage. À part se péter le coccyx, une jambe et un poignet ce débile est toujours bel et bien vivant. Mais la personne que je m'inquiète de ne pas avoir encore vu c'est Camila.

- Ou est ce qu'elle est C....

- Elle dort. Elle c'est directement endormie en arrivant.

Je me contente de hocher la tête. Elle doit être fatiguée, la soirée a été longue. Je me suis endormie après que la policière soit venue parler à Camila. Puis je me suis réveillée, dans cet hôpital de merde.

- Lauren !

Je vois Demi rentrée dans la pièce le souffle court. Ça faisait longtemps que je ne l'avais plus vu. Sa mine inquiète et son souffle court sont la preuve que malgré ce qui a pu se passer Demi s'inquiète toujours pour moi. Elle s'approche de mon lit, et prend mon visage entre ses mains pour l'inspecter.

- Qui est le connard qui a levé la main sur toi ?

Sa voix agressive et autoritaire, sa voix à elle. Je souris doucement.

- Tu entends le mec qui hurle à côté ? C'est lui.

Demi sourit elle aussi, un air fière sur le visage, puis soudain, elle se rappelle que nous ne sommes pas seules dans la pièce, et elle se tourne vers Sinuhe.

- Bonjour ! Je suis Demi ! Un amie de Lauren !

- Je suis Sinuhe, la mère de Camila.

- Oh Sinuhe, Lauren m'a tellement parlé de vous !

- Ah bon ? Elle parle de moi ?

- Bien sur que je parle de toi.

Elle me lance tout de même un regard septique. Je l'adore tellement. Puis, elle se lève, et elle nous dit qu'elle va voir comment Camila se porte. Une fois qu'elle est partie, Demi se tourne vers moi, et pour la première fois elle a une mine presque timide sur le visage.

- Je suis vraiment désolée Lauren. Je n'aurais pas du agir comme ça. C'était vraiment stupide.

Je me contente d'ouvrir mes bras en grand. Elle vient vers moi, et on se sert l'une contre l'autre. Elle caresse mes cheveux tendrement. Finalement Demi est pour moi comme une grande sœur, enfin si on passe les années de relation que j'ai eu avec elle bien sûr. J'entends la porte s'ouvrir.

Yes, Mistress Où les histoires vivent. Découvrez maintenant