Pov Lauren.
- Putain de merde!
Je frappe rageusement dans mon volant. Quelle puta ! Merde ! Maltraitance ? Mon cul oui ! Il vient de lui rouler une putain de pelle ! Et elle, elle c'est laissé faire. Je démarre faisant rugir le moteur de ma voiture. Je démarre, faisant crisser les pneus. Comme à mon habitude, je roule vite, ma vue brouillée par les larmes. Je ne comprends pas pourquoi ça me touche autant, pourquoi j'ai mal au ventre et la gorge serrée. J'appuie un peu plus sur l'accélérateur. Hum, hum, hum, t'as pensé au fait que tu commençais peut être à ressentir des sentiments pour elle. Non ! C'est impossible ! Je ne tombe pas amoureuse ! Je n'ai pas de cœur de toute manière ! Je ne suis même pas un véritable être humain si on écoute ma mère. Non, je ne suis pas amoureuse, les cœurs de pierre ne ressentent pas ce genre de sentiments. Elle a touché ma fierté c'est tout. Elle m'a trompé, avec un pauvre énculé, il n'est même pas beau en plus ! Jalouuuusie ! Merde. J'ai envie d'y retourner. De lui faire du mal, prendre sa tête de con et l'éclater, violemment, contre chaque mur de la maison, je le frapperai, comme il l'a fait avec Camila. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi elle c'est laissé embrasser par ce connard. Je sens, malgré moi, des larmes dévaler mes joues. A chaque fois que j'accorde ma confiance c'est la même chose, je me fais enculer, sèchement. J'étais bien mieux avant, je ne dois accorder ma confiance à personne. Finalement c'est ces personnes qu'on nous définit comme des personnes qui ne représentent aucun risque, qui finalement prennent votre place. Je renvoi mon poing dans le volant. Je me gare devant la maison. Je marche dans l'entrée, tête baissée, avant de toquer doucement à la porte. Je l'entends déjà se plaindre à travers la porte.
- On peut plus baiser en paix ?
Quand elle me voit, son visage se transforme directement, une mine inquiète vient remplacer la frustrée.
- Lauren bébé, qu'est ce qu'il se passe ?
Je me jette dans ses bras. Ma tête va se nicher dans son cou. Ses bras viennent me serrer contre elle, pendant qu'une de ses mains caresse mes cheveux.
- Viens bébé rentre va te poser sur le canapé, on va appeler Dinah hein ? RUBY! DÉGAGE TON CUL CRASSEUX DE MA CHAMBRE, IMMÉDIATEMENT !
- Eh non, je, je vais partir.
- Tu fermes ta gueule bébé.
Et voilà, c'est à nouveau Daddy, plus aucune place pour la discussion, c'est toujours comme ça quand elle est énervée ou inquiète. Je vois une fille descendre les escaliers. Ruby, un de nos mannequins, elle me fait un sourire aguicheur avant de sortir rapidement de la maison.
- Je vais te faire un chocolat et appeller Dinah d'accord ?
Demi embrasse délicatement mon front avant de partir vers la cuisine. Je ne peux plus le nier, j'ai des sentiments pour Camila, des sentiments que je vais vite devoir exterminer. Ils n'ont plus lieu d'être. Je me couche sur le canapé et je serre un coussin contre ma poitrine. J'ai envie de pleurer. Je vois Demi revenir. Elle pose la tasse fumante sur la table basse et s'assoit à côté de moi. Elle caresse mes cheveux, me regardant tendrement.
- Je n'aime pas te voir comme ça, ça me fait mal.
- J'aurais du t'écouter. Je ne suis pas faite pour ça.
- Ce sont les autres qui ne sont pas fait pour toi Lauren. Tu es trop unique, personne d'autre que moi ne peut te comprendre.
- Qui a osé rendre ma meilleure amie triste ?!
Dinah fait son entrée, sans toquer bien sûr, ça serait trop civilisé. Elle vient vers moi, et s'agenouille au niveau du canapé.
- Hé Lau', j'aime pas te voir comme ça ! Tu veux que j'ailles casser des gueules ? Ça peut se faire facilement. Oh j'ai une putain de bouteille de whisky dans le coffre ! Putain je vais te la chercher !
- Hansen ! Pas d'alcool!
- Demi, s'il te plaît !
Elle me regarde, l'air hésitant, et je lui fais une mine de chien battu.
- Eh merde, j'ai de la tequila à la cave je reviens.
- Allé ! Soirée bourrage de gueule !
Pov Camila.
Je me sens mal ce matin. J'ai passé ma nuit à vomir, prise de nausées. Je me dégoute. Ses lèvres ont touchés les miennes. Je l'ai directement repoussé quand sa langue est venue caresser mes lèvres. J'ai couru jusqu'au toilettes et j'ai vomi, je me suis brossée les dents, et ce cercle a continué toute la nuit. J'ai mal à la tête. Après que je sois montée, Jason est parti, en claquant la porte. Je la entendu renverser la poubelle, et envoyer son poing dans la boîte aux lettres en jurant. J'ai a peine dormi de la nuit. J'ai eu peur qu'il vienne, qu'il me frappe parce que je n'ai pas répondu. J'ai passé ma nuit, assise contre le toilette, en pleurant. Mais la chose dont j'ai encore plus peur, c'est Lauren. Sa réaction quand je vais lui annoncer. J'ai peur de la voir, mais j'ai a la fois tellement hâte, j'ai envie qu'elle me prenne dans ses bras. Que ses lèvres viennent effacer toutes traces de celles de Jason. En plus, depuis hier elle n'a répondu ni à mes messages ni à mes appels, je commence à m'inquiéter. J'enfile mon blouson, et je fais passer mon sac sur mon épaule. Quand je descend à la cuisine, ma mère me dit bonjour, mais je l'ignore je ne veux pas lui parler. Je lui en veux, énormément, je lui en veux de ne pas remarquer ma douleur, de ne pas voir les marques sur mon corps. Je sors de la maison en claquant la porte. Le chemin est long. Je veux voir Lauren. La prendre dans mes bras. J'ai besoin d'elle, plus que jamais. J'arrive en cours, et heureusement je commence par art. Je monte directement dans la salle qui est encore vide. Mademoiselle Vives est en train de ranger des cartons. Elle me fait un grand sourire quand je la vois. Elle me demande de rester dans la salle, et de veiller au bon déroulement de l'installation, elle a un appel à prendre.
La salle est remplie, tous les élèves sont là. Mademoiselle Vives arrive, une petite mine désolée.
- Mademoiselle Jauregui ne pourra pas venir aujourd'hui, elle s'excuse.
Non, pas aujourd'hui, j'ai besoin d'elle moi. Ou es tu Lauren ?
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L. 🌚