Pov Lauren.
Demain je retourne à Miami, ma ville d'origine. J'ai peur, ça fait cinq ans que je suis partie, et durant ces cinq années je suis devenue quelqu'un. Je suis actuellement connu comme l'un des noms les plus connus dans la mode, mais aussi dans l'art. Je dirige l'une des plus grandes maison de mode du pays, mon avis est capital, déterminant pour les nouvelles collections et modes. On dit que je suis une personne influente, que personne n'ose me contredire, il paraît même que je suis très intimidante. Je suis la directrice froide et carré, en même temps a mon niveau il n'y a plus de place pour l'hésitation. Tout le monde doit marcher droit, au moindre faux pas, c'est dehors. Je suis le genre de personne que l'on admire autant que l'on déteste. Une sombre connasse selon certains. Ce statut me ça très bien, je me suis crevée le cul pendant des années pour en arriver ici. C'est mon amour pour les belles choses qui m'a amené vers ce milieu, que ce soit en matières d'œuvres d'art ou de femmes. J'aime ce qui est agréable à regarder, mais à mon plus grand regret, les femmes aujourd'hui enfin en particulier les mannequins, se ressemblent toutes, je ne trouve plus l'originalité que j'ai pu trouver dans certains de mes modèles, je n'ai plus eu de coup de cœur depuis longtemps. Je sirote mon verre en regardant la piste, je suis dans un bar à environ une demi heure de Miami, un bar lesbien. Toutes ces femmes qui se collent l'une à l'autre, toutes essayant d'allumer le plus de personnes possible, d'attirer l'attention sur elle. C'est ça qui manque aujourd'hui, de la pudeur, des gens qui ne sont pas là pour se faire voir, des personnes qui ne viennent pas ici pour repartir accompagné, juste pour passer une bonne soirée. Je regarde les danseuses qui sont venues pour moi. Elles ont toutes les deux des corps, attrayants, et le fait qu'il soit si peu couvert attire encore plus l'œil. Elles savent ce qu'elles font, elles savent de quelle manière bouger leur corps, de manière à attirer leurs clients... à plus. Je n'aime pas la manière dont elles me touchent et je leur est bien fait comprendre. Je décide qui me touche et là manière et le moment dont se sera fait. J'aime contrôler, tout, en même temps c'est capital dans mon métier. Un pas de travers et vous vous faites démolir. Venir à Miami va me permettre de m'éloigner de tout ça un certain temps, je contrôlerai tout à distance pendant que les journalistes me penseront aux Maldives. Je tient vraiment à m'éloigner de tout médias un certain temps. Mais le retour à Miami risque d'être compliqué, quand je suis partie d'ici, j'ai tout laissé derrière moi, je n'ai pas donné de nouvelle à la plupart de mon entourage pendant longtemps, mais je ne pouvais plus vivre dans cette ville plus longtemps, pas après ce qui s'y était passé. Je vide mon verre d'un coup. Puis mon regard est attiré vers le fond de la salle, au bar. J'y vois une jeune femme, assise, vers a la main en train d'observer les gens. Elle est simplement, waou, je ne trouve pas mes mots. Vous voyez le genre de beauté simple et naturelle, celle sans artifices. Elle regarde autour d'elle, non pas à la recherche de quelqu'un pour la soirée, non, elle étudie simplement le monde qui l'entoure. Je suis déçue, je n'arrive pas à bien apercevoir son visage, mais rien que la vue de ses cheveux me donne l'envie d'en prendre possession, de les sentir glisser entre mes doigts, de les attraper alors qu'elle serait en dessous de moi. Merde, ça doit faire des mois que je n'ai pas fantasmé, et la, je le fais pour des cheveux ?! Je l'observe dans son observation pendant de longue minutes. Je veux qu'elle se rapproche, je veux voir son visage et son corps, je veux savoir a quoi ressemble cette jeune créature qui m'intéresse tant. Et comme si elle a avait entendu ma demande, elle se lève et se dirige vers la piste de danse. Je, je crois qu'on m'a perdu, je travaille dans la mode, qu'on soit d'accord, j'ai vu sûrement les plus gros fessier que cette terre porte, mais celui là, enfin juste ce corps, c'est, un chef d'œuvre. Je ma regarde marcher entre les gens, d'une démarche à la fois lente mais assurée, une véritable lionne. Plus elle se rapproche et plus son visage s'éclaircit. Ses cheveux chocolat, ses yeux noisettes, sa peau mate et sa jolie couche pulpeuse viennent s'ajouter à la liste,et ne font que confirmer mon idée, cette femme est simplement sublime, je suis frappée par son charme, ça faisait tellement longtemps que je n'avais plus vu ça. Je continue de la détailler sans la moindre gêne, elle a commencé à danser, comme emporter par la musique, son corps bouge parfaitement, elle en devient aussi envoûtante que les basses. Elle danse seule, pour elle, elle ne cherche à plaire à personne, elle est là, les yeux fermés, oubliant le monde extérieur. Une marque sur son visage viens attirer mon attention, je ne la discerne pas bien mais je dirais que c'est un bleu. Qui a bien pu oser ma main sur elle ?! Je ne sais pas pourquoi, mais l'idée que quelqu'un ai pu la toucher, la blesser, me retourne l'estomac. Jamais, au grand jamais on ne devrait lever la main sur une femme, c'est un tel geste de faiblesse, de la part d'un homme, grand et fort, de s'en prendre à une femme, et disons que cette cause me tient particulièrement à cœur, car elle m'a moi même toucher. J'ai envie qu'elle ouvre ses yeux, je veux pouvoir plonger dedans, plonger en elle et voir ce qu'elle cache. Je vois les gens essayer de venir vers elle, de l'approcher, et mon estomac se tord un peu plus, personne ne touche ce qui m'appartient. Eh tu calmes tes hormones Jauregui ?! Pour l'instant elle sait même pas encore que tu existes alors on se calme ! Ah, ça m'avait manqué ça, ma salope de conscience, toujours la pour me rappeler à la réalité, mais bon des fois on a de bons délires. Et là je suis en train de me rendre compte que je parle de ma conscience comme d'une personne à part entière. Ta gueule Jauregui. C'est pas une mauvaise idée après tout. Bon, revenons sur mon œuvre d'art, qui est littéralement en train de faire augmenter la température de cette pièce. Je cherche à quand remonte la dernière fois que j'ai désiré quelqu'un comme ça, longtemps, et alors sans même savoir son prénom, ni avoir clairement vu son visage, jamais. A mon plus grand bonheur, ses yeux marrons s'ouvrent, et mon regard accroche directement le sien, et, merde, j'ai rarement vu un regard aussi expressif, je n'ai pas l'impression d'avoir plongé dans des yeux, mais dans un livre. Souffrance, incompréhension, haine, tristesse, je suis plongée dans un tourbillon d'émotions, des émotions tristes, qui me laissent imaginer son quotidien. Mais je n'ai pas me temps de plus chercher que son regard devient neutre, enfin neutre, toute les expressions de colère et de déception viennent de déserté, c'est impressionnant, elle ne veut pas que l'on puisse voir ce qu'elle cache, et ça, ça me donne envie d'en découvrir encore plus. Son regard me détail, sans gêne, elle me détail d'une façon spéciale, je dirais même qu'elle me découvre. Son regard parcours mon visage, restant un certain temps bloqué sur mes yeux et sur mes lèvres. Puis il glisse le long de mon corps, qui je l'avoue n'est pas spécialement couvert pour un mois d'octobre. Elle aime ce qu'elle voit, non pas pour me venter, mais c'est ce que son regard montre, elle regarde chaque recoin de mon corps. Je vois une légère pointe de déception quand son regard se pose sur mes deux strip-teaseuses à mes côtés. Dinah, je vais te tuer. Merde j'espère qu'elle ne prend pas pour un genre de personne comme cela. Son regard replonge dans le mien une dernière fois avant qu'elle ne tourne les talons, se dirigeant vers la sortie. Alors ça par contre, c'est hors de question, je ne la laisse pas partir. Je me lève précipitamment de mon siège et je commence à me diriger vers la sortie. Je vois Dinah qui est complètement défoncée, à deux doigts de prendre une danseuse sur le banc, elle ne remarquera pas mon absence. Mon garde du corps lui par contre l'a remarqué, et il me suit jusqu'à la sortie sans dire un mot. Une fois dehors je ne la vois déjà plus. Je marche d'un pas déterminé, ne sachant pas où je vais. Heureusement pour moi, les ruelles à cette heure ci, et dans ce genre d'endroit sont presque vide, c'est d'ailleurs ce qui me permet d'entendre le bruit quelques ruelles plus loin. Je me dirige vers l'endroit sombre et je vois un homme agripper fermement la pauvre jeune femme qui a arrêté de se débattre. Elle tient donc si peu à la vie ? Ce sera la première chose qu'il faudra rectifier chez elle. Sans que je n'ai besoin de parler mon garde du corps va attraper l'homme, l'éloigner de la jeune femme, et commencer à violemment le tabasser. Je vois son regard bruns sur moi, et j'en profite pour le capter. Tristesse, peur, gratitude, ce sont les premières émotions que l'on y discerne maintenant. J'ordonne à mon garde de dégager cette ordure et je le vois du coin de l'œil, tirer le corps presque inerte de l'autre homme. Je me rapproche alors de la jeune femme, et plus je m'approche de la jeune femme, plus elle recul. Je l'intimide, très bonne chose. Son dos fini collé au mur et mon envie de la toucher devient trop forte. Je lève la main vers son visage, et je sens la colère monter en moi, quand ses bras viennent protéger son visage. Quelqu'un la bat, je vais retrouver cette personne et la tuer.